Cromwell Stone

Une histoire fantastique ouvertement inspirée de l'univers de H. P. LOVECRAFT.
Andreas Auteurs allemands Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles H. P. Lovecraft Les Meilleures Trilogies Noir et blanc
Une mystérieuse « clé » d’origine inconnue a été volée au cours d’un voyage en bateau. Cromwell Stone, qui était à bord, constate bientôt que tous les autres passagers sont systématiquement éliminés. Il entame alors une fantastique enquête, pour découvrir non seulement l’auteur du vol, mais aussi la nature de l’étrange objet...
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Date de parution | Janvier 1984 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis


Certaines planches méritent d'être encadrées. Putain ! Mais dans quel esprit naissent des images aussi somptueuses. Et cela n'est rien, encore faut-il être capable de traduire sur le papier ces délires visuels. Il y a chez Andreas du Dürer et du Gustave Doré, c'est un véritable travail d'orfèvre qui nous est offert là. Au delà d'une "simple" performance technique où les mathématiques sont omniprésentes, il se dégage de l'ensemble une sorte de poésie onirique qui transporte le spectateur dans un monde autre, qui lui fait perdre ses repères dans l'espace. Dessins complexes, compliqués pourront dire certains, voire prise de tête ; sans doute. D'autant plus que les planches sont ici pour illustrer un autre délire, littéraire celui-ci puisqu’étant une adaptation de l'univers de Lovecraft. Mettre "culte" ? Non, et pourtant, comme je l'ai dit plus haut, le dessin à lui seul mériterait cette note. Je m'arrête juste avant car effectivement la lecture de cette trilogie demande d'être sinon connaisseur de l'univers Lovecraftien, du moins d'y être préparé. Rentrer dans le délire d'autrui n'est pas chose aisée et cet effort est sans doute trop ardu à demander aux lecteurs lambda. Quoiqu'il en soit cette BD est hautement recommandable ne serait ce que pour prouver, s'il en était encore besoin, à ceux qui en doutent encore que la BD est un art à part entière et qu'avec Andreas il a trouvé un de ses maîtres.


Ah! C'est l'une des séries avec les plus beaux dessins que j'ai vus. Andreas nous donne des planches en noir et blanc très bien exécutées. J'adore surtout les dessins sans aucun texte qui montrent en entier le magnifique coup de crayon d'Andreas. C'est une véritable galerie d'art en bd ! Quant au scénario, je l'ai trouvé quelques fois un peu confus, mais j'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce récit très passionnant. Je ne connais pas Lovecraft, mais si c'est aussi bon que cette bd je veux le lire !

Un pur bijou esthétique ! J'ai rarement vu une telle maîtrise du noir et blanc, on dirait une gravure, certaines planches sont de véritables tableaux que l'on voudrait mettre dans son salon. L'histoire est certes alambiquée comme l'ont fait remarquer certains lecteurs précédents, mais on y sent bien la touche de H. P. Lovecraft (créatures démesurées sorties du fond des âges et des confins de l'espace intersidéral...) L'ensemble crée une ambiance onirique, cauchemardesque et en même temps sublime qui nous rappelle que la BD c'est vraiment un grand art. J'ignore si la trilogie a été pensée en tant que telle dès le départ, mais elle reste parfaitement cohérente.

Ayant moi-même beaucoup aimé les ouvrages de Lovecraft, je me suis lancé dans cette série avec un a priori très positif et je n'ai pas été déçu. On retrouve toute la noirceur et la complexité des nouvelles de l'auteur américain : les créatures très anciennes et malveillantes tapies dans les recoins les plus sombres de notre planète. Il ne s'agit pas d'une adaptation mais la filiation est évidente. Ici le héros est confronté, sans qu'il l'ait cherché, à un de ces grands anciens. Il est mêlé à la quête d'une clé qui permettrait de réveiller cette créature. Toute la BD est oppressante : le noir et blanc est superbe, le graphisme avec des personnages torturés (c'est dû au style d'Andreas mais cela va à merveille avec son univers) et surtout le scénario. Le héros est dépassé par les évènements mais la curiosité et l'envie de comprendre ce qu'il lui arrive le poussent à poursuivre son enquête. On sent que des choses obscures gravitent autour de lui mais ni lui ni nous n'arrivons à définir ce que c'est : phénomènes normaux ayant une explication rationnelle ou créatures irréelles cherchant à nous faire du mal. On aurait envie de lui crier de partir en courant se réfugier là où la lumière est vive et rassurante. J'adore cette ambiance, je retrouve vraiment ce qui fait la force des récits de Lovecraft (une fois encore ce n'est pas une adaptation d'une de ses nouvelles). Le lecteur est lui aussi dépassé par l'ampleur de ce qu'il commence à découvrir. L'histoire est très complexe, deux lectures semblent nécessaires pour bien saisir toute la subtilité du scénario. C'est très riche, les indices ne semblent pas avoir de lien entre eux et jusqu'à la fin on n'a pas l'impression que l'auteur parviendra à boucler son récit. C'est là la force d'Andreas, tout se met en place et on entrevoit alors la richesse et l'inventivité de cet auteur. Je dis que l'on entrevoit car on continue de découvrir des éléments de l'histoire à la quatrième ou cinquième lecture. Certains auront peut-être lâché avant, lassés par les méandres de l'histoire, avec la désagréable impression de n'aller nulle part. A ceux-là je ne peux que conseiller de s'accrocher. Il est vrai que certaines cases sont déstabilisantes, on a du mal à bien voir ce que font les personnages (surtout quand il y a du mouvement et de l'action). Sachant que l'histoire est complexe, cela n'aide pas à suivre. Mais quand on fait l'effort de rentrer dans la BD, de la relire, on en ressort en ayant fait le plein d'émotions. Ce sentiment d'oppression, de peurs et de craintes du héros sont très bien retranscrites. Pourquoi pas un 5/5 ? Je pense que mon avis n'est pas des plus objectifs sur cette série. J'adore Lovecraft et je pense que l'on peut passer complètement à côté de la BD (voire même se demander ce que c'est que cette série). Ensuite, certaines planches sont très difficiles à suivre (même si en les détaillant bien on comprend ce qu'il se passe mais en lisant sans s'arrêter on passe à côté de certains éléments). Enfin je trouve que le troisième tome ne s'imposait pas. Les deux premiers suffisaient, le premier étant pour moi le meilleur car on ne sait pas encore à quoi est confronté Cromwell Stone et du coup le côté inquiétant de la série y est le plus fort. Ce troisième tome est bon mais à la fin de la lecture j'ai tout de même été déçu. Mais quoi qu'il arrive, le premier tome justifie à lui seul l'achat de cette série, le deuxième l'éclairant et le rendant encore plus intéressant (on prend pleinement conscience de la force du récit). Du très très bon, je conseille vivement cette série. Andreas est vraiment un auteur plein de talents.

Pour moi, Andreas est l’un des maîtres du noir et blanc. Bien que son style soit particulier, il est difficile de ne pas rester admiratif devant ses planches où tout est très minutieusement travaillé. Concernant le récit, il est de prime abord assez difficile d’accès car en première lecture j’ai eu le sentiment d’être un peu perdu et ce n’est que lors des relectures que l’on arrive à cerner toutes les subtilités du scénario qui est finalement très cohérent. J’ai beaucoup aimé.

Eh bien, c'est la première fois que je passe autant de temps à regarder une BD ! Déjà, il faut que je m'arrête de temps en temps pour réfléchir et savoir où en sont les personnages (parce que pour bien comprendre tout, soit il faut le relire, soit il faut s'arrêter et y penser), et ensuite, je contemple de mes grands yeux ébahis les planches en noir et blanc qui sont littéralement phénoménales. C'est époustouflant de s'arrêter sur un dessin, de le scruter, et d'en saisir le moindre détail, la force et la détermination. Quel caractère !


De premier abord, on peut dire "Cromwell Stone" c'est un peu compliqué à comprendre. Je le dis et en ayant parcouru rapidement les avis précédents, d'autres le pensent. C'est surtout le premier tome dans lequel il est difficile de rentrer. Mais c'est typique d'Andréas. Il aime distiller ces indices le long de l'histoire, perdre un peu le lecteur et on retrouve souvent des "objets" aux pouvoirs étranges dans ses histoires. Ensuite dans le deuxième tome on aborde un aspect plus fantastique de l'histoire que dans le premier avec ce "dieu" à libérer, un aspect plus mystique. L'action se passe ici quelques dizaines d'années après le premier et on retrouve certains personnages. Au fil de la lecture, on retisse les liens. Et même si lien il y a entre les 3 tomes, chacun peut se lire indépendamment je pense. Quant au dessin il est absolument sublime, même si j'ai parfois eu quelques soucis pour reconnaître ce que l'auteur montrait au premier coup d'oeil, le noir et blanc étant très beau mais ne facilitant pas la lisibilité du dessin. On sent une évolution dans ce dessin entre le 1 et le 2 d'une part et le 3ème et dernier d'autre part puisque une dizaine d'années séparent ces tomes. Mais la patte d'Andréas toute en traits reste là. A lire indiscutablement.

Il y a des univers dans lesquels on entre facilement et puis d'autres qui nous laissent sur le bord de la route. Pour ma part, je suis bien entré dans le monde de Cromwell stone. Contrairement à ce que j'ai pu lire ici ou là, je n'ai pas trouvé l'ensemble hermétique. C'est vrai que toutes les réponses ne sont pas servies sur un plateau, mais la cohérence de l'ensemble est telle, qu'on arrive à ce construire son propre chemin dans la densité de l'histoire. Quant au graphisme, il "brille" de manière extraordinaire dans la maîtrise du noir et gris. Les planches sont visuellement d'une beauté qui frappe l'esprit. L'approche des personnages est plus classique, mais tout aussi maîtrisé. Ma conclusion : une bd à (re)découvrir, sans aucune hésitation.

Dur, dur, dur, dur c'est de comprendre les oeuvres d'Andréas. Mais dès qu'on a compris, c'est génial à chaque fois. Ici, le dessin n'est fait que par des lignes, rien que des traits de crayon noir très fins, mais c'est génialement bien fait et ça nous montre qu'Andréas est un vrai pro. L'histoire est, comme à chaque fois, bizarre et dure à comprendre, mais c'est ça qu'on aime quand on lit cette BD. On a aussi surtout envie d'avoir la suite. A lire sans réfléchir.

10 ans après le deuxième tome, 20 ans après le premier, Andréas clôt enfin l'histoire de Cromwell Stone et de sa clé. Graphiquement, l'ensemble est impressionant; en noir et blanc c'est ce que j'ai vu de plus maîtrisé avec Miller, mais dans des genres absolument opposés. Là où Miller construit ses pages avec des aplats et un noir toujours distinct du blanc, Andréas ne connaît presque que le gris et multiplie les hachures. Certaines cases sont visuellement époustouflantes (les scènes maritimes dans le tome 2, la page de la tour dans le tome 3...). Comme d'habitude avec Andréas, l'ensemble de la série laisse quand même un peu songeur. La clé (c'est le cas de le dire) pour comprendre la totalité de l'histoire n'est pas donnée par l'auteur et il faut aller la chercher, ce qui fait qu'on reste parfois un peu dubitatif. Mais j'ai trouvé tout de même "Cromwell Stone" moins hermétique que "Rork" et plus accessible. Une oeuvre très originale (sans surprise), à connaître, ne serait-ce que pour la qualité de son dessin.
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