Baru ici et là

On a là un recueil assez hétéroclite, qui regroupe divers histoires publiées un peu partout par Baru. La plupart sont des œuvres « de commande » (il n’y a parfois que des illustrations), et cela accentue quelque peu le côté inégal inhérent à ce genre de publication collective. Inégal donc, et plutôt à réserver aux amateurs et collectionneurs compulsifs de l’auteur pour un achat. Mais certaines histoires sont quand même réussies, intéressantes (ce qui justifie les trois étoiles). C’est en particulier le cas du message à Michel Platini (avec une chute que l’on voit venir, certes, mais qui est amusante), de « Socrate » (un simple d’esprit qui fantasme sur les commerçantes) ou les deux histoires qui présentent – sur un ton humoristique plein d’autodérision, les débuts et les déboires de la carrière d’auteur de Baru (chez divers éditeurs). L’histoire qu’il avait présentée à Fluide Glacial proposait d'ailleurs un style graphique radicalement différent de ce qui le fera connaitre ensuite ! Pour les autres histoires, même lorsqu’elles développent un univers habituel (jeunes de quartiers populaires), c’est moins intéressant et réussi. La faute essentiellement à un format très court ne permettant pas de créer une ambiance ou une intrigue assez fortes.

04/06/2020 (modifier)

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J'ai de l'affection pour Baru et pour ses œuvres, surtout celles qui sont les plus intimes et parlent de sa jeunesse dans les quartiers populaires de l'Est de la France. Cet album est un recueil d'une quinzaine d'histoires courtes, de 2 à 12 pages chacune, initialement parues ici et là, comme le titre l'indique, c'est-à-dire soit dans de précédents albums collectifs, soit dans des revues ou alors à l'occasion d'expositions. Il y a donc un peu de tout. Des histoires humoristiques, des tranches de roman graphique ou encore des BD simplement évocatrices sur des thèmes particuliers, comme la fin du service militaire en France par exemple. Certaines sont en noir et blanc, d'autres en couleurs. Toutes partagent le même style graphique reconnaissable de Baru, ce style qu'il utilise depuis Quéquette blues, à l'exception de la première histoire qui diffère un peu de ses habitudes car elle est presque sans encrage et directement peinte à l'encre en dégradés de gris à la manière de Pascal Rabaté dans Ibicus. Le résultat est inégal. Certaines histoires sont très sympa, comme la première justement, ou encore celle où il montre sa première tentative d'être publié chez Fluide Glacial. D'autres sont moins enthousiasmantes et tombent un peu à plat, ou s'oublient aussitôt lues. En outre, comme vous l'aurez compris, ce ne sont pas des inédits pour la plupart et il est possible que vous ayez déjà lus certaines d'entre elles, comme ce fut mon cas. Ce n'est donc pas un indispensable, mais si vous aimez bien Baru, ce n'est pas un album désagréable. Sans parler des collectionneurs qui pourront grâce à lui compléter leur intégrale des publications de l'auteur...

31/05/2020 (modifier)

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