Ce recueil d'histoires courtes m'a parfois impressionné ; le dessin pète, il est très dynamique et très beau.
Le scénario, c'est du très bon "O'Bannon", les différentes petites histoires courtes se lisent très vite, on n'a même pas le temps d'apprécier toutes les belles et jolies planches de Moebius. C'est franchement bien, je conseille absolument cet achat.
O'Bannon a collaboré avec plusieurs personnes : Moebius donc, ainsi qu'un ultime échec avec Druillet ! Dommage, ça aurait pu faire quelque chose de bien, mais visiblement non.
Les personnages sont barrés/évolués puisque c'est de la science-fiction, c'est très bien fait et très bien construit. Ainsi, on a l'impression d'être dans le film "Le 5ème Element" de Luc Besson. En effet, il y a bon nombres de voitures volantes, de la fluidité dans l'air et dans toutes les planches, c'est pas mal.
Série abandonnée, pas d'option d'achat
Très belle bd dans un univers totalement steampunk avec objet ses volants et ses automates. La colorisation est très informatisée et parfaitement bien réalisée, avec des couleurs alliant le plus souvent les rouges, les bleus et les gris, un peu comme les petits soldats de plombs du siècle dernier. Les visages des personnages valent aussi le détour, chacun a sa personnalité et il n'y en pas deux qui se ressemblent, même un peu.
A noter que c'est la première réalisation Famchon et c'est une vraie réussite.
Le scénario est plutôt original, Clément Largonne, chroniqueur de spectacles, en voulant aider un gamin des rues à s'en sortir se retrouve au cœur d'aventures bien étranges et plutôt extraordinaires. L'histoire est vraiment très prenante et se lit avec beaucoup de plaisir, tous les événements s'enchaînent avec facilité, et on s'attache facilement aux personnages.
La seule critique que je pourrais émettre est que le tome deux se fait vraiment attendre...
Je crois que c'est la toute première BD de Margerin ! Tranches de brie, un recueil d'histoires humoristiques, bien rigolotes et bien poilantes parfois ! Mais il ne bat pas son frère : Alerte aux envahisseurs / Frank Margerin présente, toujours de Margerin, qui est, ma foi, quasi culte !
Le principal contenu de cette BD est en noir et blanc, je crois qu'il y a 2 ou 3 histoires qui sont en couleur. L'ensemble est très bon, ces histoires valent 3/5, voir 3,5/5 pour la plupart, alors que 2 valent 4/5...
Le dessin de Margerin est en rapport avec son monde, très humoristique ! Ces BDs se lisent très facilement, malgré certaines qui sont peut-être en dessous de la moyenne ! Lisez au moins une BD de Margerin, je vous conseille surtout "Alerte aux envahisseurs", j'ai vraiment beaucoup rigolé en lisant cette BD !
Typiquement le genre de bd où il n’y a pas grand-chose à dire ; c’est très bon et puis c’est tout. Faut en dire plus… pfff…bon.
La narration est peut-être parfois un peu lourde, l’histoire est très inspirée du Comte de Monte-Cristo, mais voilà, c’est vachement bien ficelé, plein de retournements de situation… On se fait balader et pour une histoire qui "tient la route" et rien que pour ça, ça vaut le coup de la lire.
En plus de ça, on a là, la performance la plus appliquée de Rosinski ; tout en couleur directe, de vrais peintures par moments. Et puisqu’il s’agit de la vengeance d’un peintre, moi je trouve ça au poil.
Certaines bds sont écrites pour se divertir d’autres pour s’enrichir. Et, on commence à tous le savoir, concernant l’histoire de ce siècle, Frank Giroud est une source de savoir intarissable.
Tout le monde a vu 2 ou 3 films sur la guerre du Vietnam mettant en scène les américains. En revanche, on connait peu le rôle des français en Asie du sud-est ; on a tous entendu parler de l’Indochine mais peu savent ce qui s’y est réellement passé. Non pas que les auteurs nous fassent un cours d’histoire mais leur toile de fond est bien réelle et nous amènent quelques réponses.
J’ai personnellement été assez captivé par cette histoire. On a envie de connaître le fin mot de l’histoire. Ca n’a rien d’exceptionnel en soi mais c’est bien raconté. Comme il le fait, aujourd’hui, dans la collection Secrets, on suit l’enquête d’un personnage simple qui se guide principalement sur des témoignages. Pour finalement nous mener à une chute qui ne casse pas des briques mais qui semble néanmoins crédible.
Finalement, la seule chose qui me gène par rapport à Azrayen' que j’avais adoré, c’est le côté moins audacieux du graphisme de Lax, c’est un peu fade et un peu vieillot.
Moi j'ai beaucoup aimé.
J'ai immédiatement accroché aux personnages et à l'univers dans lequel ils évoluent. Cette ville idéale en façade, peuplée uniquement d'adultes, est mystérieuse au possible et a vraiment titillé ma curiosité. Tout pareil lorsque cet étrange croquemitaine fait son apparition ! Il y a du danger et une bonne dose de mystère autour de ce personnage.
Le scénario est donc très plaisant et j'ai également bien aimé la tournure prise par les évènements dans le second tome. C'est bien trouvé. Quand à la fin, je l'ai trouvé à la fois belle et dure, ce qui ne gâche rien.
Le dessin et la mise en couleur sont très agréables et ce diptyque m'a fait passer un bon moment.
Difficile de donner son avis sans redire les mêmes choses que mes camarades. Essayons quand même.
Franchement, les dessins sont d'une beauté. Ces couleurs pastel et claires nous changent de la colorisation par ordinateur. Vraiment un coup de chapeau à Bihel.
Pour ce qui est de l'histoire, il est vrai qu'elle est dégoulinante de bons sentiments mais bon cela nous change un petit peu des tueurs et de la violence de certaines BD. Contrairement à certains, je trouve qu'on peut hésiter sur la fin de l'histoire pendant la lecture, en plus il y a plusieurs interprétations possibles sur certains points.
Bref, sans originalité, c'est mon coup de coeur de la rentrée tout comme beaucoup de lecteurs et de libraires qui mettent la BD bien en évidence dans leur librairie.
Boulet, c’est moi !… Et toi !... Ou encore toi ! Nous sommes tous plus ou moins des Boulet, et chacun se reconnaîtra forcément un peu (beaucoup pour ma part) dans les tribulations savoureuses de l’auteur. Depuis la simple anecdote de vie jusqu’aux plus hautes envolées absurdes, dans les humeurs, les réflexions aiguisées, les états d’âme ou la façon d’être, il y a toujours un quelque chose qui résonne agréablement en nous. Cette identification amusée déclenche une sympathie immédiate pour le bonhomme, avec ses fulgurances léthargiques, son profil d’ermite reclus, sa tendance geek irrésistible et son dilettantisme ménager revendiqué.
Le plus remarquable, et malgré une auto mise en scène systématique, c’est que l’ego de Boulet s’efface toujours devant le sujet et l’ambiance de chaque chronique. Pas de nombrilisme irritant, pas d’intimisme impudique, juste du détachement et une maîtrise de l’autodérision exceptionnelle. C’est enlevé, aérien et surtout sans outrances. Dans une bonne humeur quasi permanente, les éclats de rire s’enchaînent ponctués d’autres moments plus attachants ou poétiques, et c’est une réelle tendresse que l’on finit par ressentir pour ce gars somme toute « normal ».
La compilation de tous ces récits en vrac, sans réel fil conducteur, pouvait laisser craindre pour la cohérence de la narration. Il n’en est rien. La diversité de thèmes et de tons, une déconcertante facilité à raconter et un style graphique qui alterne ligne spontanée, noir et blanc plus travaillé et aquarelles somptueuses, fournissent un punch et une fraîcheur indéniables. L’insertion de petites parenthèses dans lesquelles l’auteur commente la genèse de son album, finit d’apporter toute sa cohésion à l’oeuvre. Le résultat : un bocal de friandises que l’on pourra vider goulument ou picorer de temps à autre.
Si, comme le laisse supposer l’adage populaire, un fou rire vaut bien un steak, à la fermeture de l’album, c’est au moins une vache entière que vous aurez engloutie. Pour 13 euros, il n’y a pas à hésiter !
D'ordinaire, j'aime bien ce que fait Bendis (à part peut être Torso): histoires réalistes et passionnées, personnages attachants, découpages originaux.
Ici, j'ai été ravi par les aventures parfois picaresques, parfois tragiques de ces "seconds couteaux" qui semblent hésiter tout du long entre un côté ou l'autre de la légalité. La fin surtout, par son réalisme un peu froid, m'a beaucoup plu. C'est important une bonne chute, dans ce genre d'histoire.
Ce qui m'a gêné, c'est tout de même le dessin, qui laisse (ça a l'air volontaire) un peu trop de place au noir à mon goût. Parfois, il est à la limite du "lisible". Après, une fois l'histoire lancée, on y fait un peu moins attention. Mais bon, il me semble que j'aurais préféré un peu plus de clarté par moment.
Un bon pavé pour vos soirées hivernales.
Blackjack est une véritable descente en enfer... 1929, le début de la grande dépression qui allait tout d'abord frapper les Etats-Unis puis ensuite le reste du monde avec les conséquences qu'on connaît en Europe.
Une bande de quatre jeunes garçons (Alfonso, Peanuts, Vitto et Grenouille) essayent de survivre dans la misère des quartiers de New York. A l'heure de la prohibition, ce sont les mafiosi qui donnent le la. Point de concession dans ce récit troublant. On achète la police, on tue celui qui ne marche pas droit dans la combine, on s'enrichit sur le dos des pauvres gens.
Dans le même genre, La Cuisine du Diable ne m'avait guère enchanté malgré quelques qualités graphiques. Ici, je dois bien avouer que j'aime bien le dessin ainsi que l'encrage qui restitue très bien l'ambiance de cette époque trouble. Les scènes s'enchaînent avec harmonie dans un tumulte de passions.
Cette bd a le mérite de se situer sur deux niveaux différents : d'un côté on suit l'histoire de la Mafia et de la main mise d'Al Capone sur le crime organisé avec les règlements de compte entre gangs ; de l'autre le récit de ces gamins qui s'enfoncent progressivement dans les problèmes.
Il y a quand même de bonnes bandes dessinées qui sont méconnues du grand public injustement et qui possèdent malgré tout des qualités indéniables. Celle-ci en fait partie.
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The Long Tomorrow
Ce recueil d'histoires courtes m'a parfois impressionné ; le dessin pète, il est très dynamique et très beau. Le scénario, c'est du très bon "O'Bannon", les différentes petites histoires courtes se lisent très vite, on n'a même pas le temps d'apprécier toutes les belles et jolies planches de Moebius. C'est franchement bien, je conseille absolument cet achat. O'Bannon a collaboré avec plusieurs personnes : Moebius donc, ainsi qu'un ultime échec avec Druillet ! Dommage, ça aurait pu faire quelque chose de bien, mais visiblement non. Les personnages sont barrés/évolués puisque c'est de la science-fiction, c'est très bien fait et très bien construit. Ainsi, on a l'impression d'être dans le film "Le 5ème Element" de Luc Besson. En effet, il y a bon nombres de voitures volantes, de la fluidité dans l'air et dans toutes les planches, c'est pas mal.
La Tombelle
Série abandonnée, pas d'option d'achat Très belle bd dans un univers totalement steampunk avec objet ses volants et ses automates. La colorisation est très informatisée et parfaitement bien réalisée, avec des couleurs alliant le plus souvent les rouges, les bleus et les gris, un peu comme les petits soldats de plombs du siècle dernier. Les visages des personnages valent aussi le détour, chacun a sa personnalité et il n'y en pas deux qui se ressemblent, même un peu. A noter que c'est la première réalisation Famchon et c'est une vraie réussite. Le scénario est plutôt original, Clément Largonne, chroniqueur de spectacles, en voulant aider un gamin des rues à s'en sortir se retrouve au cœur d'aventures bien étranges et plutôt extraordinaires. L'histoire est vraiment très prenante et se lit avec beaucoup de plaisir, tous les événements s'enchaînent avec facilité, et on s'attache facilement aux personnages. La seule critique que je pourrais émettre est que le tome deux se fait vraiment attendre...
Tranches de brie
Je crois que c'est la toute première BD de Margerin ! Tranches de brie, un recueil d'histoires humoristiques, bien rigolotes et bien poilantes parfois ! Mais il ne bat pas son frère : Alerte aux envahisseurs / Frank Margerin présente, toujours de Margerin, qui est, ma foi, quasi culte ! Le principal contenu de cette BD est en noir et blanc, je crois qu'il y a 2 ou 3 histoires qui sont en couleur. L'ensemble est très bon, ces histoires valent 3/5, voir 3,5/5 pour la plupart, alors que 2 valent 4/5... Le dessin de Margerin est en rapport avec son monde, très humoristique ! Ces BDs se lisent très facilement, malgré certaines qui sont peut-être en dessous de la moyenne ! Lisez au moins une BD de Margerin, je vous conseille surtout "Alerte aux envahisseurs", j'ai vraiment beaucoup rigolé en lisant cette BD !
La Vengeance du Comte Skarbek
Typiquement le genre de bd où il n’y a pas grand-chose à dire ; c’est très bon et puis c’est tout. Faut en dire plus… pfff…bon. La narration est peut-être parfois un peu lourde, l’histoire est très inspirée du Comte de Monte-Cristo, mais voilà, c’est vachement bien ficelé, plein de retournements de situation… On se fait balader et pour une histoire qui "tient la route" et rien que pour ça, ça vaut le coup de la lire. En plus de ça, on a là, la performance la plus appliquée de Rosinski ; tout en couleur directe, de vrais peintures par moments. Et puisqu’il s’agit de la vengeance d’un peintre, moi je trouve ça au poil.
Les Oubliés d'Annam
Certaines bds sont écrites pour se divertir d’autres pour s’enrichir. Et, on commence à tous le savoir, concernant l’histoire de ce siècle, Frank Giroud est une source de savoir intarissable. Tout le monde a vu 2 ou 3 films sur la guerre du Vietnam mettant en scène les américains. En revanche, on connait peu le rôle des français en Asie du sud-est ; on a tous entendu parler de l’Indochine mais peu savent ce qui s’y est réellement passé. Non pas que les auteurs nous fassent un cours d’histoire mais leur toile de fond est bien réelle et nous amènent quelques réponses. J’ai personnellement été assez captivé par cette histoire. On a envie de connaître le fin mot de l’histoire. Ca n’a rien d’exceptionnel en soi mais c’est bien raconté. Comme il le fait, aujourd’hui, dans la collection Secrets, on suit l’enquête d’un personnage simple qui se guide principalement sur des témoignages. Pour finalement nous mener à une chute qui ne casse pas des briques mais qui semble néanmoins crédible. Finalement, la seule chose qui me gène par rapport à Azrayen' que j’avais adoré, c’est le côté moins audacieux du graphisme de Lax, c’est un peu fade et un peu vieillot.
Le Croquemitaine
Moi j'ai beaucoup aimé. J'ai immédiatement accroché aux personnages et à l'univers dans lequel ils évoluent. Cette ville idéale en façade, peuplée uniquement d'adultes, est mystérieuse au possible et a vraiment titillé ma curiosité. Tout pareil lorsque cet étrange croquemitaine fait son apparition ! Il y a du danger et une bonne dose de mystère autour de ce personnage. Le scénario est donc très plaisant et j'ai également bien aimé la tournure prise par les évènements dans le second tome. C'est bien trouvé. Quand à la fin, je l'ai trouvé à la fois belle et dure, ce qui ne gâche rien. Le dessin et la mise en couleur sont très agréables et ce diptyque m'a fait passer un bon moment.
Exauce-nous
Difficile de donner son avis sans redire les mêmes choses que mes camarades. Essayons quand même. Franchement, les dessins sont d'une beauté. Ces couleurs pastel et claires nous changent de la colorisation par ordinateur. Vraiment un coup de chapeau à Bihel. Pour ce qui est de l'histoire, il est vrai qu'elle est dégoulinante de bons sentiments mais bon cela nous change un petit peu des tueurs et de la violence de certaines BD. Contrairement à certains, je trouve qu'on peut hésiter sur la fin de l'histoire pendant la lecture, en plus il y a plusieurs interprétations possibles sur certains points. Bref, sans originalité, c'est mon coup de coeur de la rentrée tout comme beaucoup de lecteurs et de libraires qui mettent la BD bien en évidence dans leur librairie.
Notes
Boulet, c’est moi !… Et toi !... Ou encore toi ! Nous sommes tous plus ou moins des Boulet, et chacun se reconnaîtra forcément un peu (beaucoup pour ma part) dans les tribulations savoureuses de l’auteur. Depuis la simple anecdote de vie jusqu’aux plus hautes envolées absurdes, dans les humeurs, les réflexions aiguisées, les états d’âme ou la façon d’être, il y a toujours un quelque chose qui résonne agréablement en nous. Cette identification amusée déclenche une sympathie immédiate pour le bonhomme, avec ses fulgurances léthargiques, son profil d’ermite reclus, sa tendance geek irrésistible et son dilettantisme ménager revendiqué. Le plus remarquable, et malgré une auto mise en scène systématique, c’est que l’ego de Boulet s’efface toujours devant le sujet et l’ambiance de chaque chronique. Pas de nombrilisme irritant, pas d’intimisme impudique, juste du détachement et une maîtrise de l’autodérision exceptionnelle. C’est enlevé, aérien et surtout sans outrances. Dans une bonne humeur quasi permanente, les éclats de rire s’enchaînent ponctués d’autres moments plus attachants ou poétiques, et c’est une réelle tendresse que l’on finit par ressentir pour ce gars somme toute « normal ». La compilation de tous ces récits en vrac, sans réel fil conducteur, pouvait laisser craindre pour la cohérence de la narration. Il n’en est rien. La diversité de thèmes et de tons, une déconcertante facilité à raconter et un style graphique qui alterne ligne spontanée, noir et blanc plus travaillé et aquarelles somptueuses, fournissent un punch et une fraîcheur indéniables. L’insertion de petites parenthèses dans lesquelles l’auteur commente la genèse de son album, finit d’apporter toute sa cohésion à l’oeuvre. Le résultat : un bocal de friandises que l’on pourra vider goulument ou picorer de temps à autre. Si, comme le laisse supposer l’adage populaire, un fou rire vaut bien un steak, à la fermeture de l’album, c’est au moins une vache entière que vous aurez engloutie. Pour 13 euros, il n’y a pas à hésiter !
Jinx
D'ordinaire, j'aime bien ce que fait Bendis (à part peut être Torso): histoires réalistes et passionnées, personnages attachants, découpages originaux. Ici, j'ai été ravi par les aventures parfois picaresques, parfois tragiques de ces "seconds couteaux" qui semblent hésiter tout du long entre un côté ou l'autre de la légalité. La fin surtout, par son réalisme un peu froid, m'a beaucoup plu. C'est important une bonne chute, dans ce genre d'histoire. Ce qui m'a gêné, c'est tout de même le dessin, qui laisse (ça a l'air volontaire) un peu trop de place au noir à mon goût. Parfois, il est à la limite du "lisible". Après, une fois l'histoire lancée, on y fait un peu moins attention. Mais bon, il me semble que j'aurais préféré un peu plus de clarté par moment. Un bon pavé pour vos soirées hivernales.
Blackjack
Blackjack est une véritable descente en enfer... 1929, le début de la grande dépression qui allait tout d'abord frapper les Etats-Unis puis ensuite le reste du monde avec les conséquences qu'on connaît en Europe. Une bande de quatre jeunes garçons (Alfonso, Peanuts, Vitto et Grenouille) essayent de survivre dans la misère des quartiers de New York. A l'heure de la prohibition, ce sont les mafiosi qui donnent le la. Point de concession dans ce récit troublant. On achète la police, on tue celui qui ne marche pas droit dans la combine, on s'enrichit sur le dos des pauvres gens. Dans le même genre, La Cuisine du Diable ne m'avait guère enchanté malgré quelques qualités graphiques. Ici, je dois bien avouer que j'aime bien le dessin ainsi que l'encrage qui restitue très bien l'ambiance de cette époque trouble. Les scènes s'enchaînent avec harmonie dans un tumulte de passions. Cette bd a le mérite de se situer sur deux niveaux différents : d'un côté on suit l'histoire de la Mafia et de la main mise d'Al Capone sur le crime organisé avec les règlements de compte entre gangs ; de l'autre le récit de ces gamins qui s'enfoncent progressivement dans les problèmes. Il y a quand même de bonnes bandes dessinées qui sont méconnues du grand public injustement et qui possèdent malgré tout des qualités indéniables. Celle-ci en fait partie.