Sorcellerie & dépendances

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

San Francisco, de nos jours. Accro à la sorcellerie, Eva essaie de rompre avec cette dépendance en fréquentant les Sorciers Anonymes.


La BD au féminin San Francisco Sorcières [USA] - Côte Ouest

Mais c'est plus facile à dire qu'à faire : la sorcellerie améliore tellement la vie de celles qui s'y adonnent qu'il n'est pas évident d'y renoncer ! De bonnes résolutions en rechutes, elle finit par signer un pacte avec Satan... Mauvaise idée. Avec cette comédie pleine d'humour et de fantaisie, Sandrine Revel dresse une savoureuse satire de la société moderne.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Octobre 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sorcellerie & dépendances © Dupuis 2010
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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04/10/2010 | Ro
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Par Erik
Note: 2/5
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Quel titre étrange ! L'idée originale semblait pourtant assez séduisante à travers l'utilisation de la sorcellerie comme une addiction au même titre que la drogue ou l'alcool et cela se soigne. On va suivre le parcours d'Eva en se demandant ce qui la ronge vraiment. Est-ce son mariage qui bat de l'aile ? Est-ce sa fille qui l'ignore totalement ? Est-ce son apparence physique ? Malheureusement, on va se perdre en chemin en plongeant totalement dans le fantastique démoniaque alors que tout semblait si réaliste dans cette ville de San Francisco. Il y a un basculement que je n'ai pas réellement aimé. On aura compris qu'il s'agit en fait d'une satire sociale sur la recherche de l'éternelle jeunesse. Il est vrai qu'entre chirurgie esthétique et potion de sorcière, il n'y a peut-être pas de grande différence. Il suffit de voir les frères Bogdanoff pour s'en convaincre !

04/06/2011 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Cet album s'entame sur une idée originale et pleine de potentiel : il s'agit en effet de présenter la sorcellerie comme une dépendance, une drogue dans laquelle les esprits faibles sombreraient suite à une déprime ou quand ils ont du mal à assumer les difficultés de la vie. Les deux fausses affiches en prologue du récit donnent le ton : "Demain, j'arrête ! Dites non à la sorcellerie !" (J'aurais volontiers ajouté : "Le Sabbat, c'est tabou, on en viendra tous à bout !"). De même, la réunion des sorciers anonymes qui suit, à la manière des Alcooliques Anonymes, donne une idée de l'humour décalé qui emplit ce récit. Imaginer une satire de la société moderne où la sorcellerie serait synonyme de déchéance sociale, c'est à la fois amusant et cela promet un scénario percutant et fin. Malheureusement, passé les premières pages, cela n'a plus du tout marché pour moi. Le premier soucis est graphique. Sandrine Revel a démontré par le biais de ses multiples parutions qu'elle était capable de bien des styles de dessins différents. Cela va du genre illustration pour enfants, mignon et très coloré pour Un drôle d'ange gardien, ou Le Jardin Autre Monde) à différents styles plus ou moins réalistes (Le 11e Jour, Résurgences, femmes en voie de resociabilisation) en passant par un graphisme de type comic strips pour Bla bla bla. Pour Sorcellerie et dépendances, elle ajoute encore une corde différente à son arc avec un style réaliste que l'encrage et la colorisation éloignent encore de tout ce qu'elle a fait auparavant. L'ennui, c'est que je trouve ce dessin plutôt moche. Les personnages sont raides, leurs visages laids et trop changeants, parfois méconnaissables. Les décors sont trop vides et souvent ratés. C'est aussi au niveau de la narration graphique que ça ne passe pas. Beaucoup trop de scènes sont confuses, peu fluides à la lecture et parfois ardues à comprendre malgré la simplicité de ce qui est sensé s'y dérouler. Quant au scénario, malgré quelques bonnes idées et d'appréciables pointes d'humour, il se révèle assez ennuyeux et décevant compte-tenu de l'idée de départ. Outre la satire, on y trouve un discours psycho-sociologique sans grand intérêt et mal amené. On comprend bien vite que tout cela est une métaphore sur la situation des femmes et de certains hommes dans la société moderne et notamment la dictature de la beauté et du paraître, mais on se demande jusqu'au bout où l'auteure veut en venir. Ce n'est ni clair ni convaincant. Quant à l'humour, il déride un peu le lecteur par-ci par-là mais l'ensemble se révèle plat et gâché par le manque d'aisance de la narration. C'est d'autant plus dommage que les idées et le postulat de départ sont bons. Il y avait vraiment matière à faire drôle et à pouvoir passer avec davantage de finesse un discours sociologique intéressant.

04/10/2010 (modifier)