Le Monstre (Serpieri)

Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)

Nouvel album d'histoires western du grand dessinateur qu'est Serpieri.


Auteurs italiens Indiens d'amérique du nord

Cinquième recueil des aventures de l'Ouest américain revues par Paolo Serpieri. Trait virtuose et efficacité graphique. Dans l'ultime histoire on voit pointer le fantastique monstrueux qui fera le succès de Druuna. (Site éditeur)

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 08 Juin 2018
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Le Monstre (Serpieri) © Mosquito 2018
Les notes
Note: 2.83/5
(2.83/5 pour 6 avis)
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09/06/2018 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Je n’ai pas réussi à me passionner pour ces courts récits. Leur qualité principale ? Le dessin de Serpieri, qui est impressionnant de maîtrise. Ce trait est on ne peut plus classique et très lisible. Les morphologies magnifient des corps féminins proches du fantasme masculin. Les décors ne sont pas oublés. Et lorsque colorisation il y a, elle dégage un aspect artisanal d’un charme fou. Mais les histoires, bon sang les histoires… La première ressemble à un récit écrit pour convaincre un éditeur de lancer une nouvelle série. Le déroulement est légèrement bancal, les personnages sont vite décrits, les péripéties se résument à peu et la fin est de l’eau de boudin. Je suis d’accord avec Agecanonix quand il dit que ce récit aurait pu donner naissance à une belle et longue saga mais pour ça il aurait fallu lui laisser le temps de se développer, retravailler des personnages trop caricaturaux et nourrir le récit d’un souffle autrement plus épique. Le deuxième m’a fait sombrer dans l’ennui le plus profond. A nouveau, j’ai eu le sentiment que ce scénario n’avait aucune autre utilité que de mettre le trait de Serpieri en avant. Certaines cases sont des images d’Epinal du genre western. Les personnages ont la tête de l’emploi. Mais le scénario est expéditif et le fin mot de l’histoire me laisse comme deux ronds de flan. La troisième histoire m’a semblé très mal racontée. A nouveau, tout est expédié, les personnages ont des comportements on ne peut plus synthétisés et la fin m’a semblé dépourvue de toute émotion malgré l’emphase dont fait preuve l’auteur. Le dernier est une sorte de farce horrifique sur fond de western. A nouveau, au point de vue du scénario, c’est très léger et vite expédié. Une constante dans l’ensemble de ces récits : une traduction pas du tout à mon goût. Je ne sais pas si c’est dû aux textes d’origine ou si le traducteur a cherché à synthétiser au maximum ses phrases pour tout faire tenir dans les phylactères sans devoir adapter ceux-ci mais fréquement j’ai eu l’impression qu’il manquait un bout de phrase, un adjectif, un mot. Cela donne aux récits un côté baclé qui m’a vraiment dérangé. En résumé, pour moi, c’est un gros bof… même si le dessin est très bon.

06/02/2023 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5
L'avatar du posteur Cacal69

Serpieri, ce n'est pas que Druuna et ses 41 avis, c'est surtout un grand nombre de westerns, dont ce - Le Monstre - qui regroupe quatre petites histoires. Quatre histoires qui manquent cruellement de tout. Des scénarios faiblards, des personnages sans intérêts et surtout une narration ringarde. Mais bon, ça se laisse lire. Alors pourquoi trois étoiles ? Pour le merveilleux dessin de Serpieri, son coup de crayon est toujours aussi beau. Un trait fin, précis, détaillé et sensuel (hé oui, on aura droit à quelques demoiselles sans le moindre tissu pour les couvrir). Petit cadeau, cet album permet de pouvoir profiter de son superbe noir et blanc tout en puissance, mais aussi de deux récits colorisés dans les tons pastels du plus bel effet. Comme toujours avec Serpieri, la mise en page est faite de main de maître. Du grand art. Visuellement, rien à reprocher. Par contre, le reste est proche du néant. Pour les inconditionnels de Serpieri.

15/12/2022 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

L'éditeur Mosquito indique que c'est le cinquième album consacré au western de la part de Serpieri ; or moi j'en compte 6 : - La Règle du jeu - Peaux rouges - Lakota - John and Mary - L'Indienne blanche - Chaman et je ne compte pas Tex, Le Héros et la Légende qui n'est pas un recueil de récits courts, donc avec ce Monstre, on en est à 7. Alors ou Mosquito a dû fumer un peu trop le calumet du tipi, ou il tient mal ses comptes. A part ça, après tous ces albums parus, ce nouveau recueil rassemble 4 récits parus en Italie entre 1979 et 1984, et n'est ni pire ni meilleur que les autres, Serpieri est toujours en grande forme avec son trait virtuose et sa représentation du monde indien. On peut peut-être signaler qu'il stigmatise un peu plus la noirceur de l'âme humaine, les plus bas instincts de l'homme, et le rôle de la femme reste toujours un objet d'amusement ou d'échange. A noter que le récit Trois femmes est déjà paru dans un autre recueil chez un autre éditeur, Femmes de l'ouest, sauf qu'ici il est en noir & blanc ; je trouve ce récit très intéressant et c'est dommage d'y voir cette fin abrupte, il y aurait eu matière à faire un récit long sur tout un album. Pour le dernier qui donne son titre à l'album, le Monstre, Mosquito nous dit aussi que l'on y voit pointer le fantastique monstrueux qui annoncera Druuna, certes, voir cet aspect dans un western peut surprendre, mais c'est lié à la magie indienne, donc au final, rien d'étonnant, en tout cas, ce récit aurait également mérité d'être mieux développé et allongé.

26/09/2019 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Le monstre n'est qu'une nouvelle parmi les 4 qui composent cet ouvrage. Il n'est pas trop représentatif de celui-ci car honneur est laissé à la gente féminine à travers la nouvelle 3 femmes et surtout l'homme qui n'avait pas de pouces. Un vieux peintre de l'Ouest m'a également assez séduit dans le détournement et la manipulation d'un vieux peintre voulant que justice soit rétablie. Au final, le monstre est le seul récit qui va faire appel au fantastique et qui rappelle que l'homme blanc est un monstre par son avidité de l'or. Pour le reste, cela reste du bon Serpieri qui met en valeur son dessin et son art.

11/05/2019 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
L'avatar du posteur gruizzli

Dans la lignée des autres BD de Serpieri, j'ai trouvé ce tome aussi plaisant à lire que les autres, avec les mêmes défauts et les mêmes qualités. On retrouve toute la maestria du dessin de Serpieri, mais toujours dans des histoires bien souvent trop courtes. J'ai l'impression que plusieurs fois la contrainte du nombre de pages de la publication a empêché l'auteur de développer ses histoires autant qu'il le voulait. C'est dommage, parce qu'elles mériteraient parfois une petite extrapolation. Par contre, je reconnais à Serpieri une certaine description noire de l'humanité. Les hommes sont violents et lâches, la plupart du temps représentés sous leurs pires jours. Ca change de la figure mythique du cow-boy. Et je ne parlerais pas de la place de la femme dans cette société, où elle est à la fois réduite à un objet ou à une marchandise. C'est pas la meilleure vision de l'homme, mais ça fait plaisir de voir quelque chose s'approchant plus près de la sordide réalité. En gros, cette BD est à lire pour les fans de Serpieri et de son dessin, mais encore une fois il manque un peu de consistance dans les récits. Quelque chose en plus, un peu plus de développement et les histoires seraient parfaites. Ca reste tout de même très agréable à lire !

12/06/2018 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Mosquito poursuit la publication des œuvres western de Serpieri (hélas toujours sans préciser les précédentes publications en revue ou album de celles-ci !), nous en sommes donc au cinquième tome (on approche de la fin je pense). Cet album regroupe 4 histoires. Je connaissais au moins la première (« Trois femmes »), déjà parue chez Bagheera dans l’album Femmes de l'ouest je crois. Deux autres histoires suivent, assez classiques (dont une en couleur), puis la dernière, qui donne son titre à l’album, et qui se démarque un peu des autres par le côté fantastique distillé – il est vrai au compte-goutte, à la fin. Le talent de dessinateur de Serpieri saute une nouvelle fois aux yeux ! C’est vraiment superbe. Je suis par contre davantage circonspect en ce qui concerne les intrigues, qui sont soit quelconques, soit desservies par la faible pagination (c’est le cas de la dernière, qui aurait sans doute mérité un développement plus important). Les fans de l’auteur peuvent envisager l’achat, les autres se contenter d’un emprunt. Mais le coup d’œil est encore une fois recommandé pour tous les amoureux du western et/ou du beau dessin !

09/06/2018 (modifier)