Mécanique céleste

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 10 avis)

Dans une France post-apocalyptique, la cité agricole de Pan va mettre son destin entre les mains d'Aster et de la Mécanique céleste.


Après l'apocalypse...

Dans un monde post-apocalyptique – non loin de la ville de Fontainebleau (!) - Aster survit en marge de la cité agricole de Pan, avec l'aide de son ami Wallis. L'équilibre fragile de la communauté bascule à l'arrivée d'un émissaire de la puissante république militaire de Fortuna, qui exige le rattachement de Pan à Fortuna ainsi qu'un tribut de nourriture sous peine d'envahir leur cité par la force. Dos au mur, les habitants de Pan s'en remettent à la mystérieuse Mécanique Céleste pour arbitrer leur destin... Leur surprise sera de taille lorsqu'ils découvriront que l'avenir de leur cité va se jouer à... la balle au prisonnier !

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Septembre 2019
Statut histoire Une histoire par tome 2 tomes parus

Couverture de la série Mécanique céleste © Dargaud 2019
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 10 avis)
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12/10/2019 | Guillaume.M
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Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

J'ai beaucoup aimé le premier tome de cette série, qui était visiblement pensé initialement comme étant un one-shot. Son cadre initial est déjà vu : un monde post-apocalyptique où les habitants survivent en ramassant et recyclant les restes d'une civilisation disparue et forment une société de bric et de broc avec ses cultes et ses lois pour tenter de la faire tenir en place. Et puis tout à coup débarque une autre société, étant restée moderne et dominatrice, et tout va être bouleversé. Je commencer par saluer le graphisme de l'auteur. Avec un trait maîtrisé et fluide, il propose des planches aussi esthétiques que dynamiques tout en gardant un esprit lâché que seuls quelques dessinateurs virtuoses parviennent à mettre en place sans entraver la beauté et la lisibilité de leur histoire. Et la colorisation est également sympathique, avec une vraie personnalité. Ce que j'ai grandement apprécié ensuite, c'est l'originalité du ton. On est à un étrange mi-chemin entre réalisme d'un monde post-apocalyptique et loufoquerie voire fun de certaines circonstances et de tout ce qui tourne autour de ce fameux sport qu'est la Mécanique Céleste. Il y a un certain esprit shonen dans le déroulement de l'histoire, son cadre initial vaguement inspiré de Peter Pan, et son intrigue sur le fil du rasoir entre vrai danger et comportements légers des personnages, entre sérieux et humour. Cela commence avec cette société agricole de Pan où les dirigeants se chamaillent comme une bande d'adolescents. Puis avec ces pirates armés jusqu'aux dents mais en fait plutôt attachants. Et cette impression est enfin renforcée par les matchs successifs de Mécanique Céleste, par les actions d'éclat amusantes de l'héroïne et par la réaction des spectateurs et des commentateurs. C'est aussi réjouissant que prenant et bien raconté. Et l'ensemble forme une bonne et belle histoire en un gros tome dense et captivant, à la fin très satisfaisante. Du coup, j'ai été un peu surpris de voir une suite être publiée. Certes, cela fait plaisir de retrouver ce petit univers et ses protagonistes, mais comme l'histoire était bien finie, cela m'a fortement donné l'impression de vouloir rallonger la sauce, d'autant plus que d'emblée on constate que cela annule plus ou moins les toutes dernières pages qui avaient conclu le précédent album. J'ai pu admirer encore plus avec cet album la virtuosité graphique de son auteur. J'oserais presque la rapprocher du talent d'un Moebius dans la souplesse de son trait et son aisance à représenter aussi bien des personnages dynamiques que des décors complexes et des mises en scènes originales. Et le tout en couleurs directes très réussies. Bravo ! L'intrigue de ce second tome m'a cependant déçu. Sorte de huis-clos restreint à l'intérieur d'une sorte de vieille usine, le scénario s'y révèle bancal. Les protagonistes y apparaissent brutalement, repartent, reviennent, comme une sorte de vaudeville au milieu d'une action échevelée où tout le monde se court après et se tire dessus en changeant de camp régulièrement. C'est fouillis, plein de drôlerie et de folie, mais surtout ce n'est pas très passionnant. J'ai trouvé cette histoire bien moins amusante et prenante que celle du premier tome, et je ne suis pas très sûr d'avoir envie d'une suite. Je me serais contenté du seul tome 1 comme un superbe one-shot, avec toutefois l'envie de découvrir d'autres albums de cet excellent auteur et dessinateur qu'est Merwan mais plus forcément dans le même univers. Note : 3,5/5 car le premier tome est franchement bien et le second juste pas mal même si très beau graphiquement.

18/03/2024 (modifier)
L'avatar du posteur Tomdelapampa

Enfin lu grâce à la bonne initiative estivale de l’éditeur. J’en attendais sans doute un peu trop mais je suis sorti mitigé positivement de ma lecture. J’ai bien aimé la partie graphique, je ne connaissais pas cette patte à l’auteur. C’est dynamique et coloré, ça m’a fait pensé à l’école Ankama. Le découpage des scènes d’action est réussi, le design est sympathique. Pas grand chose à dire sur ce point. Je suis un peu plus frustré sur l’histoire. Alors que j’ai adoré le background, sa mise en place etc … je l’ai trouvé finalement un peu légère ou trop ciblé ado, c’est satisfaisant mais il manque le petit truc pour les 4* et me contenter pleinement. Ça reste du bon boulot et je ne verrai plus le jeu « la balle au prisonnier » du même œil. Et à coup sûr, une bd qui plaira à mon jeune neveu.

22/08/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

En commençant ma lecture, je ne savais absolument pas à quoi m’attendre. A un récit post-apocalyptique, certes mais je ne me doutais pas que celui-ci tournerait principalement autour de rencontres « sportives » basées sur un jeu rappelant fortement ‘la balle au chasseur’. Et je suis le premier surpris de constater que malgré le caractère somme toute basique de ce scénario, je me sois autant pris au jeu, lisant l’album avec plaisir. Bon ! Ceci dit, je l’ai lu grâce à la réédition en format aussi réduit que le prix et là, autant je n’avais éprouvé aucun problème de lecture avec « Tebori », autant la taille des caractères de « Mécanique céleste » m’est apparue plus que limite à certaines occasions. Quoiqu’il en soit, je trouve que l’univers créé par Merwan est intrigant. Je le pense d’ailleurs suffisamment riche pour que l’auteur y retourne et en développe d’autres aspects. La fin ouverte (avec un clin d’œil à une queue de renard) me laisse d’ailleurs penser que c’est dans ses projets. Le récit se compose majoritairement de scènes d’action. L’intrigue, même si elle existe, demeure au second plan et est d’ailleurs très basique et manichéenne. Les personnages, eux, dégagent beaucoup d’empathie et c’est clairement grâce à eux -et à l’héroïne en particulier- que je me suis pris au jeu. Au final, l’ensemble se tient, les scènes d’action passent vraiment bien et la fin est suffisamment satisfaisante pour que je ne referme pas cet album avec un sentiment de trop peu. Pas une grande œuvre, un peu trop légère pour ça, mais un bon divertissement. Pas mal du tout, en somme.

04/08/2022 (modifier)
Par karibou79
Note: 3/5
L'avatar du posteur karibou79

3.5 Comme d'autres en-dessous, j'aurais souhaité que le fond soit plus développé, le début annonçait du bon avec une utopie pas forcément uchronique avec de beaux personnages (et leurs accessoires, comme la fameuse queue de renard!). Mais l'album change soudainement de registre et ne reviendra plus sur le fond sociétal et politique que l'auteur aurait à coup sûr bien mené (comme très bien fait dans Gung Ho). On ne peut pas tout avoir (sinon la note aurait été de 4/5 direct). Par contre, on a droit à de superbes scènes de sport et de baston hyper lisibles comme seuls les Japonais ou Américains savent le faire... non, en fait: savaient, j'applaudis la maîtrise nationale acquise dans ce domaine à l'instar de Lastman.

19/07/2022 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

J'ai pris cette BD avec plusieurs autres pour lire tranquillement pendant ces chaudes journées de canicule, et "Mécanique céleste" m'a fait un peu d’œil avec sa couverture. Je l'ai pris "à tout hasard" et je suis finalement assez enthousiaste à la lecture. C'est le genre de BD qui fait très lecture pour adolescent mais qui marche parfaitement dans sa réalisation. C'est très inspiré du manga, mais aussi de différentes séries jeunesse (gouvernement méchant, jeu pour arbitrer etc ...) qui font que l'ensemble est assez proche d'un Divergente ou Hunger game. Je ne pourrais pas comparer aux autres séries, ne les ayant pas lus, mais ici le propos se tient en peu de pages, ce qui est tout à son honneur. La BD propose un monde globalement cohérent, même si l'arrière-plan politique est assez peu exploité au regard de ce qui est proposé. C'est plus un décor dans lequel évoluent les protagonistes, par ailleurs plutôt sympathiques. Les personnalités ne sont pas particulièrement originales, mais elles collent bien à l'esprit et aux enjeux de la BD. Là où le bat blesse un peu, c'est que nous sommes finalement dans une histoire très classique de méchant système battu de l'intérieur par ses failles, ici son addiction au jeu de ballon prisonnier. Il y aurait eu matière à faire un peu plus de profondeur dans le propos. C'est un peu dommage, surtout que j'ai senti une certaine sincérité dans le ton du récit, qui ne glisse pas totalement dans la comédie. Pour le reste, les scènes sont dynamiques et très bien rendues. Ce genre de BD exige une maitrise du dessin pour ne jamais tomber dans l'écueil de l'incompréhension. Là, j'ai pu suivre tout du long la façon dont les personnages évoluaient dans le décor sans jamais être perdu. Une jolie colorisation complète l'ensemble, assez légère mais qui donne une patte au dessin. Le jeu est bien retranscrit, occupant le devant de la scène, mais prétexte à des développements de personnages peu profond mais bien amenés. En somme, un très bon divertissement pour jeune (et moins jeune) qui joue habilement sur les codes qu'il a choisit. Pas révolutionnaire ou immanquable, mais fun et divertissant, avec de l'humour qui tombe juste et un dessin franchement plaisant. J'ai bien envie de voir ce que l'auteur veut développer maintenant !

19/07/2022 (modifier)
Par Canarde
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Canarde

Joli titre, belle aquarelle tout du long, un album post apocalyptique avec une jeune héroïne rousse à queue de renard et bottes de pluie. C'est sympathique. Cependant, dans ce monde de pénurie, des clans se combattent et ont choisi un rituel de jeu de ballon prisonnier pour décider qui a raison. Comme McClure, je trouve que le fonctionnement politique est un peu simplifié, voire passe à l'arrière plan, et finalement sert de prétexte à des combats "à la manga" avec des pattes en l'air et des tourne boule. "Du pain et des jeux", plutôt qu'"un autre monde et possible". Mais ce qui sauve l'ensemble ce sont les qualités graphiques, l'épaisseur des personnages, une intrigue familiale, une histoire d'amour, pas de discrimination de genre, une ode à l'équipe, un humour juvénile et rafraichissant. bref un excellent cadeau pour un.e pré-ado !

26/06/2022 (modifier)
Par McClure
Note: 3/5
L'avatar du posteur McClure

Oh la belle bd que voilà. Déjà un monde apocalyptique à Fontainebleau.....plutôt qu'aux États-Unis, c'est bien. Ensuite, si ces mondes post catastrophe sont courants, on a ici une approche quelque peu novatrice avec 3 zones bien différentes qui ont évolué différemment, y compris sur le plan politique. C'est au moment où l'une de ces sociétés va chercher à coloniser une autre que va se profiler cet affrontement, non pas militaire, mais à la balle au prisonnier. Quand Hunger Games rencontre Dodge Ball. Le dessin est superbe. Il est fouillé, détaillé. Il apporte un dynamisme dingue dans ces parties endiablées et fait ressortir, notamment à Pan, les stigmates de cette rupture. J'ai vraiment pris du plaisir à cette lecture. Mais, parce qu'il y a toujours un mais, j'ai trouvé trop évasif le traitement des dispositifs politiques, trop peu travaillé l'éclatement de la famille de Wallis, pas assez utilisée la catastrophe. Bref après une mise en bouche très forte, on va aller rapidement, très rapidement, trop rapidement, aller sur ces parties sportives au détriment de ces éléments qui auraient amené la bd à 5 étoiles. Malgré tout, je conseille la lecture.

09/01/2021 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Merwan développe ici un univers post-apocalyptique relativement original – même si certaines influences pointent. Tout se passe près de Fontainebleau, dans une quarantaine d’années. Comme souvent dans ces histoires, tout est affaire de dosage au niveau des changements intervenus en peu de temps – ici Merwan reste relativement crédible. Nous suivons en début d’album deux personnages dans leur maraude, à la recherche d’objets et de restes de la société ancienne (outils, armes, etc.) à monnayer. Cela nous permet de visiter ce décor où l’on reconnait notre société, mais détruite ou recouverte par les eaux. Puis, une relance, avec l’apparition d’autres groupes venus d’ailleurs, ayant évolué de façon différente depuis la « rupture ». Et là, Merwan m’a surpris, puisque c’est au travers d’une partie de « balle aux prisonniers » (oui oui, vous avez bien lu !) que les groupes vont s’affronter ! Pourquoi pas ? C’est juste que j’ai trouvé les différentes parties un peu trop longues, au détriment du développement de l’intrigue et des explications plus importantes sur les différentes sociétés qui s’opposent. Quant aux parties de balle aux prisonniers qui se succèdent, au point d'occuper tout l'espace de l'album, elles sortent rapidement du cadre connu, pour se transformer en batailles rangées, où presque tout semble permis. Les scènes d’actions dominent donc largement, avec certaines actions au ralenti, comme dans certains mangas (je ne suis pas fan de ce genre de truc). Un album qui se laisse lire. Mais qui m’a laissé sur ma faim, puisqu’il finit par ne plus être qu’une longue partie de cache cache avec bagarres à gogo, au détriment du développement d’un univers et d’une intrigue plus étoffés.

20/09/2020 (modifier)
Par Sloane
Note: 4/5
L'avatar du posteur Sloane

Personnellement j'ai beaucoup apprécié cette BD, je n'analyse pas vraiment pourquoi, mais c'est sans doute en grande partie grâce à l'originalité de la chose. Je n'ai pas comme le posteur précédent pensé à "Hunger Games", film pour ados dont j'ai vu le premier volet cinématographique, et dont je garde le souvenir d'un truc gentillet avec un méchant, Donald Sutherland, sublime acteur, mais qui ici en fait des caisses. Je crois que c'est le graphisme qui m'a accroché en premier, et pourtant il n'est pas spécialement dans ma zone de confort, pourtant les planches dégagent une énergie folle, trépidante sans que le lecteur ne frôle la crise d’épilepsie. Il se dégage du dessin et surtout de la colorisation une ambiance chaude voire chaleureuse, le trait est précis et dynamique. Le scénario est finalement assez classique (David contre Goliath), mais cette idée de régler les problèmes en jouant à la balle au camp, pour naïve qu'elle soit, m'a beaucoup plu. Une BD qui ne va pas révolutionner le genre, mais distrayante, qui m'a procuré un agréable moment de lecture.

24/02/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

En lisant « Mécanique céleste » j’ai immédiatement pensé aux films/livres « Hunger Games ». Le pitch est en effet assez similaire : une jeune fille va se retrouver propulsée dans une arène pour sauver sa communauté dans un monde post-apocalyptique avec ses propres traditions et croyances. Univers, personnages, structure sociale, entre autres, sont très proches. Pas de battle royale cette fois, mais un affrontement à la… balle au prisonnier, entre la Cité agricole de Pan, rurale et pauvre, et Fortuna, nation dominante vivant dans l’opulence, malgré les circonstances. Ce choix a de quoi surprendre mais l’originalité est du coup au rendez-vous. Jouer le destin d’une cité, voire du monde, sur un affrontement sportif n’est pas très crédible me direz-vous… et bien pourquoi pas finalement ? Cela fait des millénaires que des destins d’hommes, de femmes, de villes et de royaumes se jouent dans les arènes sportives, où le peuple s’agglutine pour vivre des émotions plus ou moins fortes et souvent oublier son quotidien morose. Juvénal ne disait-il pas panem et circenses, ou du pain et des jeux, pour dénoncer le contrôle exercé sur le peuple par les empereurs romains ? L’histoire est plutôt bien construite et les personnages attachants. Cela dit, la fin est aisément devinable et Aster incarne une personnalité et un rôle déjà vu et revu dans de nombreuses œuvres, que ce soit au cinéma, dans la littérature ou ailleurs. La lecture n’en demeure pas moins agréable et fluide. Les parties de balle au prisonnier sont quant à elles bien dosées et rythmées. Le trait est vivant et immersif. Merwan alterne des planches plus classiques avec des séquences d’actions utilisant des gros plans cinématographiques et quelques pleines pages de fort belle facture. Je serai plus réservé sur le choix des couleurs, que je trouve un peu ternes. Il faut toutefois admettre que le tout colle bien à l’histoire et donne une identité graphique intéressante et aisément identifiable à l’album. « Mécanique céleste » ne révolutionnera pas la bande dessinée de science-fiction. Comme Aiôn de la collection « Visions du futur », l’album se lit bien et contient de bonnes idées et une atmosphère prenante. Il manque malheureusement un petit quelque chose pour le faire passer au niveau supérieur. Note réelle : 3.25/5

12/10/2019 (modifier)