Les derniers avis (31388 avis)

Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Petit Poilu
Petit Poilu

« Papyyyy !… ça aussi j’aime bien !… » Ca, c’est ma petit fille qui –après Hugo- m’apporte d’autres livres de SA collection. J’ai paginé, puis me suis plu à entrer dans ce petit conçu pour des « chtits bouts » à partir de 3 ans. Et je dois reconnaître que, dans le genre, c’est réussi. « Petit Poilu » ?… Il est petit. Très petit. Et Noir aussi. Et il lui arrive plein de petites (més)aventures qui –l’air de rien- m’ont assez étonné de par leur postulat. Ici, c’est une méchante guêpe qu’il va falloir combattre, là c’est une maison hantée… C’est vrai, les auteurs auraient pu créer des histoires touchantes, remplies d’émotion, douces… Ben non ! « Notre » Poilu est un petit débrouillard qui sait y faire. Le dessin ?… j’aime bien. La technique utilisée est celle dite « du gaufrier » : six cases identiques (majoritairement carrées) par page. Ici, chaque case est une sorte de petit chromo en elle-même et joue d’un mot, d’une situation. La page terminée, une phrase est ainsi formée pour la suite de la lecture. Des couleurs basiques mais aux tons tendres parachèvent le tout. Ma petite fille a quatre ans. Et c’est elle qui m’a expliqué les histoires en me contant le contenu de chaque case ; résumant la page et me disant « Tu as compris ?» ( ! ). Et à la question de savoir si elle n’avait pas peur pour Petit Poilu, elle m’a rétorqué d’un « Ben non, il gagne toujours ! ». Une série BD vraiment pas gnangnan, qui accompagne les petits dans un apprentissage ludique et qui, d’une certaine façon leur fait un peu peur (mais ils aiment ça) en sachant bien qu’à la fin, tout va s’arranger.

17/10/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Les Yeux d'Edith
Les Yeux d'Edith

J’aime bien. Vraiment. Une histoire « simple » qui se passe dans la campagne normande à la fin des années 50. Djian a ici construit une intrigue dramatique où il met en scène les problèmes de l’adolescence. Ce sont les premiers émois amoureux, tout en nuances, qui sont le fil conducteur de ce chouette album. Qui plus est, le tout se passe dans un patelin pittoresque avec ses gens, ses « gueules », ses habitudes. Ca sent bon le temps passé, la nostalgie de ces années d’après-guerre… Le dessin ?… joli ; un chouette trait réaliste pour des personnages bien typés MAIS certains visages font parfois l’objet d’approximations. Cela n’enlève pourtant rien à cette plongée dans le temps bien mise en couleurs par Catherine Moreau. Par ses tons choisis, elle insuffle une sorte de « vie sur papier » ; arrivant même à parfois magnifier les décors simples de cette campagne française d’alors. Ici, pas de bagarres à la sulfateuse, pas de navires interstellaires, pas de super-héros… une saison de la vie, une chronique campagnarde qui fait plaisir à lire et à regarder. Cette histoire est prévue en deux tomes. J’attends la suite car j’ai pris un réel plaisir de lecture à ce tome.

17/10/2008 (modifier)
Par Tetsuo
Note: 4/5
Couverture de la série Le Trône d'argile
Le Trône d'argile

Une série historique qui dépoussière le genre. On a souvent des dessins ultra classiques pour illustrer les scénarios historiques. Ici le trait est vif, donnant une part belle à l’action. Le dessin est effectivement très bon, détaillant au maximum les détails des costumes, décors,… Les auteurs se focalisent sur quelques individus tout en narrant l’Histoire de France dans son ensemble. De ce point de vue, c’est une grande réussite, on a presque envie de se replonger dans ses livres d’histoire ! Après un premier tome un peu mou, il faut bien mettre l’intrigue et les personnages en place, les deux suivants rentrent dans le vif du sujet. Et on constate que c’est une période floue, où les enjeux sont capitaux pour l’avenir du royaume. Les protagonistes sont souvent tiraillés entre plusieurs chemins, le choix se fait entre suivre ce que leur dicte leur raison et bien souvent les ordres qu’on leur impose. La survie de tous passe parfois par des prises de décisions contre-nature. Très bonne initiative de la part des auteurs, c’est instructif, passionnant et agréable : qu’ils continuent !

17/10/2008 (modifier)
Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Célestin Gobe-la-lune
Célestin Gobe-la-lune

Célestin Gobe-la-lune est une bd charmante, poétique et entraînante qui surprend au premier abord par un graphisme peu attrayant dans le premier tome. Le trait y est gras et les couleurs un peu "sales", tout l'attrait réside finalement dans les visages qui eux, sont excellents. Quant au deuxième tome, il change du tout au tout, le trait est bien plus fin, les détails foisonnent, les couleurs explosent et les visages gagnent encore en expressivité, et que dire de la gestuelle des personnages, vive et pleine d'entrain ; un festin visuel. Célestin est un être passionné, délicat, rêveur, poète… ah ! Célestin… charmeur fou et coureur de jupons ; rien ne l'arrête, ni sa condition modeste ni son fond de culotte râpé. Pour atteindre son rêve de grandeur et être enfin reconnu comme appartenant à la noblesse, dont il croit être issu, il ne reculera devant rien ni personne. L'histoire se densifie dans le second opus, où trahisons et complots font leur apparition pour notre plus grand bonheur. Malheureusement on ne peut en dire plus sans faire de révélations malencontreuses… alors à vous de découvrir cette superbe série que nous offrent Lupano et Corboz.

17/10/2008 (modifier)
Par pewi
Note: 4/5
Couverture de la série Weëna
Weëna

J'ai eu très peur de l'abondance des clichés réunis dans le premier tome. Comme je suis un amateur du travail de Corbeyran je me suis laissé tenter par la suite... et bien, grand bien m'en a pris ! L'histoire devient autrement plus originale dans les quatre suivants : Le thème des duettistes est traité sous trois formes différentes (comique, tragique et romantique) ; Le thème du chemin initiatique est traité à travers chaque duo de manières différentes et sans être trop lourdes ; La mythologie et la magie sont présentes sans être "tape à l'oeil". En plus Corbeyran a pris la peine de construire un bon background du monde bien épais, qu'il distille tout le long du scénario : j'adore. Le dessin et la couleur sont globalement jolis avec quelques ratés et quelques cases magnifiques. Mention spéciale pour les premières de couvertures qui reflètent, à mon avis, parfaitement le contenu (c'est assez rare pour être souligné). J'attends de voir le corpus entier avant de conseiller l'achat.

16/10/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série Le Testament du docteur M
Le Testament du docteur M

Hé ben !… de très nombreuses questions sont posées et resteront en suspend. J’ai lu ici un album très fort et –j’emploie rarement le mot- assez remarquable dans son ensemble. C’est d’abord un scénario peaufiné, une sorte de petit bijou qui vous entraîne de la première à la dernière page sans vous détacher les yeux. Ce tome est un véritable roman dessiné où le narratif ouvre de nombreuses portes –sans les refermer-, fait se poser –et pose- de nombreuses questions sans y répondre ; laissant l’esprit du lecteur imaginer quelles seront –ou seraient- ces dernières. Le dessin ?… Damour a créé une sorte de véritable galerie de gueules bien typées. Un trait réaliste, nerveux, donne ainsi vie à des personnages « robustes » qui vivent réellement sur papier ; personnages obscurs aussi, douteux même et qui –de par la mise en scène du dessinateur- semblent également sortis d’un vieux film « noir ». La mise en page d’ailleurs, est traitée « façon cinéma » ; avec des cadrages serrés, des champs, contre-champs, zooms, etc. La couleur ?… due au talent de Froissard, la palette de tons utilisés donne une vraie force aux cases, crée des ambiances, anime par la coloration le cheminement de l’enquête. Tout ça pour ?… une bien bonne surprise. Premier tome d’une série prévue en trois volumes, cet album tient littéralement en haleine et fait jouer quasi plein temps –chose rare- l’esprit du lecteur. Vraiment bien bon.

16/10/2008 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5
Couverture de la série En sautant dans le vide
En sautant dans le vide

Une BD « coup de poing » à sa façon. Man, qui connaît très bien sa ville, nous décrit ici une folle équipée de 3 jeunes gens qui vivent à du 200 à l’heure. Ces « Yamakazi », ces sportifs urbains de l’extrême, qui domptent le danger en risquant leur vie, entraînent le lecteur dans une sorte d’équipée sauvage où le stress s’allie également aux sentiments. Man y va d’un style vraiment dynamique, dans un graphisme réaliste qui offre une sorte d’alliance entre le manga et le comics. Curieux mais joli. L’école espagnole, comme la franco-belge, offre des auteurs vraiment séduisants et de leur temps. La présentation des personnages est ainsi assez réduite pour plonger très rapidement le lecteur dans le bain de l’action pure. Et de l’action, il y en a : stressante, dynamique… et séduisante. C’est vrai, on se dit que toute la jeunesse n’est pas ainsi mais certains moments de la vie valent d’être vécus. Pour soi ?… pour les autres ?… pour montrer ce que l’on sait faire ?… pour prouver le dépassement de soi-même ?… De toute façon « on » s’en fout ; « on » vit, même si par des actions le sang est appelé à couler… Ce « premier pas » est une belle expérience tant narrative que –surtout- graphique. Début d’une série qui est normalement prévue en 5 tomes, il ne laisse vraiment pas indifférent.

16/10/2008 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Tout seul
Tout seul

Encore une fois, Chabouté nous livre un très très bel album. Comme souvent, l’auteur fait de l’homme, et plus particulièrement de ses différences, le sujet principal de son récit. Avec "tout seul", il signe un one shot très "cinématographique" qui s’attarde sur le quotidien d’un homme isolé du reste du monde sur son phare. En 340 et quelques pages, Chabouté parvient à captiver l’attention du lecteur alors qu’il ne se passe pourtant pas grand-chose. Les vignettes se succèdent les unes aux autres à l’image d’une bobine de film déployée sur toute sa longueur. Cela crée une atmosphère particulière qui fait du lecteur un acteur silencieux mais à part entière. On a l’impression d’y être, d’accompagner cette personne seule. Cette bd pourrait très simplement se résumer en un 44 planches. Pourtant aucune vignette n’est de trop car chacune d’entre elles participe à l’ambiance générale. Retranscrire la solitude sans lasser est en effet un exercice difficile pourtant brillement rendu grâce au talent de Chabouté. Bref, voici un livre qui se vit . . .

16/10/2008 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série No comment
No comment

Très très noir cet album... En effet tout y passe : pouvoir, concupiscence, violence, argent, égoïsme, pollution... En un gros album, Ivan Brun réussit le tour de force de décrire notre monde de façon quasi exhaustive. Bien sûr, tout n'y est pas, et ce sont uniquement les côtés négatifs qui sont évoqués. N'oublions pas la beauté de la nature, le sourire de l'être aimé, le rire clair d'une petite fille heureuse et insouciante, la puissance d'évocation de la musique... Le monde a aussi ses bons côtés, mais il est vrai qu'il y a de quoi déprimer sec après une telle lecture. Le décalage est d'autant plus fort qu'Ivan Brun a un style graphique relativement enfantin, relativement simple. Ses images ne permettent ainsi aucune ambigüité, sont universelles, et l'utilisation de symboles en lieu et place de paroles permet juste une compréhension plus rapide. Un électrochoc, et qui fait mal.

16/10/2008 (modifier)
Par Telechamp
Note: 4/5
Couverture de la série Vuzz
Vuzz

Ah, cette BD de Philippe Druillet m'a bien plu. On y voit Vuzz, un voleur, on ne sait pas d'où il vient, peu nous importe, Vuzz lui-même le sait sans doute. Ici, il va devoir y affronter différentes tâches, certaines sont très sanglantes alors que d'autres sont super marrantes. L'humour est donc également présent dans "Vuzz", feuilletez la BD pour voir dans quelles situations plus que médiocres il se met, c'est vraiment marrant par moment. Pour ce qui est des dessins, bah, c'est du Druillet, donc c'est très bien fait, c'est très beau. Moi qui me limite à Sin City, Andy Gang, et deux autres BDs pour le noir et blanc, cette fois-ci, le noir et blanc me plaît vraiment beaucoup, j'accroche aux dessins, bravo Monsieur Druillet !

15/10/2008 (modifier)