Les derniers avis (18 avis)

Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Ultralazer
Ultralazer

Malgré un graphisme et un contexte original, cette série a peiné à me convaincre. Ca se passe dans un univers composé de 3 petites planètes. Celle du héros est constituée en majorité de forêts dans lesquelles bêtes et humanoïdes vivent en harmonie notamment grâce à l'influence bénéfique d'une créature nommée roi des bêtes sur laquelle il veille. Jusqu'au jour où l'armée des buzards débarque d'une autre planète et ravage tout pour s'emparer du roi des bêtes. Le graphisme est dans un style légèrement naïf très coloré. J'aime bien cette ambiance visuelle ainsi que le travail sur la couleur. Toutefois certaines scènes, notamment celles d'action, manquent de lisibilité : il faut parfois deviner grâce aux paroles plutôt que comprendre avec la seule image. Le cadre du récit est sympathique et j'aime bien cette idée des humanoïdes, et notamment le héros, qui protègent ce qui maintient l'équilibre avec la nature et les bêtes. L'intrigue du premier tome est simple et linéaire : il s'agit juste d'une fuite en avant du héros et de ses compagnons poursuivis par les méchants buzards. Par contre, celle du second tome est plus confuse. On y suit pas mal de péripéties mais les enchainements entre elles manquent un peu de logique et d'une vision d'ensemble. Quant aux antagonistes, ils paraissent trop manichéens, limite caricaturaux. Si bien que j'ai un peu décroché et je ne suis plus si pressé de lire la suite. Et d'ailleurs celle-ci peine à sortir puisqu'elle n'est pas prévue avant au moins 2025, soit 5 ans après le deuxième tome. Note : 2,5/5

19/04/2024 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Le Roi des bourdons
Le Roi des bourdons

J'ai lu l'intégrale publié chez Glénat. Une série assez particulière dont le style de dessin pourrait rappeler Trondheim. De Thuin mélange plusieurs genres et abordent plusieurs thèmes dans son récit et parfois c'est un peu déroutant. Par exemple, je ne comprends pas trop l'utilité du twist final sur le frère du héros, j'ai l'impression qui me manque quelques clés pour une œuvre qui me semble personnel. En effet, une des intrigues de la série est que le héros a de la difficulté à démarrer dans le métier de bédéiste et comme à l'époque l'auteur faisait lui-même surtout de l'auto publication, je me demande si l'auteur se venge un peu en montrant un univers bien cynique du monde de l'édition. D'ailleurs c'est ce que j'ai le plus aimé dans ce scénario qui part un peu trop dans tous les sens pour moi. La lecture reste divertissante, mais ne m'a pas marqué plus que ça. J'ai bien aimé le dessin.

19/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Latah
Latah

Une déception cet album, alors attention rien de honteux, mais je dois avouer que je m’attendais quand même à mieux. Le scénario qui lorgne vers la série B ne m’a pas dérangé outre mesure, un poil trop linéaire mais pourquoi pas. Cependant pour m’emporter, il m’a manqué un point essentiel à ce type de récit : l’ambiance. La partie graphique est pro mais trop lisse à mon goût. Je ne me suis véritablement intéressé à aucun personnage et surtout, malgré quelques doubles pages qui font leur petit effet, je n’ai pas ressenti la moiteur et le côté sauvage de cette jungle. Du coup, une lecture honnête mais qui ne me marquera pas.

18/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Le Professeur qui lisait des histoires d'amour
Le Professeur qui lisait des histoires d'amour

Le Professeur qui lisait des histoires d'amour est la version papier d'un webtoon romantique coréen. Le fameux professeur est un père veuf dans la cinquantaine dont la fille, elle-même âgée de trente ans, veut quitter le foyer pour être indépendante et en secret vivre avec la femme qu'elle aime mais dont elle n'a pas avoué l'existence à son père. Celui-ci est resté célibataire depuis plus de 20 ans et la mort de sa femme, et il comble son manque affectif en lisant des romans d'amour et plus récemment des webnovels. Sauf que celle qu'il lit le plus assidument est en pause depuis un mois ce qui le frustre beaucoup. Il va dès lors écrire une lettre de soutien à sa créatrice qui, contre toute attente, va vouloir le rencontrer pour retrouver l'inspiration qui lui manque pour terminer son histoire. Or il s'avère que cette écrivaine est justement l'amoureuse de sa fille, mais aucun des deux ne connait l'identité de l'autre. Sur un ton doux, réaliste mais aussi un petit peu à l'eau de rose, l'autrice de ce webtoon aborde le sujet des sentiments chez les seniors. L'intrigue se met en place avec lenteur, l'autrice prenant son temps et préférant instaurer un cadre assez large centré sur les relations entre les personnages et le monde qui les entoure. Ce rythme dilué est typique des webtoons dont l'objectif est de durer sur la longueur avec beaucoup d'épisodes mais c'est un peu frustrant en version papier car cela donne l'impression que l'intrigue avance très lentement. D'autant que pas mal de scènes annexes paraissent dispensables et embrouillent parfois avec des dialogues un peu décousus. Mais il s'agit d'un avis subjectif, les amateurs et amatrices de récits romantiques pouvant au contraire apprécier cette lente mise en scène. En l'état, j'en suis encore à me demander où l'intrigue va nous mener. Même si la webnovel au coeur de l'intrigue raconte l'histoire d'amour entre un senior et une femme plus jeune, je n'imagine pas de relation sentimentale entre le héros et l'écrivaine puisque celle-ci est l'amoureuse de sa fille. Alors y aura-t-il une autre femme ? Est-ce que tout cela restera platonique ? Aucune idée... A voir la suite donc.

18/04/2024 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série La Forteresse volante
La Forteresse volante

« La Forteresse volante » a été conçue d’après un événement réellement survenu dans les années 30 en Italie, quatorze ans avant l’affaire Roswell, l’écrasement au sol d’un OVNI dans la campagne lombarde. Les auteurs ont décidé d’extrapoler les faits pour produire une fiction extrêmement ambitieuse de 200 pages, avec au scénario Lorenzo Palloni et au dessin Miguel Vila. A seulement 37 ans, le premier dispose déjà de solides références dans le monde du neuvième art où il est très actif (également dessinateur et enseignant, il a publié une poignée d’albums et a notamment fondé La Revue dessinée Italia, petite sœur italienne de l’excellente Revue dessinée). De quelques années son cadet, le second a à son actif deux ouvrages publiés chez Presque Lune (Fleur de lait et Padovaland) Avertissement aux complotistes de tout poil : ceux-ci risquent d’être grandement déçus. Malgré un point de départ historique, cette œuvre est globalement une fiction et ne livre donc aucune révélation explosive. La narration est construite autour de deux personnages fictifs, deux frères que tout oppose, sous le régime fasciste du Duce : d’un côté, Aurélio, encore adolescent, qui veut devenir journaliste par passion de la vérité ; de l’autre, Attilio son aîné, qui s’est engagé dans les Chemises noires pour soutenir la cause mussolinienne. Le fil rouge du récit est le mystère entourant le crash de l’OVNI : celui-ci contiendrait une technologie extra-terrestre très avancée que les fascistes espèrent exploiter afin de conquérir le monde. Lorenzo Palloni s’est emparé de cet événement, beaucoup moins connu que Roswell, pour en faire une œuvre aussi dense qu’intrigante, dans un registre fantastico-politique qui résonne avec l’Italie actuelle de Georgia Meloni, un choix dont on aura du mal à croire qu’il est totalement guidé par le hasard… Autour de ces deux frères ennemis, gravite une pléthore de personnages, ce qui requerra une certaine concentration chez le lecteur pour ne pas perdre le fil du récit. On y verra les représentants des autorités militaires qui n’hésitent pas à jouer les barbouzes pour imposer le secret autour de cette affaire, notamment vis-à-vis des villageois chamboulés par cette affaire, à commencer par Aurelio qui y laissera quelques plumes, voire des édredons entiers… et aux ordres de Mussolini, l’équipe de scientifiques dirigée par le professeur Marconi, prix Nobel de physique. On croisera également deux extraterrestres habillés en humains et venus quémander du sel chez l’habitant, conférant au récit un côté très lynchien… Si en résumé « La Forteresse volante » est une œuvre à haute teneur politique, elle met aussi en scène des personnages très bien campés psychologiquement. Dans le contexte pesant de la dictature mussolinienne, les rivalités vont s’exacerber et la résistance à un pouvoir arbitraire va s’organiser. Et la qualité principale du récit, c’est bien la nuance dont faire preuve Palloni, lequel, en faisant de ces deux frangins des rivaux, évite le piège de la binarité, d’un côté les gentils communistes, de l’autre les méchants fascistes. Et même s’il y a bien plus de salauds chez les seconds, le personnage d’Attilia a lui aussi ses états d’âme, très bien soulignés par le dessin de Miguel Vila. Celui-ci possède un trait particulièrement pénétrant pour traduire la psychologie des personnages, assorti à une mise en page à la fois déstructurée et très graphique, une approche unique dont il a fait sa marque de fabrique avec ses deux premiers albums. Les tonalités à dominante rose impriment quant à elle une ambiance irréelle à l’histoire, presque claustrophobique. Si cette bande dessinée est loin d’être anodine, elle a peut-être, comme on dit, les défauts de ses qualités. Le scénario très complexe et subtil, avec sa galerie très fournie de protagonistes, fait que le lecteur risque de s’y perdre parfois, même si l’intrigue très mystérieuse le poussera sans doute à ne pas lâcher le livre. Quant au dessin de Vila, complexe aussi dans son minimalisme et très adapté à ses brillants portraits psycho-sociologiques, l’est-il vraiment à cette fiction historique ? Pas sûr, mais sans remettre en cause les grandes qualités de l’album, le bémol réside bien dans cette narration saccadée. On peut ainsi se demander si les auteurs ont été vraiment à la hauteur de leurs grandes et non moins méritoires ambitions.

17/04/2024 (modifier)
Couverture de la série L'Ile panorama
L'Ile panorama

Je ne connais pas le roman d'origine, mais le nom de Maruo m'a convaincu de me lancer dans cette lecture. L'histoire m'a un peu laissé sur ma faim. Pas forcément très originale dans sa partie polar (une usurpation d'identité), elle souffre de quelques facilités pas assez crédibles : justement la façon dont cette usurpation d'identité passe auprès dès proches (l'usurpateur est certes un sosie de sa "victime ", mais son comportement et ses goûts sont très différents). Ensuite le "parc d'attractions", cette " île panorama " est hautement improbable, même s'il y a dans cette idée mégalomane une folie poétique intéressante. C'est sûrement cet aspect de l'œuvre qui a dû attirer Maruo. Car, même si sur une bonne partie du récit je ne retrouvais pas l'univers habituel de Maruo, c'est davantage le cas dans le dernier tiers, avec ces artistes de cirque, et ces scènes d'orgie sexuelles moins grand public. Le dessin est toujours aussi bon et agréable, avec un trait fin que j'aime bien. Note réelle 2,5/5.

17/04/2024 (modifier)
Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Je suis Charrette - Vie d'architecte
Je suis Charrette - Vie d'architecte

L'auteur de cet album est architecte et l'histoire racontée dans ce livre s'inspire pleinement de sa propre expérience. Enzo tout juste diplômé intègre en stage une prestigieuse agence parisienne. Au travers des quelques mois qu'il va passer à travailler sur le projet du musée d'art contemporain de Shangaï nous allons découvrir le quotidien d'un jeune architecte. Et autant dire que ce qu'il va nous raconter ne fait pas envie, en tout cas ça parait bien loin d'un métier de rêve. L'enthousiasme du premier jour d'embauche disparait bien vite, pour laisser la place à un univers sous pression, entre exploitation et harcèlement. Bien loin du job de rêve. On a presque du mal à y croire tant ça parait fort et les personnages clichés. Le petit chefaillon qui traite ses collègues comme des moins que rien, qui donne des ordres, qui impose son point de vue est un personnage totalement détestable. On a du mal à croire que notre jeune stagiaire n'ai pas envie de jeter l'éponge au bout d'une semaine. Pourquoi accepter un tel traitement ? Comment est ce possible que personne n'ait encore envoyé balader un tel bonhomme ? Comment est possible qu'un jeune embauché passe autant de nuits à bosser, avec des responsabilités, alors qu'il est débutant complet ? Je ne sais pas à quel point c'est autobiographique et quelle est la part de fiction, mais en tout cas l'ambiance au sein de l'agence ne fait pas envie. Et du coup malheureusement cet aspect prend un peu trop de place dans le récit. L'auteur retranscrit sans doute des souffrances vécues, mais ça aurait été tellement plus chouette de nous faire rêver un peu avec la dimension créative que nécessite un projet comme la création d'un musée. D'ailleurs graphiquement il y a au début une planche très sympa qui intègre un plan de bâtiment à la mise en page. Mais malheureusement on ne retrouvera ce genre d'astuce qu'une fois ou deux, avec des plans de coupe intégrés aux cases de la BD. C'est typiquement le genre d'album où on pouvait espérer une mise en page et un découpage original. Mais cela reste assez sage et conventionnel. Au final c'est interessant de découvrir l'intérieur d'une agence d'architecture mais le climat malsain qui règne dans celle-ci est un peu trop présent et un peu trop oppressant pour m'enthousiasmer pleinement.

17/04/2024 (modifier)
Couverture de la série Rose & les tatoués
Rose & les tatoués

La collection lépidoptère impose un petit format avec un nombre de pages limité (ici 30). Evidemment il peut en résulter un petit diamant comme le chat botté de Nancy Peña qui concentre à la fois ses qualités narratives, littéraires, graphique et d'humour. Malheureusement la brièveté de l'exercice rend souvent un travail assez superficiel dans un ou plusieurs de ces domaines. C'est le cas de la série de Nicolas Moog qui n'est pourtant pas dénuée de qualités. J'ai aimé la fluidité et la vivacité du récit même si l'auteur aborde plusieurs thématiques de façon superficielle. Moog réussit bien à décrire une ambiance de musicos ambulants qu'il affectionne particulièrement. Par ailleurs l'histoire de rose est assez commune et les amateurs de tatouages risquent d'être déçus. Le graphisme m'a paru minimaliste avec un minimum de décors. Malgré cela les expressions sont sympas et les différents personnages attachants. Le trait souple reste agréable. Un petit ouvrage qui se lit en dix minutes aussi léger qu'un papillon. Difficile à noter, un 3 tout léger.

17/04/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série L'Île du Crâne
L'Île du Crâne

Cette BD est l'adaptation d'un roman jeunesse dont la trame de base rappelle beaucoup Harry Potter mais en transformant son contexte en une ambiance angoissante et mystérieuse... et ayant été écrite avant l'oeuvre de JK Rowling, soit dit en passant. Maltraité dans sa famille, le jeune David reçoit un jour une lettre lui proposant d'intégrer un collège très spécial. Embarquant à bord du train qui l'y mène, il va faire la connaissance de ses deux nouveaux amis, un garçon et une fille qui vont être dans sa classe. Et une fois arrivé sur place, ils découvrent un lycée où règne une ambiance magique, avec des professeurs visiblement vampires, loups-garous et autres momies. Mais contrairement à l'ambiance enchantée de Harry Potter, ici tout est bien plus sombre et angoissant, et les trois collégiens vont devoir faire une alliance, eux contre le collège, pour se protéger et s'enfuir en cas de besoin. Sauf que les choses ne sont pas comme ils l'imaginaient... Malgré les très fortes similitudes avec l'oeuvre de JK Rowling, j'ai plutôt apprécié cette BD et son ambiance plus originale, celle de ces récits d'angoisse où le héros est enfermé dans le pensionnat d'une école trop spéciale qui lui cache bien des mystères. Le graphisme est charmant avec une jolie personnalité et certaines planches très esthétiques, dans un esprit se rapprochant des illustrations pour la jeunesse. L'histoire m'a bien plu sur les deux tiers de l'album, tant que règne le mystère et le suspens. Plus la fin s'approche, plus les choses se simplifient toutefois et j'ai trouvé la conclusion du premier tome un peu facile et trop gentille. Je m'attendais à quelque chose d'un peu moins enfantin. Mais j'ai quand même bien aimé et je suis curieux de lire la suite s'il y en a une.

17/04/2024 (modifier)
Par fuuhuu
Note: 3/5
Couverture de la série Guerres & Dragons
Guerres & Dragons

La couverture de ce tome a directement attiré mon regard et appréciant tout particulièrement Jarry, je n'ai pas pu résister à l'achat. Mélanger 2 univers aussi différents peut être assez risqué, rappelez vous de "Cowboys vs envahisseurs". Mais ici, cela semble bien fonctionner. Le dessin est magnifique, l'histoire cohérente et bien ancrée dans le contexte de la WW2. J'attends la suite pour voir si la série va dépasser le stade du "bon concept" pour devenir une "bonne série". 3 étoiles MAUPERTUIS, OSE ET RIT !

17/04/2024 (modifier)