Superman & Batman - L'Etoffe des Héros (Mondes à part) (World's Finest)

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Tandis que Lex Luthor envisage d'étendre son influence à Gotham City en achetant de nombreux immeubles, le Joker lui propose d'échanger temporairement leur place, ce dernier s'offrant quelques temps de vacances à Métropolis.


Auteurs britanniques Batman Crossover DC Comics Super-héros Superman Univers des super-héros DC Comics

Superman et Batman, peu armés pour affronter des ennemis si différents de leur ordinaire, vont peut-être eux aussi devoir échanger leurs places et s'entraider. C'est sans compter sur l'inimitié flagrante entre le Joker et Lex Luthor, ni sur l'étrange ancien fondateur d'un orphelinat assez particulier.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Octobre 1990
Statut histoire Série terminée (Réédité en intégrale) 3 tomes parus

Couverture de la série Superman & Batman - L'Etoffe des Héros (Mondes à part) © Urban Comics 1990
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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18/03/2011 | Ro
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Par Bruno :)
Note: 4/5
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Un "exercice de style" assez réussi ayant pour but de mettre en exergue les différences (flagrantes) entre les univers très fictifs (Gotham et Metropolis n'existent pas) de Batman et Superman, héros de cette aventure plutôt intimiste qui réunit aussi leurs adversaires les plus emblématiques, à savoir le fameux Joker et l'impitoyable Lex Luthor. D'abord le dessin de Steve Rude, ici parfaitement maitrisé et aux seconds plans extrêmement fouillés : l'action y est quasi non-stop et complimente très efficacement la progression de l'histoire "en direct". Et ce quelle que soit la scène : incendie d'immeuble ou repas "familial", attaque à main armée en pleine rue ou arrivée en gare, la richesse des détails "humains" qui emplit les cases (sans jamais les étouffer : remarquable) offre un plaisir de lecture redoublé quand on y revient. Véritables bulles d'ambiances, elles permettent une immersion immédiate dans l'atmosphère voulue par le scénariste sans l'obliger à multiplier les descriptions -d'ailleurs complètement absentes des pages ! Choix généreux de la part de Dave Gibbons, qui doit du coup se contenter des dialogues -serrés et précis- pour s'exprimer. La caractérisation des personnages est particulièrement soignée, elle aussi : assortis à l'imagerie résolument artificielle de leurs citées respectives, ils accusent un "look" très daté qui magnifie encore le contraste entre les deux. Batman est paré de ses atours les plus "Irv Novick" qu'on puisse imaginer et Superman redevient le monsieur muscle tout en coffre et biceps de ses débuts (tout en demeurant spectaculairement humain au niveau des proportions : talent graphique manifeste oblige !). Dans la même optique Retour aux sources, le Joker et Lex Luthor abandonnent toute leur violence et cruauté modernes pour incarner, respectivement, un clown ridicule et un malfrat ordinaire -mais toutefois loin d'être inoffensifs... Économie des traits pour les expressions (très subtiles) et mouvements plein de vigueur et de naturel des héros, Steve Rude prouve la maturité de son art en donnant à l'ensemble un dynamisme typique du médium, et ce malgré un dessin tellement léché qu'on s'étonne qu'il puisse véhiculer autant d'énergie -bon, ce n'est pas du Miller, non plus, hein ! C'est -volontairement !- suranné mais même le décorum un poil "enluminé" échoue à alourdir les planches, et on suit leurs avatars sans être obligé de s'appesantir (on le fait -pour le plaisir- à la relecture, comme je l'ai dit plus haut). L'histoire est assez originale, surtout dans la modestie de ses proportions : voilà les deux icônes des éditions DC affrontées à des magouilles immobilières ! Mais ça marche ; et c'est un plaisir de les voir jouer "à chat" avec leurs Némésis retorses. Peu de bagarres : l'accent est mis sur le sauvetage des populations, et c'est un vrai soulagement de voir des Super-Héros employés à leur mission originelle ! Ras-le-bol des replâtrages supersoniques... Assez surprenamment, la noirceur inhérente au drame du cofondateur de l'orphelinat (Pauvre Ollie !) clashe avec le reste et donne une profondeur (un peu inconfortable, dans ce qu'elle sous-entend...) au reste de l'intrigue, franchement et délibérément légère. LA touche "moderne" du scénario. Du divertissement de grande qualité et un hommage classieux, très calibré, à une grande époque du genre.

11/02/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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2.5 Lu cet album à cause du nom de Dave Gibbons et je fus déçu de voir qu'il n'était que scénariste. Le dessin n'est pas mauvais et il a un certain charme, mais j'adore le dessin de Dave Gibbons et j'aurais bien aimé le voir dessiner, par exemple, le Joker. Le scénario possède des bonnes idées. J'aime particulièrement l'idée de faire changer de ville le Joker et Lex Luthor. Sauf que ce qui aurait pu être une bonne histoire est gâché par des défauts qui rendent le tout moyen. Je ne sais pas combien de scénarios Gibbons avait écrit avant celui-ci, mais cela n'aurait pas fait de tort s'il avait eu un co-scénariste d'expérience. Il y a des problèmes de narration et je retiens surtout des scènes qui auraient pu être plus passionnantes sous un autre scénariste.

03/09/2016 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Note : 2.5/5 Ce comics est un vrai gâchis. J'aurais aimé pouvoir lui donner une meilleure note mais c'est impossible. C'est un gâchis car il y a beaucoup de bonnes choses dans cette histoire complexe. D'abord, l'idée de départ, qu'on pourrait prendre pour un simple prétexte bidon pour mélanger les univers de Superman et de Batman, est plutôt intelligemment menée. La relation conflictuelle entre Lex Luthor et le Joker est plausible et intéressante, ainsi que leurs méthodes très différentes pour étendre mutuellement leurs influences sur Gotham City et Metropolis. De même, le relation entre Superman et Batman n'a rien d'une alliance superficielle où les gentils s'entendent bien et gagnent à la fin. Les personnages sont montrés dans toute leur différence et leur incapacité à se faire confiance. Une incommunicabilité qui trouvera son point d'orgue dans l'une des scènes les plus fortes à mes yeux dans cette série mais aussi dans la plupart des récits de Batman, scène où Superman offre à Batman une vidéo de la Marque de Zorro (cf. galerie), ce film qui rappelle immanquablement à Bruce Wayne la mort de ses parents. Ironique. Et j'ajouterai aux qualités de ce comics une intrigue assez intelligente et un dessin de très bonne qualité, même si Batman y a des allures un peu kitsch héritées dirait-on des années 70. Malheureusement, la narration bousille tout. La mise en page est mal foutue, le rythme est haché, les scènes sont trop souvent difficiles à lire. Il vaut régulièrement mieux lire les textes après coup pour comprendre plus ou moins ce qu'il s'est passé. Du coup, on ne profite pas du tout du scénario et la qualité du dessin est gâchée par la pauvreté de la narration graphique. C'est désagréable à lire et on a l'impression de ne voir que des bribes d'une intrigue nébuleuse. Certaines scènes paraissent en outre idiotes ou trop faciles comparées à la profondeur que laisserait espérer un tel scénario. En définitive, il y a de bonnes idées et un bon dessin dans cet album, mais le scénario et la narration finissent par trop décevoir et empêchent d'en profiter. Dommage.

18/03/2011 (modifier)