Le Mur

Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)

Le meilleur moyen de se protéger est encore de cacher la vérité.


Après l'apocalypse... Auteurs italiens Derrière les murs

Dans un futur post-apocalyptique, le monde n’est que ruines et désolation. La civilisation n’est plus et l’humanité vit de pillages et de bidouille, s’organisant en villages de fortune ou en caravanes d’épaves vrombissantes où la brutalité fait société. Dans cet enfer, Solal, jeune et habile réparateur, fait ce qu’il peut pour protéger sa sœur Eva atteinte d’une grave maladie respiratoire. Mais alors que leur réserve de médicaments s’épuise, ils n’ont plus qu’un seul espoir : se rendre au « Mur », une gigantesque enceinte imprenable et gardée par de monstrueux robots. À l’abri y vivrait une communauté de gens puissants, protégée du reste du monde, avec toutes les ressources nécessaires à leur survie... Mais qui sait ce qui se cache véritablement à l’intérieur ? Entre la radicalité de Mad Max et le nihilisme de The Walking Dead, Le Mur nous plonge dans un maelstrom de poussière, de rouille et de sang. Une prouesse graphique pour un road movie sauvage et post-apocalyptique qui, dans la plus pure tradition du genre, nous interroge sur le devenir de l’humanité et les conséquences de nos actes. Texte : Editeur.

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Janvier 2020
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Le Mur © Glénat 2020
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 5 avis)
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23/02/2020 | sloane
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L'avatar du posteur Noirdésir

L’idée de cette série a germé dans la tête d’un scénariste (de jeux vidéo et de films), et je trouve que ça se sent, tant on a l’impression de se retrouver dans un film américain. Charreyron dit même espérer, dans un dossier accompagnant l’un des albums, que « Le Mur » connaisse une version cinématographique. Disons que ce triptyque ne révolutionne rien dans un genre assez balisé, le post apocalypse. Mais c’est quand même suffisamment bien fichu pour que l’on ne s’ennuie pas, et que l’on n’ait pas l’impression de ne lire que du déjà-vu. Comme expliqué dans les dossiers précédant ou suivant chaque album, l’histoire a été inspiré à l’auteur par une triste réalité contemporaine, à savoir les migrations plus ou moins désespérées du Sud vers le Nord, et les « murs » (physiques ou virtuels) battis pour protéger Europe et États-Unis de ces migrants. Si cet aspect peut apparaitre en filigrane parfois, on l’oublie souvent, l’intrigue s’en écartant régulièrement, pour y revenir parfois, par petites touches, montrant la lutte entre hordes de réprouvés et quelques nantis dans leur forteresse. Quelques bémols toutefois, qui gênent parfois la lecture. Les scènes d’actions sont souvent difficiles à suivre, c’est franchement peu clair ! Et la mise en page choisie par Alberti, si elle est moderne et dynamique, renforce parfois cette difficulté de lecture (j’ai parfois hésité quant à l’ordre de lecture des cases sur certaines pages). Bon, sinon, ça reste une série agréable à lire, qui ne renouvelle rien, mais qui est suffisamment dynamique pour faire passer ce thème post apocalypse.

03/09/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Voici un récit d’anticipation très efficace. Il débute d’une manière extrêmement classique : un univers post-apocalyptique dans lequel la barbarie règne en maître d’une part et un graal à atteindre d’autre part, un mur à franchir pour enfin connaitre joie, bonheur et opulence. De prime abord, on peut donc penser que ce triptyque ne va pas faire montre d’originalité (et qu’importe si le rythme est bon, les personnages accrocheurs et les scènes d’action bien rendues)… sauf que… une petite trouvaille bien vue permet de renouveler ce concept du mur protégeant les nantis des déshérités. L’univers est plaisant, les personnages sont assez intéressants, le suspense est bien au rendez-vous. Mon seul gros bémol viendra des scènes d’action qu’il n’est pas toujours évident de suivre. La mise en page peut s’avérer confuse à l’occasion tandis que les personnages ne sont pas toujours évidents à reconnaître. Sinon, comme je le disais, c’est efficace, plutôt prenant, avec un angle d’approche original pour cette thématique souvent déjà vue par ailleurs. Les trois tomes parus composent une histoire complète mais une suite pourrait très bien s'imaginer sur base d'une fin qui ouvre la porte vers autre chose. Pas un must-have mais une série qui devrait plaire aux amateurs du genre.

04/08/2022 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Je suis désolé de le dire, mais l'originalité n'est pas de mise dans ce monde apocalyptique où la Méditerranée a été complètement asséchée. J'aurais aimé avoir des explications convaincantes pour savoir comment cela peut être possible. On est d'accord que le réchauffement climatique ou la pollution ont eu d'énormes incidences sur des mers fermées, mais globalement le niveau de la mer augmente à cause de la fonte des calottes polaires. Pour le reste, on saura que l'initiateur du projet a ses entrées dans la famille de Vin Diesel, un acteur qui joue les gros bras au cœur tendre dans la plupart de ses films. Il en faut plus pour m'impressionner. Ce monde imaginé est un croisement de tout ce qui existe à commencer par le classique Mad Max. Il y a certes un peu de Terminator et de Walking Dead et un côté Divergente avec le mur. Bref, l'originalité ne sera pas de mise. Certes, la fin du premier tome dévoile une surprise de taille, mais c'est également du déjà vu. A noter par contre un impressionnant graphisme qui en jette avec ses couleurs directes. Ma note réelle : 2,5.

12/07/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Le post-apocalyptique, sous-genre de la SF, commence lui aussi à devenir saturé comme l'est devenue la fantasy, mais c'est ce que je préfère dans la SF plutôt que les space opera, aussi étais-je tenté de lire cette Bd. On y trouve un univers déglingué où des survivants errent parmi les ruines d'un monde angoissant, ce qu'on nous montre sur ce reste d'humanité avec des structures géantes dont ne subsistent que des silhouettes décharnées et des engins surprenants réduits à l'état d'épaves rouillées, est assez dantesque. Ces anciennes cités abritent des communautés sauvages et des hordes de chiens affamés, c'est pas mal et ça fait partie des éléments auxquels on s'attend dans une série de ce type, même si tout ceci n'évite pas un côté déjà vu. Les rebondissements s'enchainent assez vite, les dialogues sont rares, ça se lit donc assez rapidement, laissant la place à une sorte d'exaltation graphique qui s'articule en une succession d'images muettes évocatrices, et la fin est surprenante en rejoignant un univers à la Walking Dead. Vu comme ça, l'intrigue semble intéressante et va dans une direction différente des autres séries post-apo. Toutefois, je préfère nettement le post-apo développé par Ortiz et Segura dans Hombre, car je m'aperçois en 3ème de couverture qu'il y aura une trilogie, je ne sais pas si je lirai la suite car si ça doit aller vers une histoire de zombies, j'en ai ma claque de ces mutants cannibales, j'en ai trop lu et vu à l'écran, donc ça ne sera pas une priorité de lecture. D'autre part, le reproche que je fais à cette Bd, c'est le manque évident de clarté dans certaines séquences où il n'est guère aisé de comprendre ce qui s'y passe, la lecture s'en trouve un peu gâchée je trouve. Mario Alberti a fait 2 séries que je n'ai pas aimées avec Morgana et Cutting Edge, mais j'avais apprécié son dessin qui était plus fignolé sur ces 2 séries, ici il est plus brut de décoffrage et me semble moins appliqué, même si j'admets qu'il colle pas trop mal avec ce décor ravagé, mais c'est parfois un peu fouillis et brouillon. Pour l'instant, le démarrage semble assez séduisant, mais je préfère me réserver pour une note définitive.

03/03/2020 (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Encore une série post-apocalyptique me direz vous et bien oui et de ce tonneau j'en redemande. Nous voici plongé dans un monde où il ne reste pratiquement plus rien de la Terre que nous connaissons, la Méditerranée est asséchée et les rares survivants vivent sur une Terre en proie à un climat hostile, des migrations massives et y règnent des bandes armées. Deux adolescents, Solal et sa sœur Eva qui est en manque de médicaments, veulent gagner le mur qui entoure la légendaire cité de ED3N où semble-t-il vivent encore les nantis de la société. Expert en mécanique, le jeune garçon fera son trou dans une bande qui elle aussi mais pour des raisons moins avouables, cherche à pénétrer dans la cité. Un récit qui ne possède que peu de temps mort dans une ambiance qui n'est pas sans rappeler "Mad Max" pour la fureur et le violence qui se dégage des planches, mais également le nihilisme de Walking Dead. Le scénario, inspiré d'une idée d'Antoine Charreyron, est magistralement mis en images par Mario Alberti, que l'on avait déjà croisé sur Morgana, Cutting Edge et Les Chroniques de Légion possède un trait acéré, presque "sale" qui convient fort bien au propos du récit, si l'on y ajoute une colorisation dans des tons orangés et de rouille, vous obtenez une série fort prometteuse pour laquelle nul doute que je lirai la suite.

23/02/2020 (modifier)