Les derniers avis (104606 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Gemma Bovery
Gemma Bovery

2.5 Posy Simmonds aime bien les bandes dessinées qui mélangent l'art séquentiel et les longs textes. Encore une fois, cela donne une narration vraiment pas très entreprenante et il m'a fallut un jour et demi pour finir l'album. Malgré tout, j'ai tout de même mieux accroché qu'avec Tamara Drewe Il faut dire que l'idée de départ, transporté Madame Bovary dans le monde moderne avec un coté meta parce qu'on va comparer ce qui se passe dans cet BD avec l'action du roman. Il y a des bons moments, j'aime particulièrement les jugements de madame Bovery sur sa vie en France. Le texte est souvent savoureux, mais cela reste un peu laborieux à lire et il y a des longueurs. Ce n'est pas un album que je pense relire un jour.

19/03/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Tamara Drewe
Tamara Drewe

Je voulais mieux connaitre l'œuvre de Posy Simmonds qui a reçu le prix d'Angoulême cette année et j'ai fini par emprunter les albums disponibles à la bibliothèque. En lisant la première page, j'ai tout de suite trouvé que le dessin était bon...et la narration vraiment poussive. En effet, on mélange le texte brut avec le dessin et c'est pas du tout agréable à lire. Comme c'est une adaptation d'un roman, on dirait que l'autrice a juste prit les extraits les plus important et qu'elle a dessiné autour. Heureusement, il y a aussi des pages qui sont de la pur BD et cela devient plus agréable à lire, mais cela n'a pas suffit pour que je trouve le récit plus intéressant. Les thèmes abordés par l'autrice ne me passionnent pas du tout et j'en ai rien à foutre des problèmes des personnages ennuyeux au possible. J'ai tenu 50 pages histoire de dire que j'en avais lu assez pour écrire un avis.

19/03/2024 (modifier)
Par Canarde
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série L'Accident de chasse
L'Accident de chasse

Je suis tentée de mettre 5 étoiles parce que c'est un album qui vous ouvre des portes sur de nombreux horizons qui ont toutes les chances de nous aider à vivre. Cela vous semble déjà exagéré et donc je vais essayer de vous convaincre sans vous gâcher le plaisir de la lecture, c'est la quadrature du cercle. C'est une histoire impossible à résumer, l'histoire d'un mensonge qui finit par détruire la vie de celui qui pensait se protéger grâce à lui. (première leçon), c'est aussi l'histoire d'un enfant qui doit devenir adolescent tout en vivant seul avec son père aveugle dans un quartier chaud de Chicago dans les années 50..(deuxième leçon) C'est l'histoire d'un type un peu naïf et inculte qui devient un exégète hyper pointu de Dante au contact d'un meurtrier d'enfant. (la vie est décidément pleine de surprise !) C'est bien sûr l'histoire récurrente de l'accident de chasse (c'est du lard ou du cochon ?) C'est aussi l'histoire de deux détenus qui organisent une lecture gesticulée de l'Enfer de Dante qui obtient un succès impressionnant dans la prison. Enfin c'est le mode d'emploi pour convaincre un dépressif qui a de bonnes raisons de l'être de reprendre goût à la vie. Toutes ses questions sont parfaitement imbriquées dans une histoire à la fois noire et inexorablement optimiste. Les personnages sont très bien caractérisés, et leur parcours nous importe. La poésie est le ciment de toutes cette architecture. Le dessin en hachures noires superposées sur fond blanc créent une ambiance sombre et plutôt oppressante qui nous met sur nos gardes, on s'attend au pire à chaque page alors qu'il n'est jamais sûr. Le panoptique de la prison, en particulier, est magnifiquement rendu, dans sa démultiplication concentrique. Le seul bémol c'est la prose du père aveugle, qui est lu par petits interludes : la langue est très contournées avec un vocabulaire désagréablement recherché , si bien qu'on a du mal à lire le tout et on a tendance à sauter les pages. Quel dommage ! Je n'ai pas trouvé ce que ça apportait... Bref tout le reste doit être lu : cela fait comprendre une partie du monde, et c'est tellement rare ...

18/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Padovaland
Padovaland

Étrange album, qu’il ne faut pas lire pour se remonter le moral. En effet, Miguel Vila nous dresse ici le portrait très triste et quasi désespérant d’une jeunesse italienne (l’intrigue se situe en Vénétie). Les relations entre les différents protagonistes sont froides, pleines de non-dits et de rancœur. La plupart des personnages trainent un mal être qui s’exprime difficilement (parfois l’un d’entre eux pète les plombs, comme cette caissière qui gueule au micro du supermarché des horreurs sur ses collègues !). Les rumeurs, les réseaux sociaux forment un lien des plus fragiles et surtout des plus artificiels et vains. même l'amour - surtout l'amour! - ne parvient pas à prendre racine dans le marais d'ennui et de frustrations dans lequel Vila laissent se débattre ses personnages. Et le dessin, lui aussi très froid, renforce cette impression de malaise, ressenti à plusieurs reprises en suivant les personnages, qui tentent de surnager dans un océan de médiocrité et de solitude (la colorisation, assez terne, joue elle aussi dans le même registre). La mise en pages est par contre plus originale et dynamique, cassant les codes habituels.

18/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Mémoires d'un Guerrier
Mémoires d'un Guerrier

Une lecture sympathique. Sans esbroufe, Marco développe un univers Fantasy simple mais intéressant, avec une narration qui use d’une trame classique : un vieil homme raconte à son petit-fils ses aventures (surtout deux d’entre-elles). C’est ainsi que nous le voyons, plus jeune, alors qu’il n’est qu’une sorte de mercenaire, avoir affaire à un géant (aventure dont il ne sort pas grandi – qu’on me pardonne ce jeu de mots), qu’il survit à la menace des Gobelins, et qu’il doit faire avec les pouvoirs de la magie. Le dessin, très moderne, est plutôt agréable, et le récit (qui aurait tout aussi bien pu donner lieu à des suites) est assez plaisant. Une lecture tout public.

18/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Petites Reines
Les Petites Reines

J'ai beaucoup aimé la lecture de cette série de Magali Le Huche. Je suis fan du travail de cette auteure et ici encore, Magali m'a fait passer un agréable moment de lecture très fraiche avec des valeurs que je partage totalement. Je n'ai pas lu le roman de Clémentine Beauvais , mais Magali Le Huche en a produit un scénario très rythmé, fluide et bourré d'humour. Le personnage de Mireille m' a comblé avec son côté ado espiègle qui répond à la violence du harcèlement par sa gentillesse et son intelligence. Une sagesse que l'auteure nous distille via certaines touches philosophiques accessibles à tous. Au delà d'une sympathique épopée de trois ados très touchantes, c'est image de la France qui se construit sur ses traditions ( le boudin, le vélo du mois de juillet, les Arts et Métiers ) et sa modernité ( Le beau Kader, sous-officier blessé et handicapé pour la France, Indochine, les réseaux sociaux). J'ai lu cette série comme un beau message de vivre ensemble adressé aux ados souvent enfermés dans les dangers d'une communication mal maitrisée voire porteuse de haine. En effet l'auteure apporte une vraie réflexion sur la langage. Elle introduit bon nombre de gags amusants autour de la maîtrise de la grammaire et de la syntaxe. C'est tout le contraire d'une grande partie de la communication minimaliste et immédiate que véhiculent l'utilisation des réseaux sociaux. Sans être moralisatrice, Le Huche montre que perdre le sens des mots et du langage c'est souvent perdre une part de son humanité avec tous les dangers induits. J'aime beaucoup le graphisme de l'auteure. Je le trouve moderne , dynamique et d'un humour fin et intelligent. Cela donne beaucoup de caractères à ses personnages. Une très bonne lecture récréative et un peu plus. Un prix bien mérité à mes yeux.

18/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Quentin Foloiseau
Quentin Foloiseau

J'ai toujours du plaisir à découvrir des séries à l'ancienne. J'avais apprécié le travail de Jean-Yves Brouard dans son scénario de "Allan Mc Bride". Le personnage de Quentin Foloiseau est plus ancien mais on retrouve déjà les aspirations écologiques de l'auteur. Il faut souligner que Brouard et Hiettre débutaient sous la houlette de Jean-Claude Fournier dans son atelier de Rennes. On retrouve des thèmes importants comme l'identité des tribus et leur culture, le respect de l'environnement et la primauté du savoir partagé sur l'intérêt égoïste. Toutefois j'ai perçu quelques maladresse dans le déroulement du récit. Brouard introduit trop de rebondissements assez répétitifs dans le déroulé initial de l'histoire. Cela fait un récit qui traine un peu autour des sabotages successifs dont certains sont superflus. Ensuite dans sa volonté explicative scientifique, Brouard rend ses personnages très ,voire, trop bavards. Enfin la charmante Askelle fait un peu jolie potiche avec son mini short et ses tennis en pleine jungle amazonienne. Enfin la conclusion retombe dans des schéma assez convenus ( vilaine CIA) et une fin expéditive qui évite les explications poussées. C'est donc un gentil récit d'aventure dans un esprit Spirou des années 70 pour un public ado assez jeune. Cela reste agréable à lire même si j'ai trouvé certains passages un peu longs. Le graphisme de Jean-Luc Hiettre est une ligne claire semi réaliste très classique. Les personnages sont très détaillés. L'auteur apporte beaucoup de soin à ses décors extérieurs et aux dessins d'avions. Toutefois l'ambiance est un peu figée et on a du mal à se croire en pleine Amazonie tellement les déplacements semblent faciles. Une lecture plaisante mais un peu fade.

18/03/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 3/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Aristée
Aristée

Dans la mythologie grecque, Aristée est un dieu mineur, le dieu associé à l'activité pastorale et à l'agriculture. Un album qui permet de vagabonder sur notre jolie planète, de passer de la ville inquiétante à une nature mystérieuse. Pour fil conducteur, une forme humanoïde d'une blancheur fantomatique, elle semble observer. Vincent Vanoli propose une narration muette qui laissera aux lecteurs le choix d'interpréter la succession d'images. Peut-être l'âme de la Terre ou Aristée lui-même qui vient faire le tour de son propriétaire, un état des lieux... Un dessin somptueux dans un beau format à l'italienne. Une image par planche pour mieux déambuler et en apprécier tous les détails. Un noir et blanc charbonneux qui est pour beaucoup dans mon plaisir de lecture. Une BD contemplative. Note réelle : 3,5. Coup de cœur graphique.

18/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Forêts d'Opale
Les Forêts d'Opale

Une série qui se laisse lire mais pour laquelle, j’ai vraiment du mal à éprouver un quelconque engouement. Je n’ai lu que les tomes sous les pinceaux de Pellet, l’auteur s’est dessiné mais j’ai vraiment du mal avec son style, je n’arrive pas à accrocher. L’histoire, les persos, la quête … tout glisse sur moi. On a déjà vu ça en mieux ailleurs, en plus j’ai cette méchante impression que ça traîne tellement !! Bref une suite est en cours avec d’autres dessinateurs … je passe mon tour.

18/03/2024 (modifier)
Couverture de la série SinBad
SinBad

Une trilogie bien sympathique, j’avais déjà pu l’apprécier lors de sa sortie dans Lanfeust Mag mais la récente relecture ne vient pas ternir mon souvenir. Le dessin d’Alary est en pleine maturité, fluide et dynamique. Ses personnages sont bien campés, leurs expressions sont réussies, comme les couvertures. Bref une partie graphique plutôt sympatoche. Mais tout ça n’est rien sans une bonne histoire, et si cette dernière se révèle sans grosses surprises, le duo de scénaristes a suffisamment de talent pour rendre aux lecteurs la lecture agréable. L’humour passe assez bien (pas toujours le cas dans les albums d’Arleston), des personnages bien trouvés (Azna, la sorcière …), il n’y a pas vraiment de moments creux, et surtout ça joue astucieusement avec l’univers fantastique de Bagdad, que tout le monde connaît (génie, tapis volant …), pour aboutir à un récit original. Une bonne série détente. 3,5

18/03/2024 (modifier)