Je partage entièrement l’avis de Sejy.
Bien que la trame de ce road movie soit assez conventionnelle, l’endroit où se déroule l’action (Amérique centrale) dépayse. Cet endroit "exotique" est aussi un bon moyen de mettre en avant les teintes chaudes réhaussant le trait épais et charbonneux de Thierry Plus. Si la beauté des planches a été le moteur pour l’achat de cette bd, le scénario ne m’a pas déçu malgré son côté académique et classique. Heureusement, la brochette des protagonistes haut en couleurs contribue à rendre le récit divertissant par la petite touche d’humour et de légèreté qu’elle distille.
Un album sans gros défauts, excepté celui de ne pas sortir des sentiers battus. Mais franchement, pour un premier album, c’est une réussite !
Ca fait longtemps que je connais cette série et pourtant je ne l’avais jamais lu. Pourquoi ? Parce qu’il était évident pour moi que c’était une série de SF destinée au 10-12 ans…Ah les préjugés… je me suis finalement lancé et il n’a fallu qu’un tome pour me convaincre.
L’univers de Sillage est admirable. Les extra-terrestres se comportent vraiment comme nous les humains et c’est Navis, la petite humaine, qui a des allures d’ET dans ce monde. Cette inversion des rôles est incroyablement réussie.
Dans les différents tomes Morvan transpose les problèmes de notre société (la corruption, l’exclusion, le terrorisme, la guerre, …) dans la colonie de sillage. C’est avec subtilité qu’il mêle ces thèmes aux aventures de Navis, et les différentes histoires n’en sont que meilleures !
Pour magnifier tout ça le dessin est génial. Chaque planche est superbe et les couleurs, un peu flash, sont parfaitement choisies pour embellir l’ensemble ! Il aurait vraiment été dommage de m’arrêter à mes préjugés et j’ai été conquis par cette série.
J'hésite entre 4 et 5/5. Disons que les 7 premiers tomes sont superbes à tout point de vue et mérite la note maximale.
La suite est plus inégale : les tome 8 et 10 sont plutôt raté. Le 11 ne retrouve pas non plus le niveau initial, Navis a bien changée et même en plein milieu de l'espace Morvan arrive à placer son récit au Japon... j'accroche moins.
Alors, une autre interprétation des milles et une nuits, vues par Corben et Strnad. En fait, le scénario est tellement excellent que je l'ai lu en peu de temps ! Les dessins sont, comme d'habitude avec Corben, toujours aussi bons. Il y a aussi une fin très belle, et la dernière planche : magnifique !
Les personnages ont une très bonne fluidité, ce que je regrette un peu c'est le côté légèrement trop sombre, car ce n'est pas brillant comme l'était l'orient d'avant, les couleurs devraient être plus claires, avec de l'ombre, d'accord, mais pas trop. C'est même gênant parfois, j’ai presque failli mettre la note maximale ! Dommage pour ce point négatif !
4,5/5 !
Une douce mélancolie lancinante s'empare de nous. Une étrange impression d'avoir tout raté surgit. On ouvre la première page de la série et on a déjà le sentiment d'avoir raté la fin de l'histoire.
A l'instar de nos personnages principaux, on se laisse alors emporter par un conte aux airs d'un vieux western déjà vu et revu.
On reste partagé entre l'idée de sortir de l'ennui pour partir à l'aventure et sauver des princesses déjà perdues, et l'idée de rester bien tranquille sous une lune bienveillante protectrice des imbroglios indémaillables que l'humanité nous impose constamment.
Mais en réalité, on glisse... On glisse toujours plus profond dans une histoire sans fond. Nous sommes à la limite des frontières connues. Les légendes du monde prennent peu à peu place dans notre esprit pour ensuite s'y installer et devenir omniprésentes ; sources d'inspiration et de renouveau.
De renouveau ? Oui, Car si nous avons déjà lu l'histoire, nos « héros » l'ont déjà vécue. Cet exercice de style permet aux lecteurs de prendre du recul, et aux personnages d'avoir des réactions matures et pondérées. Cette prise de distance est fort agréable, d'autant plus qu'elle rentre en scène dans un genre qui en manque parfois cruellement.
Effectivement, nous trouverons aisément et à plusieurs reprises des airs de mangas dans ce récit dessiné. La touche occidentale tintée d'une dérive de far-west oriental reste néanmoins prépondérante.
Nous vivons un western oriental raconté par des occidentaux à la sauce manga... Mélange intriguant, subtil et envoûtant, traité avec légèreté. Il en ressort une belle poésie aux charmes déroutants.
Mon seul regret est qu'à travers ses trois tomes, nous avons réellement l'impression de vivre un prologue racontant la rencontre des personnages phares d'une grande épopée.
Mais comme déjà dit, elle est déjà terminée alors même que le première page n'a pas encore été lue. C'est ça la mélancolie... On aurait voulu beaucoup plus, mais il ne reste maintenant que le souvenir de la belle époque.
Et pourtant : moult des personnages apparus restent encore à exploiter, creuser, fouiner.
Une série riche en couleurs sur un rythme très délié et fluide. Une poésie de l'esprit limpide et fraîche comme l'eau claire qui donne la vie.
Oserais-je un : "à quand la suite ?"
Sin City est une BD d’action bourrine (voire macho) au dessin spécial. Voila, c’est dit, vous savez à quoi vous attendre. Les scenarii sont assez basiques, et parlent de simples histoires de vengeances. Les scènes d’action peuvent paraître un peu invraisemblables (ou ridicule comme le dit ThePatrick plus bas). Les dessins sont maîtrisés, mais peuvent vraiment rebuter.
Mais alors quelle claque ! J’ai été immédiatement happé par les différentes histoires. Dans le genre BD d’action, je ne sais pas si j’ai lu mieux. C’est noir, violent, puant, collant, on sent presque la sueur et le sang de Sin City, la fumée et les odeurs des bars.
Les différents personnages sont très charismatiques, un peu comme l’était Rorschach dans Watchmen. Marv, personnage principal du tome 1, est à ce titre extraordinaire. On suit son combat pathétique (risquer sa vie pour venger une prostituée qu’il connaissait à peine), on comprend sa logique implacable. Dans le même genre comment ne pas parler d’Ava, la victime du tome 2, et sans doute la plus grosse salope (hum) manipulatrice jamais dépeinte en bande dessinée.
« Pathétique » est le qualificatif idéal pour décrire la plupart des personnages. Pas de manichéisme ici, tout le monde est aussi sombre, dérangé, faible… Toute la panoplie des défauts humains y passe.
Bref, une sacrée bonne surprise pour moi, je n’avais jamais réussi à me résigner à lire Sin City à cause du dessin qui me rebutait. Je ratais quelque chose. Surtout que finalement le dessin sert idéalement la noirceur du récit. Si vous aimez les polars noirs remplis d’action, pas de doute, lisez Sin City !
Tome 1 : (Commencez par celui-ci…)
Tome 2 :
Tome 3 :
Tome 4 : (…ou par celui-ci)
Tome 5 :
Tome 6 : (des histoires courtes)
Tome 7 :
"Noga, une jeune israélienne née au début des années 70, vit à la Ferme 54, dans une petit village de campagne, non loin de Jérusalem. Trois étapes clés illustrent son passage de l'enfance à l'âge adulte, en un triptyque sur les dimensions obscures et dérangeantes de l'adolescence. Ferme 54 Evoque les traumatismes qui se dissimulent sous la superficielle tranquillité d'une jeunesse à la campagne". Tout est dit dans le 4e de couverture.
Les moments obscurs et dérangeants du passage de l'enfance à l'âge adulte ont quelque chose qui fait penser aux albums d'Adrian Tomine. On y retrouve le même détachement, la même intériorisation des sentiments. Sauf que les récits de ferme 54 sont plus violents car ils ont en toile de fond la mort et la destruction, ce qui rend le détachement encore plus terrible. Ferme 54 est, quelque part, un album sur l'insoutenable légèreté de l'être. Que dire, que faire, face à la mort du petit frère? Face au racisme quotidien? Face à la violence structurelle d'une société en guerre? L'album est jonché de comportements d'un calme et d'une trivialité qui, malgré leur réalisme et leur authenticité, ne peuvent qu'apparaître incongrus et en décalage avec la violence ambiante. A l'instar de cette soldate Israélienne, qui recueille un mignon petit lapin pendant que ses coreligionnaires dynamitent la maison d'une famille Palestinienne.
Les récits sont bien construits, ne disant pas plus qu'il ne faut et laissant le lecteur puiser dans sa propre expérience du monde pour comprendre ce qu'il se passe. Les dessins sont du même tonneau, suggérant plus qu'ils ne montrent. Mais c'est l'usage de la bichromie qui est le plus remarquable car il confère aux lumières et aux ombres une vie propre, attirant le regard sur l'avant- ou l'arrière plan, sur un objet, un visage, accentuant un mouvement, donnant le vertige ou faisant passer un sentiment de vide.
Dans ce premier opus, Gibrat nous étale encore une fois tout son talent visuel et narratif, sur un de ses thèmes préférés, la guerre, mais l'autre cette fois-ci, la première, la Grande Guerre comme on l'appelle, grande ? Quelle ironie ! Comme une insulte à la vie humaine… Gibrat nous expose un moment de la guerre des tranchées qui mérita si bien sa réputation de boucherie.
Avec Mattéo, sympathique jeune homme qui par amour pour sa belle et surtout pour ne pas lui déplaire se retrouve dans cet enfer où la boue et le sang se mêlent si bien l'un à l'autre.
Les dialogues sont pour la plupart introspectifs, on se retrouve dans l'intimité de Mattéo, dans ses doutes et ses angoisses. La narration dépasse aisément le niveau du Le Sursis déjà excellent, chaque bulle vaut son pesant d'or, les réflexions sur la guerre sont percutantes, parfois métaphoriques, toujours justes, elles vous touchent au cœur et vous remuent les tripes.
Quelques pointes d'humour viennent alléger par moments tout cet effroyable drame.
La fin de ce premier tome est assez surprenante, l'attente du deuxième tome va sembler interminable.
Graphiquement ? C'est Gibrat égal à lui-même, beau, élégant, énergique, en un mot sublime…
Je ne possède que Sept Missionnaires de la série, que j'ai bien apprécié, même si l'histoire aurait mérité plus de pages. C'est donc avec curiosité que j'ai acheté ce nouveau tome de la série "Sept", principalement sur le thème (les yakuzas) et sur son scénariste (JD Morvan, capable de faire très chose très bonnes quand il se donne vraiment la peine).
La première chose qui frappe, c'est le dessin : gras, très marqué, à la limite du brouillon par moment, et donnant un côté "sale" aux planches. Ce côté "sale" est également accentué par la colorisation très spéciale, notamment avec ces traits verticaux sur tous les visages et certains décors. C'est bizarre, mais ça colle plutôt bien à l'ambiance de la BD, très sombre et "sale" elle aussi.
L'histoire, si elle traine un peu sur le début, se révèle bien écrite, avec des flash-backs qui tombent toujours à pic et qui introduisent parfaitement les personnages : les premiers - les plus importants - sont bien évidemment plus fouillés que les derniers qui ne sont là que mettre en valeur les protagonistes principaux.
L'histoire est axée sur la vengeance d'un yakuza que quelqu'un a décidé de supprimer. Il va alors vouloir régler ses comptes en se faisant épauler par d'anciens membres de son clan, ou de petits nouveaux pour qui "honneur" semble dire quelque chose.
La fin de l'histoire, particulièrement violente et vicieuse, fait tout le piment de ces 78 pages. Une chute (très) étonnante, finalement logique et admirablement introduite par les 70 premières pages, simple mais qui marque.
Un scénario de Morvan comme je les aime : à la fois simple et torturé, vraiment très malin.
Eldorado 1 : Début du cycle d'eldorado ! 7/10, vraiment une très bonne BD, comme la note l'indique, il y a plusieurs rebondissements, on a envie de lire la suite...
Les dessins sont particuliers, ils ne correspondent pas aux dessins habituels de Macedo ! Mais je préfère cette technique pour cette série...
Voilà...
Eldorado 2 : Du même niveau que le premier tome de Vic voyage, l'ensemble est très bon, et se lit facilement ! A voir...
Pacifique sud : Pacifique sud, suite des aventures et 3ème de Vic voyage, est une excellente BD, les couleurs rappellent très bien la Polynésie française...
L'intrigue est très bien menée du début à la fin du livre...
Pacifique sud 2 : Super BD, du même niveau que pacifique sud 1, avalée d'un trait ! Voir autres critiques de Vic voyage !
Brasil : pas lu, introuvable et pas mal côté !
Tout d'abord, je conseille cet achat bien évidemment ! Jetez-vous sur Astérix chez Rahazade, Astérix et Cléopâtre, on s'évade énormément, les personnages bien sûr, sont extrêmement attachants, mythiques aussi bien sûr, dessins animés, produits dérivés, films, parc même ! L'ambiance et les couleurs varient selon les albums, on va retrouver par exemple le style des milles et une nuits chez Rahazade, un style égyptien, avec des pyramides des hiéroglyphes, des couleurs vivantes et claires, pour ces deux albums, les différentes aventures sont très bien, certaines sont mythiques ! D'autres un peu moins bonnes, mais bon...
Le chien blanc est marrant, attachant, le druide aussi ! Le tapis volant dans des aventures des fois, bref jetez-vous sur quelques albums !
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Dog et moi
Je partage entièrement l’avis de Sejy. Bien que la trame de ce road movie soit assez conventionnelle, l’endroit où se déroule l’action (Amérique centrale) dépayse. Cet endroit "exotique" est aussi un bon moyen de mettre en avant les teintes chaudes réhaussant le trait épais et charbonneux de Thierry Plus. Si la beauté des planches a été le moteur pour l’achat de cette bd, le scénario ne m’a pas déçu malgré son côté académique et classique. Heureusement, la brochette des protagonistes haut en couleurs contribue à rendre le récit divertissant par la petite touche d’humour et de légèreté qu’elle distille. Un album sans gros défauts, excepté celui de ne pas sortir des sentiers battus. Mais franchement, pour un premier album, c’est une réussite !
Sillage
Ca fait longtemps que je connais cette série et pourtant je ne l’avais jamais lu. Pourquoi ? Parce qu’il était évident pour moi que c’était une série de SF destinée au 10-12 ans…Ah les préjugés… je me suis finalement lancé et il n’a fallu qu’un tome pour me convaincre. L’univers de Sillage est admirable. Les extra-terrestres se comportent vraiment comme nous les humains et c’est Navis, la petite humaine, qui a des allures d’ET dans ce monde. Cette inversion des rôles est incroyablement réussie. Dans les différents tomes Morvan transpose les problèmes de notre société (la corruption, l’exclusion, le terrorisme, la guerre, …) dans la colonie de sillage. C’est avec subtilité qu’il mêle ces thèmes aux aventures de Navis, et les différentes histoires n’en sont que meilleures ! Pour magnifier tout ça le dessin est génial. Chaque planche est superbe et les couleurs, un peu flash, sont parfaitement choisies pour embellir l’ensemble ! Il aurait vraiment été dommage de m’arrêter à mes préjugés et j’ai été conquis par cette série. J'hésite entre 4 et 5/5. Disons que les 7 premiers tomes sont superbes à tout point de vue et mérite la note maximale. La suite est plus inégale : les tome 8 et 10 sont plutôt raté. Le 11 ne retrouve pas non plus le niveau initial, Navis a bien changée et même en plein milieu de l'espace Morvan arrive à placer son récit au Japon... j'accroche moins.
Les Mille et Une Nuits
Alors, une autre interprétation des milles et une nuits, vues par Corben et Strnad. En fait, le scénario est tellement excellent que je l'ai lu en peu de temps ! Les dessins sont, comme d'habitude avec Corben, toujours aussi bons. Il y a aussi une fin très belle, et la dernière planche : magnifique ! Les personnages ont une très bonne fluidité, ce que je regrette un peu c'est le côté légèrement trop sombre, car ce n'est pas brillant comme l'était l'orient d'avant, les couleurs devraient être plus claires, avec de l'ombre, d'accord, mais pas trop. C'est même gênant parfois, j’ai presque failli mettre la note maximale ! Dommage pour ce point négatif ! 4,5/5 !
Naüja
Une douce mélancolie lancinante s'empare de nous. Une étrange impression d'avoir tout raté surgit. On ouvre la première page de la série et on a déjà le sentiment d'avoir raté la fin de l'histoire. A l'instar de nos personnages principaux, on se laisse alors emporter par un conte aux airs d'un vieux western déjà vu et revu. On reste partagé entre l'idée de sortir de l'ennui pour partir à l'aventure et sauver des princesses déjà perdues, et l'idée de rester bien tranquille sous une lune bienveillante protectrice des imbroglios indémaillables que l'humanité nous impose constamment. Mais en réalité, on glisse... On glisse toujours plus profond dans une histoire sans fond. Nous sommes à la limite des frontières connues. Les légendes du monde prennent peu à peu place dans notre esprit pour ensuite s'y installer et devenir omniprésentes ; sources d'inspiration et de renouveau. De renouveau ? Oui, Car si nous avons déjà lu l'histoire, nos « héros » l'ont déjà vécue. Cet exercice de style permet aux lecteurs de prendre du recul, et aux personnages d'avoir des réactions matures et pondérées. Cette prise de distance est fort agréable, d'autant plus qu'elle rentre en scène dans un genre qui en manque parfois cruellement. Effectivement, nous trouverons aisément et à plusieurs reprises des airs de mangas dans ce récit dessiné. La touche occidentale tintée d'une dérive de far-west oriental reste néanmoins prépondérante. Nous vivons un western oriental raconté par des occidentaux à la sauce manga... Mélange intriguant, subtil et envoûtant, traité avec légèreté. Il en ressort une belle poésie aux charmes déroutants. Mon seul regret est qu'à travers ses trois tomes, nous avons réellement l'impression de vivre un prologue racontant la rencontre des personnages phares d'une grande épopée. Mais comme déjà dit, elle est déjà terminée alors même que le première page n'a pas encore été lue. C'est ça la mélancolie... On aurait voulu beaucoup plus, mais il ne reste maintenant que le souvenir de la belle époque. Et pourtant : moult des personnages apparus restent encore à exploiter, creuser, fouiner. Une série riche en couleurs sur un rythme très délié et fluide. Une poésie de l'esprit limpide et fraîche comme l'eau claire qui donne la vie. Oserais-je un : "à quand la suite ?"
Sin City
Sin City est une BD d’action bourrine (voire macho) au dessin spécial. Voila, c’est dit, vous savez à quoi vous attendre. Les scenarii sont assez basiques, et parlent de simples histoires de vengeances. Les scènes d’action peuvent paraître un peu invraisemblables (ou ridicule comme le dit ThePatrick plus bas). Les dessins sont maîtrisés, mais peuvent vraiment rebuter. Mais alors quelle claque ! J’ai été immédiatement happé par les différentes histoires. Dans le genre BD d’action, je ne sais pas si j’ai lu mieux. C’est noir, violent, puant, collant, on sent presque la sueur et le sang de Sin City, la fumée et les odeurs des bars. Les différents personnages sont très charismatiques, un peu comme l’était Rorschach dans Watchmen. Marv, personnage principal du tome 1, est à ce titre extraordinaire. On suit son combat pathétique (risquer sa vie pour venger une prostituée qu’il connaissait à peine), on comprend sa logique implacable. Dans le même genre comment ne pas parler d’Ava, la victime du tome 2, et sans doute la plus grosse salope (hum) manipulatrice jamais dépeinte en bande dessinée. « Pathétique » est le qualificatif idéal pour décrire la plupart des personnages. Pas de manichéisme ici, tout le monde est aussi sombre, dérangé, faible… Toute la panoplie des défauts humains y passe. Bref, une sacrée bonne surprise pour moi, je n’avais jamais réussi à me résigner à lire Sin City à cause du dessin qui me rebutait. Je ratais quelque chose. Surtout que finalement le dessin sert idéalement la noirceur du récit. Si vous aimez les polars noirs remplis d’action, pas de doute, lisez Sin City ! Tome 1 :
(Commencez par celui-ci…)
Tome 2 :
Tome 3 :
Tome 4 :
(…ou par celui-ci)
Tome 5 :
Tome 6 :
(des histoires courtes)
Tome 7 : 
Ferme 54
"Noga, une jeune israélienne née au début des années 70, vit à la Ferme 54, dans une petit village de campagne, non loin de Jérusalem. Trois étapes clés illustrent son passage de l'enfance à l'âge adulte, en un triptyque sur les dimensions obscures et dérangeantes de l'adolescence. Ferme 54 Evoque les traumatismes qui se dissimulent sous la superficielle tranquillité d'une jeunesse à la campagne". Tout est dit dans le 4e de couverture. Les moments obscurs et dérangeants du passage de l'enfance à l'âge adulte ont quelque chose qui fait penser aux albums d'Adrian Tomine. On y retrouve le même détachement, la même intériorisation des sentiments. Sauf que les récits de ferme 54 sont plus violents car ils ont en toile de fond la mort et la destruction, ce qui rend le détachement encore plus terrible. Ferme 54 est, quelque part, un album sur l'insoutenable légèreté de l'être. Que dire, que faire, face à la mort du petit frère? Face au racisme quotidien? Face à la violence structurelle d'une société en guerre? L'album est jonché de comportements d'un calme et d'une trivialité qui, malgré leur réalisme et leur authenticité, ne peuvent qu'apparaître incongrus et en décalage avec la violence ambiante. A l'instar de cette soldate Israélienne, qui recueille un mignon petit lapin pendant que ses coreligionnaires dynamitent la maison d'une famille Palestinienne. Les récits sont bien construits, ne disant pas plus qu'il ne faut et laissant le lecteur puiser dans sa propre expérience du monde pour comprendre ce qu'il se passe. Les dessins sont du même tonneau, suggérant plus qu'ils ne montrent. Mais c'est l'usage de la bichromie qui est le plus remarquable car il confère aux lumières et aux ombres une vie propre, attirant le regard sur l'avant- ou l'arrière plan, sur un objet, un visage, accentuant un mouvement, donnant le vertige ou faisant passer un sentiment de vide.
Mattéo
Dans ce premier opus, Gibrat nous étale encore une fois tout son talent visuel et narratif, sur un de ses thèmes préférés, la guerre, mais l'autre cette fois-ci, la première, la Grande Guerre comme on l'appelle, grande ? Quelle ironie ! Comme une insulte à la vie humaine… Gibrat nous expose un moment de la guerre des tranchées qui mérita si bien sa réputation de boucherie. Avec Mattéo, sympathique jeune homme qui par amour pour sa belle et surtout pour ne pas lui déplaire se retrouve dans cet enfer où la boue et le sang se mêlent si bien l'un à l'autre. Les dialogues sont pour la plupart introspectifs, on se retrouve dans l'intimité de Mattéo, dans ses doutes et ses angoisses. La narration dépasse aisément le niveau du Le Sursis déjà excellent, chaque bulle vaut son pesant d'or, les réflexions sur la guerre sont percutantes, parfois métaphoriques, toujours justes, elles vous touchent au cœur et vous remuent les tripes. Quelques pointes d'humour viennent alléger par moments tout cet effroyable drame. La fin de ce premier tome est assez surprenante, l'attente du deuxième tome va sembler interminable. Graphiquement ? C'est Gibrat égal à lui-même, beau, élégant, énergique, en un mot sublime…
Sept yakuzas
Je ne possède que Sept Missionnaires de la série, que j'ai bien apprécié, même si l'histoire aurait mérité plus de pages. C'est donc avec curiosité que j'ai acheté ce nouveau tome de la série "Sept", principalement sur le thème (les yakuzas) et sur son scénariste (JD Morvan, capable de faire très chose très bonnes quand il se donne vraiment la peine). La première chose qui frappe, c'est le dessin : gras, très marqué, à la limite du brouillon par moment, et donnant un côté "sale" aux planches. Ce côté "sale" est également accentué par la colorisation très spéciale, notamment avec ces traits verticaux sur tous les visages et certains décors. C'est bizarre, mais ça colle plutôt bien à l'ambiance de la BD, très sombre et "sale" elle aussi. L'histoire, si elle traine un peu sur le début, se révèle bien écrite, avec des flash-backs qui tombent toujours à pic et qui introduisent parfaitement les personnages : les premiers - les plus importants - sont bien évidemment plus fouillés que les derniers qui ne sont là que mettre en valeur les protagonistes principaux. L'histoire est axée sur la vengeance d'un yakuza que quelqu'un a décidé de supprimer. Il va alors vouloir régler ses comptes en se faisant épauler par d'anciens membres de son clan, ou de petits nouveaux pour qui "honneur" semble dire quelque chose. La fin de l'histoire, particulièrement violente et vicieuse, fait tout le piment de ces 78 pages. Une chute (très) étonnante, finalement logique et admirablement introduite par les 70 premières pages, simple mais qui marque. Un scénario de Morvan comme je les aime : à la fois simple et torturé, vraiment très malin.
Vic Voyage
Eldorado 1 : Début du cycle d'eldorado ! 7/10, vraiment une très bonne BD, comme la note l'indique, il y a plusieurs rebondissements, on a envie de lire la suite... Les dessins sont particuliers, ils ne correspondent pas aux dessins habituels de Macedo ! Mais je préfère cette technique pour cette série... Voilà... Eldorado 2 : Du même niveau que le premier tome de Vic voyage, l'ensemble est très bon, et se lit facilement ! A voir... Pacifique sud : Pacifique sud, suite des aventures et 3ème de Vic voyage, est une excellente BD, les couleurs rappellent très bien la Polynésie française... L'intrigue est très bien menée du début à la fin du livre... Pacifique sud 2 : Super BD, du même niveau que pacifique sud 1, avalée d'un trait ! Voir autres critiques de Vic voyage ! Brasil : pas lu, introuvable et pas mal côté !
Astérix
Tout d'abord, je conseille cet achat bien évidemment ! Jetez-vous sur Astérix chez Rahazade, Astérix et Cléopâtre, on s'évade énormément, les personnages bien sûr, sont extrêmement attachants, mythiques aussi bien sûr, dessins animés, produits dérivés, films, parc même ! L'ambiance et les couleurs varient selon les albums, on va retrouver par exemple le style des milles et une nuits chez Rahazade, un style égyptien, avec des pyramides des hiéroglyphes, des couleurs vivantes et claires, pour ces deux albums, les différentes aventures sont très bien, certaines sont mythiques ! D'autres un peu moins bonnes, mais bon... Le chien blanc est marrant, attachant, le druide aussi ! Le tapis volant dans des aventures des fois, bref jetez-vous sur quelques albums !