Cash cowboys

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Dans le monde très fermé des forces spéciales, les SAS jouissent d'une réputation sans égale. Poussés à la retraite à 45 ans, certains passent du mauvais côté de la loi, d'autres se reconvertissent dans la sécurité privée.


Mexique et mexicains

Sam Hicks, ex-SAS à la retraite, il est recruté par Darkwater afin d'assurer la protection d'une usine à la frontière mexicaine. Mais l'usine a été construite sur les vestiges d'un tunnel secret qui reliait les États-Unis au Mexique, et les Zetas des environs entendent bien le remettre en service…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Juin 2019
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Cash cowboys © Le Lombard 2019
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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19/05/2020 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

L’album, relativement épais, se laisse lire facilement, c’est bien rythmé – ça joue d’ailleurs presque exclusivement sur le rythme, au détriment de la psychologie des personnages. Et là, il faut quand même être prêt à avaler quelques couleuvres, à faire fi d’une bonne partie de la crédibilité accordée à l’histoire, tellement l’action, clairement inspirée des blockbusters américains, fait presque passer certains de ces mercenaires pour des super-héros Marvel ou DC. Cela dit, si vous êtes amateur du genre, vous pouvez accrocher. Comme Ro, j’ai davantage apprécié (même si ce n’est pas forcément mon truc) la première partie à la frontière mexicaine, que la suite, moins limpide et intéressante à suivre. Mais bon, le côté super héros quasi invincible face à des hordes d’adversaires, la mise en avant d’une sorte d’équipe de Rambo, enlève hélas une bonne partie de la potentielle critique (justifiée) des sociétés de mercenaires, qui prolifèrent, dans une privatisation de la guerre qui fait advenir certaines des pires inventions de la SF. En cela, parce qu’elle avait gardé, sur un sujet proche (les entreprises de mercenaires dans les guerres actuelles), un côté crédible, j’avais trouvé plus intéressante Bagdad Inc.. Je n’ai par ailleurs pas vraiment accroché au dessin, avec des personnages aux traits quelque peu figés, et pas exempt de défauts. Pour amateur d’action sans trop de psychologie. Note réelle 2,5/5.

05/06/2020 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Cash cowboys nous plonge au sein de Darkwater, une société de mercenaires du type de la vraie Blackwater célèbre il y a une dizaine d'années pour ses actions en Irak et en Afghanistan. Son président et fondateur, Jason King (l'alter-ego du vrai Erik Prince), est à la tête d'une armée privée de 300.000 hommes surentraînés, tous issus des forces spéciales du monde entier, et servant les intérêts des USA... mais aussi de Darkwater et de Jason King eux-mêmes. A tel point que cela inquiète certains organismes d'état et c'est ce qui va amener Sam Hicks, ancien membre des SAS, à être recruté pour infiltrer la société, essayer de comprendre ses ambitions secrètes et les contrecarrer si possible. Cet ex soldat des forces spéciales va ainsi rejoindre d'anciens camarades de combat aussi doués que lui, devenus mercenaires depuis, et découvrir de l'intérieur le fonctionnement obscur de Darkwater. Le dessin est réaliste et pas mauvais. Il a cependant un côté un peu raide qui pourra en rebuter certains. Et personnellement, je ne suis pas fan des caricatures de personnalités comme d'utiliser les traits de Lee Van Cleef pour le colonel du MI6 ou de Sean Connery pour l'un des mercenaires. La première moitié de l'album raconte la première mission de Sam Hicks en tant que mercenaire, envoyé à la frontière entre les USA et le Mexique pour protéger une entreprise mexicaine de l'attaque de narcotrafiquants décidés à récupérer un tunnel secret sensé se situer sous ses entrepôts. Avec 5 autres vétérans de Darkwater, ils vont mener un vrai combat de défense et de représailles contre les truands locaux avec tous les moyens financiers et militaires qui sont mis à leur disposition. C'est un récit très musclé, très prenant. Il y a effectivement un petit côté Expendables dans le fait de voir des combattants aussi professionnels prendre largement le dessus sur des criminels mafieux qui se croient dangereux mais sont bien moins efficaces. Cela tourne même presque à la démonstration moyennement crédible quand Sam et son supérieur et ami en viennent à massacrer presque à eux seuls la moitié du gang adverse en les attaquant de front. Le côté action est très réussi, d'autant qu'il permet d'avoir un aperçu des moyens dont disposent Darkwater et ses soldats quand ils sont en mission. Si tout l'album était du même tonneau, je l'aurais trouvé très bien. Mais le rythme de la seconde moitié est différent, plus décousu, avec une intrigue qui se complexifie mais devient moins prenante sur le coup. On y assiste en effet à la suite de la carrière de Sam Hicks chez Darkwaters, avec visiblement plein de nouvelles missions en quelques mois seulement, et à son travail plus concret d'infiltration tandis que se lève doucement le voile sur les manigances de Jason King. Cela aboutit à une scène d'action clé qui m'est apparue un peu confuse, ou du moins pas très bien amenée. J'ai eu notamment un peu de mal à avaler la faible probabilité qu'a eu Sam à ce moment là de pouvoir s'accrocher à un tank lancé quelques secondes après son saut, et encore moins à voir l'avion revenir pile face à lui pour lui permettre de lui tirer dessus joyeusement. Vient ensuite un épilogue pas mauvais mais là encore moyennement captivant. Ça tient la route, la dénonciation des sociétés de mercenariat privé fait peur (comme m'avait fait peur la lecture de Bagdad Inc. sur le même sujet), mais autant la partie action de la première moitié de l'album m'a bien accroché, autant la seconde moitié m'a un peu moins convaincu.

19/05/2020 (modifier)