Les Mutants - Un peuple d'incompris

Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)

Un roman graphique sur le mal être adolescent.


Adolescence Autobiographie Douleurs intimes La BD au féminin Paris

Dans sa jeunesse, Pauline Aubry était atteinte d’une maladie qu’elle ne parvenait pas à identifier : des « crises d’angoisse ». Abonnée au service de pédopsychiatrie d’un hopital parisien, elle a gardé de l’adolescence l’image d’un monde fragile et douloureux. Des années plus tard, elle est retournée dans ce même service pour y animer un atelier BD. L’occasion pour elle de replonger dans cette époque de sa vie et de s’interroger : comment devient-on soi ?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 27 Janvier 2016
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Les Mutants - Un peuple d'incompris © Les Arènes 2016
Les notes
Note: 2.67/5
(2.67/5 pour 3 avis)
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22/01/2016 | Spooky
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Par Erik
Note: 1/5
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Les mutants ne sont pas les X-Men avec des pouvoirs sur-humains mais plutôt un peuple incompris à savoir des adolescents en pleine construction de soi. Généralement , j’aime ce genre de roman graphique dans un genre sympa mais cela n’a pas été le cas en l’espèce car je ne me suis absolument pas reconnu alors que j’ai vécu à peu près la même période d’adolescence que l’auteur. C’est comme si nous avions été sur des planètes différentes. Après, il faut savoir accepter les caprices d’une gamine de bourgeois qui se la joue rebelle alors qu’on est obligé de simplement suivre les cours pour avoir une simple chance de réussir lorsque nos parents sont des ouvriers connaissant le chômage. Par ailleurs, occuper un lit d’hôpital en permanence et en jouant la grande malade imaginaire alors que tant de gens souffrent réellement, je n’ai pas vraiment apprécié. Ouais, c’est de la vraie bd pour bobo qui se la joue rebelle sur un mode branleuse mais qui est quand même obligée de voir un psy à cause de ses crises d’angoisse. Répugnant et rien de plus en ce qui me concerne. J'ai eu une vraie nausée suite à cette lecture. Il faut le faire ! Comme dit, je ne suis pas obligé d’accepter et d’aimer ce roman introspectif parce que cela fait bien, parce que c’est primé à Angoulême dans la catégorie jeune talent. Pour moi, c’est une version futile et personnelle qui est encombrée de clichés à l’image de Beverly Hills ou des New Kids on the block. Cela ne correspond pas à la véritable vision des choses. Maintenant, je pourrais accepter si j’avais simplement un peu de sympathie mais là, je suis dégouté par ce que je viens de lire. Aucune psychologie intéressante, des personnages creux, aucune scène marrante et des supers clichés. C'est lent, profondément inintéressant, sans aucune ambition visuelle ou scénaristique. C'est franchement très restreint mais comme l'a dit Henry Miller, "quand la merde vaudra de l'or, le cul des pauvres ne leur appartiendra plus !".

23/02/2017 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Pauline Aubry, l'auteure, elle-même habituée des hôpitaux du fait de ses crises d'angoisse régulières, a été autorisée à dessiner une BD sur la vie dans le bâtiment de pédopsychiatrie de la Pitié-Salpêtrière en échange d'un atelier BD qu'elles organisent auprès de ces mêmes jeunes adolescents qu'elle va mettre en scène. C'est l'occasion pour elle de s'interroger et de transmettre ce qu'elle apprend sur le monde hospitalier, sur les adolescents en général et sur les troubles psychologiques qui peuvent les affecter et continuer à être ressentis par certains adultes. Le dessin n'est vraiment pas terrible mais il réussit à se rendre efficace et s'autorise quelques mises en scène originales et qui fonctionnent bien pour transmettre information et émotion. La narration n'est pas mauvaise non plus, avec une forme de faux suivi jour après jour, avec toujours le même réveil en clin d’œil au jour de la Marmotte, qui permet d'aborder un peu l'évolution des relations de l'auteure avec les jeunes malades et d'aborder des sujets variés sur la pédopsychiatrie et la psychologie en général. C'est une lecture instructive. Surtout pour des parents d'adolescents ou de futurs adolescents comme je peux l'être.

01/07/2016 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
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Belle découverte, avec ce premeir album qui conjugue reportage sur une expérience d'atelier BD en hôpital psychiatrique pour adolescents et témoignage personnel. En effet Pauline Aubry nous emmène à l'hôpital Sainte-Barbe, à Paris, auprès de ces enfants qui souffrent dans leurs corps, mais surtout dans leur tête. TOC, dépression, crises de panique, les pathologies sont nombreuses. Pour les aider à se (re)construire, un atelier BD est mis en place, animé par une jeune desinatrice qui a elle-même fait des séjours dans de tels établissements à leurs âges ou plus tard. Son récit personnel s'enrichit d'ailleurs de celui de ces jeunes gens à la tête cabossée, dont les histoires sont toutes tristes. Mais comme elles, ils pourront peut-être s'en sortir, et se construire. Le style graphique de Pauline Aubry est naïf, cela ressemble un peu à ce que fait Gilles Rochier par exemple, un style instinctif qui garde la force du premier jet, mais qui gagnerait sans doute en expressivité avec une plus grande maîtrise. Mais rappelons-le, c'est un premier album, très prometteur. Le récit est découpé en chapitres, scandés par des sentences qu'elle a entendues étant jeune ou écrites par d'autres, lesquels chapitres reviennent sur des aspects de leur malaise. Sur 136 pages, malheureusement, Pauline Aubry ne peut trop s'appesantir, elle a même dû retrancher certaines anecdotes, mais l'essentiel est là, c'est un bel hommage au travail du personnel hospitalier, une réflexion intéressante sur la condition d'adolescent. En quatrième de couverture se trouve une belle formule, réaliste et porteuse d'espoir : "Mi-enfant, mi-adulte et complètement mutant. Sur ses sables mouvants, l'ado se construit en marchant."

22/01/2016 (modifier)