Galope comme le vent

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Quand le pouls de l'amitié se mesure au martèlement des sabots !


Albums jeunesse : 10 à 13 ans Auteurs italiens L'équitation La BD au féminin Le cheval Séries avec un unique avis

Depuis le terrible accident survenu dans son enfance, Maëlys n'a plus jamais osé reprendre l'équitation. Lorsque ses parents déménagent, la jeune fille voit là l'occasion de refaire sa vie et d'oublier son cheval adoré, tué lors de la catastrophe. Bien sûr, elle n'avait pas prévu que l'amie et l'ennemie qu'elle rencontrerait dans son nouveau collège seraient les deux écuyères-star du centre équestre le plus proche. Une amitié en jeu, un pur-sang à gagner, un amour naissant... Marguerite pourra-t-elle vaincre sa peur et remonter en selle pour remporter le grand prix ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Juin 2011
Statut histoire Série terminée (semble plus abandonnée que terminée) 3 tomes parus

Couverture de la série Galope comme le vent © Soleil 2011
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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11/12/2019 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

La collection Strawberry des éditions Soleil proposait des séries destinées aux jeunes lectrices dans lesquelles de jeunes héroïnes se retrouvaient confrontées aux difficultés d’un monde réel fantasmé. Galope comme le vent accumule tellement les stéréotypes qu’on aurait pu croire à une caricature destinée à se moquer de la collection. En fait, non… L’éditeur a véritablement misé sur cette série et le fait que trois tomes soient parus me laisse penser que la série en question a trouvé un certain public. Pas assez pour continuer au-delà du tome 3… mais suffisamment pour ne pas s’arrêter avant celui-ci. Je ne suis clairement pas le public ciblé mais cette série m’est apparue comme quand même très faible. Les seuls points positifs que je retire sont le fait que le lecteur a tout de même droit à quelques notions d’équitation et celui que le dessin est très facile à lire. Sinon, sincèrement, je n’ai vu que des stéréotypes dignes des histoires que peuvent se raconter deux gamines de 6 ans qui joueraient à la poupée avec un peu tout ce qui leur tombe sous la main (et j’ai quand même le sentiment que la série s’adresse à un public un peu plus âgé, vers les 9-10 ans en gros). L’image de la femme donnée ici, avec culte de la minceur et de la mode, les personnes en surpoids (ou du moins pas maigres) sont soit des brutes soit la bonne copine rigolote de service, est tout sauf moderne et valorisante (de quoi donner des complexes à toute jeune fille pesant plus de 30 kg pour 1,60m). L’univers décrit… mon dieu ! La jeune héroïne est Suissesse et issue d’une famille très aisée venue s’installer en Angleterre. Elle adore l’équitation mais suite à une mauvaise chute provoquée par sa stupidité (pardon, sa maladresse (pardon, par un triste coup du destin)), elle a arrêté d’en pratiquer. Bien entendu, les trois tomes qui composent la série vont la voir vaincre dans toutes les compétitions auxquelles elle va participer. Son frère joue dans un groupe de musique mais, comme si ce n’était pas suffisant, va se mettre aussi à dessiner des vêtements. Le meilleur ami de celui-ci et dont l’héroïne est amoureuse en secret est Russe et chanteur du groupe. Et s’il semble parfaitement maîtriser l’anglais dès qu’il se trouve derrière un micro, il le pratique comme une vache espagnole au quotidien (histoire de lui donner un petit charme rigolo grâce à sa maladresse). La meilleure copine est un peu boulotte, excellente cavalière elle aussi mais atteinte d’une maladie grave qui va la rendre aveugle (ce qui ne l'empêchera pas dans le troisième tome de nous faire partager sa décision de devenir vétérinaire... Ah bah, ça va être ballot pour châtrer le minou à sa mémère, je plains l'animal !). Le père de celle-ci tient un haras et va entraîner l’héroïne et lui mettre à disposition toutes les infrastructures et tout le matériel nécessaires (il n’est bien entendu jamais question d’argent pour quoi que ce soit dans cette série, tout coule de source). La garce de service est blonde et semble encore plus riche que toutes les autres filles (ce qui n’est pas peu dire). Je pourrais encore tartiner mais je ne crois pas que ce soit la peine de continuer, ni de vous parler des rebondissements clichés et souvent forcés qui jalonnent ce récit. Sinon, et si vraiment vous voulez la lire, la série se compose de trois tomes plus ou moins indépendants dont le dernier n’offre pas de véritable fin (on sent que les autrices auraient aimé continuer l’aventure). Si votre fille est belle, mince et issue d’un milieu aisé, pourquoi pas ? Sinon, à part nourrir des regrets, de la rancœur et des complexes, je ne vois pas ce que cette série pourrait apporter à une jeune lectrice. 2/5 quand même parce que le dessin est très lisible et le découpage n'est pas mauvais, mais je vous invite quand même à passer directement à autre chose.

11/12/2019 (modifier)