Ayako

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la réforme agraire imposée au Japon contraint la famille Tengé à donner ses terres. Emportée par ses intrigues et son avidité, la famille va tenter de dissimuler un horrible secret.
1946 - 1960 : L'Après-Guerre et le début de la Guerre Froide Akata / Delcourt Kadokawa Shoten Kodansha Le Japon historique Les meilleurs mangas courts Seinen Tezuka
"Ayako" se déroule au lendemain de la seconde guerre mondiale, dans un Japon dévasté et à la botte des Américains. Dans ce contexte social, économique et politique plus que morose, des soldats Japonais reviennent au pays. L'un d'eux, Jiro Tengé, est le second fils d'une riche et ancienne famille de propriétaires terriens. Mais la réforme agraire imposée au Japon par les Américains contraint la famille Tengé à donner ses terres. Dans ce climat tendu, Jiro joue les espions ; son frère aîné, Ishiro intrigue pour hériter de ce qui reste de la fortune des Tengé ; et la famille veut dissimuler un horrible secret.
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Date de parution | Septembre 2003 |
Statut histoire | Série terminée 3 tomes parus |
Les avis

J’ai eu affaire à une histoire « noire », très même… Ayako ?… elle est née des amours du vieux chef de famille avec sa belle-fille. Dans les deux premiers tomes, j’avais suivi l’enfance et l’adolescence d’Ayako, née des amours du vieux chef de famille et de sa belle-fille… une curieuse famille d’ailleurs où l’on n’y trouve que turpitudes, fausseté et magouilles en tous genres. Et Ayako va devenir une sorte de « tache » sur l’honneur. Elle va grandir sans jamais voir la lumière du jour, dans une cave où elle est condamnée à vivre. Curieusement son frère, revenu de la guerre, et par opportunisme, va servir les forces américaines avant de gérer une organisation mafieuse (le brave garçon, va !…) Mais, Ayako s’enfuit et va essayer de survivre seule. Fiction familiale d’un genre assez morbide ?… C’est plutôt la narration d’un Japon dans l’immédiat après-guerre (celle de 40-45) ; un Japon qui va se retrouver dans un véritable effondrement de ses valeurs. Moi qui n’aime pas trop le (la ?) manga, je dois dire ici que j’ai lu une sorte de quintessence du savoir-faire nippon en matière de BD. Bien aimé.


Ayako, c'est l'histoire d'une petite fille sacrifiée pour le bien d'une famille égoïste. Une famille décadente qui passe leur temps à étouffer les affaires gênantes avec leur fric et leur pouvoir. Mais les temps changent et plusieurs de leurs terrains appartiennent maintenant à des fermiers à cause des réformes. On assiste à cette descente de pouvoir en même temps que la vie d'Ayako qui est enfermée à cause d'un secret de famille horrible. C'est un excellent drame que nous livre Osamu Tezuka. Les personnages sont parfois gentils, parfois cruels et sans scrupule. Le meilleur exemple est sans aucun doute Jiro qui aime bien Ayako, mais sera responsable du secret de famille qui enfermera Ayako. Il n'est pas gentil ou méchant, il est humain comme tous les autres personnages. Des humains avec des doutes et des faiblesses, capables du meilleur et du pire. La partie où on voit Ayako grandir dans sa 'cachette' est ma préférée. Malgré qu'elle soit emprisonnée, elle garde l'espoir et ça la rend encore plus attachante.

Je n’étais pas un amateur des mangas, je croyais que cela restait adressé à un public jeune, dans la même veine que les dessins animés de mon enfance. Avec Ayako j’allais tomber de haut… Ce n’est que tout récemment (depuis le début de l’année) que j’ai commencé à lire des mangas, en débutant par Quartier lointain, encensé à juste raison par les bédéphiles, et d’autres mangas de bonnes factures … Donc commençant à m’y intéresser, je m’attaquais a l’œuvre de Mr Tezuka. Et là ! La claque… Si les dessins au début me rebutaient (depuis j’ai appris à connaître et à aimer le style Tezuka…) je suis très vite entré dans cette histoire très noire, très glauque. Contrairement à ce qui a été dit, pour ma part les personnages ne sont nullement manichéens mais bien tristement humains. Bien que situés dans un contexte historique particulier, cette histoire aurait pu être écrite dans n’importe quel pays et de tous temps. Donc l’histoire du japon d’après guerre reste secondaire, l’intérêt de cette œuvre est plus sociologique. On y retrouve toutes les défauts inhérents à chaque société avec les codes d’honneurs qui font commettre les plus flagrantes injustices, les perversions de certains individus et la lâcheté du plus grands nombres. Ce qui ne gâte rien, c’est que la fin se termine par une astucieuse parabole et tout cela en seulement 3 tomes. Chapeau bas ! J’ai lu depuis pas mal de Tezuka comme le très bon L'histoire des 3 Adolf, MW..., mais Ayako est le plus marquant. Avec la génialissime série Gen d'Hiroshima, Ayako fait partie des chefs d’œuvres mangas ou tout simplement de la BD.

Ayako est une trilogie digne du Parrain. Elle nous plonge dans le japon d’après guerre nous permettant à la fois de découvrir le système familial de la société rurale japonaise mais également de porter un regard sur la situation politique d’après guerre dans cette partie du monde. Bref, c’est complexe mais d’un grand intérêt car cela nous ouvre à un monde rarement traité chez nous en occident. A cela s’ajoute une saga familiale dont les ingrédients principaux sont l’amour, la jalousie, la haine et la vengeance. Cette série rend également compte de la rigidité existant dans certaine famille et de cet esprit archaïque où la réputation d’une famille prévaut sur le bien-être de ses membres. Bref, un scénario riche et mené tout en finesse. Coté dessin, je dois avouer éprouver quelques difficultés. C’est du vieux manga empreint de Wall Disney… Il est étonnant de voir les personnages et de se dire qu’ils sont censés représenter des japonais… M’enfin l’intrigue nous permet de passer outre cet aspect et nous offre un très agréable moment de lecture pour lecteur averti.


Etrange, comme série. Je l'avoue, moi aussi, je commence tezuka par cette série, probablement pas la plus facile. Par contre, j'ai ntrouvé que c'était très intéressant pour saisir tout un pan de la culture japonaise (la réforme agraire de l'immédiat après-guerre, les yakuzas), même si ce n'est pas forcément le coeur du récit. J'ai quand même appris pas mal de choses. Horrifié par cette famille complètement pourrie, j'ai suivi avec une curiosité grandissante le destin des tengé, et celui d'Ayako, qui ne sert, d'après moi, que de ressort à l'action. Elle cristallise tous les défauts de la famille, victime innocente sur bien des points... J'ai un peu de mal avec le dessin de Tezuka, que je trouve un peu simpliste, mais la complexité de son histoire fait tout oublier. Complexité louable, assortie de rebondissments que je trouve un peu artificiels (par exemple, la façon dont la famille est réunie à la fin du tome 3). Mais dans tous les cas, c'est une série à lire.

Quand j'ai fini ce manga, je me suis demandé pourquoi on ne nous avait pas fait lire ça en terminale quand on avait fait l'histoire contemporaine du Japon. En effet, Tezuka nous livre ici les grandes lignes de l'histoire post-Seconde Guerre Mondiale, avec dans l'ordre : - le redéfinition du modèle agricole japonais, qui a eu énormément de conséquences économiques et sociales à l'époque, - les pressions des Etats-Unis sur le Japon pour réduire à néant les idéologistes communistes montants. Les Etats-Unis ont d'ailleurs favorisé la montée des Yakusas pour ce faire, ce qu'on peut deviner dans le manga... SPOIL par la mort de l'amant de la soeur d'Ayako par son frère, qui finit parrain. FIN SPOIL Je trouve que la tragédie, admirablement menée par Tezuka, est vraiment un bon moyen d'appréhender l'histoire du Japon. En ce qui concerne l'histoire proprement dite, je l'ai trouvée vraiment bonne et forte émotionnellement. Ca m'a vraiment plus mais il faut bien avouer que c'est un peu sordide et, comme mauvaise histoire de famille, on ne fait pas mieux (sauf peut-être dans les dernières publications de Giroud, et encore). Les dessins sont vraiment bons et je trouve dans ce manga le trait de Tezuka s'est un peu éloigné, en bien, du trait "Disney" (avec les grands yeux caractéristiques du manga, pris chez notre ami la souris). Je pense donc que c'est une série à lire. Moi, c'est par celle-ci que j'ai commencé avec Tezuka (l'année dernière) et, franchement, je pense que je m'en souviendrai souvent.


Voilà une série pour laquelle je ne vois pas vraiment de défaut flagrant. Le dessin de Tezuka y est assez fin et "sérieux" (ça me change de Phénix - L'oiseau de feu par exemple où le côté cartoon transparaissait par moments). J'ai toujours du mal avec son style, notamment en ce qui concerne certains personnages aux visages franchement bizarres, mais ça se lit sans soucis. Quant à l'histoire, je la trouve bien foutue et franchement originale par la façon dont elle mélange intrigue policière et moeurs familiales. Tezuka s'y connait pour créer des ambiances parfois glauques ou du moins troublantes (comme dans MW ou certaines parties de Phénix) et cette série en est un nouvel exemple : à ne pas lire si on s'attend à une petite histoire guillerette. Mais globalement, je le répète, le scénario est bien fait et intelligent. Mais l'ennui, c'est que, alors que j'étais plutôt bien entré dans l'histoire dans le premier tiers du premier tome, ensuite j'ai rapidement décroché. Je n'ai pas trouvé ça passionnant. Ca manque de rythme à mon goût, ça manque de suspense, de quelque chose qui me pousserait à poursuivre ma lecture. Bref, c'est original, plutôt bien foutu, mais pas prenant à mes yeux.

Ayako est une jeune fille à la destinée tragique. Victime de la vie, condamnée pour un seul crime, celui de vivre heureuse comme toute enfant de quatre ans... Cette BD d'exception nous conte la vie de la riche famille Tengé, dans un Japon qui sort de la guerre et subit une occupation qui l'oblige à changer fondamentalement son mode de fonctionnement économique. C'est l'heure du grand "partage" et la fin des grands propriétaires terriens qui, pour la première fois de leur histoire, se voient bien obligés de renoncer à leurs avantages et passe-droits. Les parcelles de terres sont réquisitionnées par le nouveau gouvernement japonais et les licenciements de personnels se multiplient. Pas que ça gène plus que ça ces "Seigneurs" de remercier leurs innombrables serviteurs, mais ça porte un coup assez violent à leur prestige. Du coup, un nom comme celui des Tengé perd beaucoup de son poids et les richesses s'amenuisent. Voilà pour le contexte historique qui est aussi le point de départ de l'histoire. Dans cette famille où tous les membres ont quelque chose à se reprocher : lâcheté, trahison, meurtres, inceste, j'en passe et des meilleures... Et même ceux qui ne font rien de mal ferment les yeux. Car surtout, il fallait absolument préserver la propreté du nom Tengé. Dans cette ambiance saine et agréable vivait Ayako et des circonstances font qu'elle a subit une punition ignoble juste parce qu'elle était là. Le récit qui s'étale sur 20 ans de vie de cette famille montre leur grandeur et leur inévitable déchéance. Un drame humain d'une force considérable même si la narration peut parfois paraître vieillotte et les dessins naïfs. Mais ça rajoute une patine poétique à cette oeuvre bouleversante. Un "vrai" Manga adulte incontournable, qui manque peut-être un peu d'accessibilité.

Ayako est à mon humble avis un des meilleurs Tezuka qui ait été traduit en France. Mais c'est une oeuvre un peu difficile à aborder, et surprenante pour qui voit dans le manga une distraction légère. Surtout que Tezuka est plus connu ici-bas pour ses oeuvres plus grand public. Si vous aimez les oeuvres qui sondent les tréfonds noirs de l'âme humaine, n'hésitez pas un seul instant, cette BD est remarquable ! (et si vous ne trouvez pas ça assez noir, MW est fait pour vous ^_^)

Tout d'abord, c'est une oeuvre sombre, très sombre. C'est vrai que ça débute fort, puis ça ne fait qu'empirer. Mais bon, c'est le ton choisi par l'auteur, on aime ou on aime pas... Là où le bât blesse, selon moi, c'est pour le scénario lui-même, ou devrais-je dire les scénarii. En effet, on part dans tous les sens, de la fresque familiale à l'intrigue policière, en passant par le récit historique et le drame psychologique, mais rien de tout ça n'est abouti, et finalement, ça se termine en queue de poisson. Il reste l'impression d'un (joyeux) fouilli et un goût d'innachevé, voir de bâclé. Côté dessin, c'est pas très travaillé non plus, et comme un autre aviseur l'a dit avant moi, certaines imperfections sautent aux yeux. J'ai cru comprendre que ça n'était pas la meilleure production de Tezuka, je veux bien le croire...
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