Les derniers avis (47513 avis)

Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Le Bois des Vierges
Le Bois des Vierges

Comme visiblement la plupart des gens, j'ai surtout apprécié le dessin et le tome 1. En effet le début de cette série est très prometteur. Ce monde qui mélange humains et animaux est bien vu, on rentre vite dans le vif du sujet avec ce mariage de raison sensé ramener la paix dans le royaume. Évidemment ça ne se passe pas comme prévu, et j'ai bien aimé cet aspect de l'histoire qui met en parallèle chaque race partant de son coté à la recherche du médiateur providentiel. Franchement très très plaisant. Comme tout le monde, hélas, moins convaincu par la suite. On s'écarte de cette trame principale pour se focaliser sur l'histoire entre Clam et Aube. Et c'est moins passionnant il est vrai. Je n'irais pas jusqu'à dire (comme certains) que je me suis désintéressé de la fin. C'est moins prenant mais c'est quand même avec plaisir et curiosité que je suis allé au bout des trois tomes. Même si le développement de l'intrigue n'est pas à la hauteur des attentes suscitées par le tome 1 et si la fin est un peu trop lisse, j'ai passé un bon moment de lecture malgré tout.

26/12/2020 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
Couverture de la série Le Vicomte
Le Vicomte

Cet album, c’est six histoires courtes qui vont vous permettre de voyager. Et pas qu’un peu ! Ferrandez et Rodolphe vont ainsi vous emmener sur la croisière inaugurale du France entre Le Havre et New York en 1912, puis vous serez propulsés au Kansas en 1925, avant de rejoindre la Havane et New York, pour repartir plein gaz Paris dans les années 30, puis Berlin en 1944, et enfin Rio de Janeiro dans les années 60 pour enfin poser vos valises. Ouf ! Je suis épuisé par ces périples qui s’étalent sur presque cinquante ans. Ces récits sont truculents. Le Vicomte est pittoresque et même si c’est un arnaqueur première classe, on s’attache évidemment à ce personnage picaresque. Les truanderies proposées sont admirables et plutôt bien construites. Les 6 histoires sont de même niveau. On ne s’ennuie pas une seconde. Je fais le même constat qu’Agecanonix, la couverture originale en mode sépia est beaucoup mieux réussie que celle des rééditions. Pourquoi avoir fait celle-ci en mode, je mets de la couleur ? Cela altère un peu le contenu, uniquement en noir et blanc. Mais cela ne va pas gâcher votre plaisir. Vous pouvez vous procurer cet album.

25/12/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Cinder & Ashe
Cinder & Ashe

Lu cette mini-série parce qu'il y avait comme dessinateur José Luis Garcia-Lopez, un des meilleurs dessinateurs de comics de tous les temps selon moi. Pour la petite histoire, j'avais découvert le travail dans un vieux numéro de Batman traduit par l'éditeur québécois Hachette trouvé dans un vide grenier et d'ailleurs on retrouve ce numéro dans 'Joker Anthologie'. Cette série a été publiée par DC Comics et ça s'adressait à un public plus mature. Personnellement, j'ai adoré le dessin et les couleurs que je trouve bien meilleurs que ceux faits par l'ordinateur qu'on retrouve dans les comics modernes. Quant au scénario, il est bon, quoique c'est plombé par des défauts. La narration est un peu lourde par moment et il y a effectivement trop de flash-backs. Quelques scènes dans le passé auraient suffi pour comprendre la psychologie des deux personnages principaux. J'étais plus intéressé par le coté politique-thriller de l'histoire que par les scènes se passant au Vietnam. Une curiosité à lire si on n'est pas allergique aux vieux comics.

25/12/2020 (modifier)
Par Titanick
Note: 3/5
Couverture de la série Rennes
Rennes

C'est une approche intéressante pour un documentaire historique en bd, de s'attacher à l'histoire d'une ville. L'ouvrage mélange d'ailleurs les genres : chaque chapitre est composé de quelques pages (entre 3 et 7) en bd, suivies d'une double page « rédigée » et illustrée de photos d'art et d'architecture, expliquant les évènements et leur chronologie. Le sous-titre de la couverture « des Redones à Anne de Bretagne », laisse supposer qu'un tome 2 fera suite avec le rattachement au royaume de France. Que nenni : en première page, un sous-sous-titre précise « du Ier siècle avant JC à la révolution française », ah bon, ben là il y a au moins 20 pour cent de produit gratuit en plus...Du coup, le tome 2 annoncé détaillera forcément plus l'histoire moderne de Rennes. Sur le propos lui-même, d'un chapitre à l'autre, on saute des décennies voire des siècles. Le récit s'attache à des moments clés qui ont marqué l'histoire de la ville et forcément de la Bretagne. L'unification des provinces, les traités avec le royaume franc, l'emblématique parlement de Bretagne, Anne bien évidemment, le grand incendie de 1720...Le rapport conflictuel avec d'abord le voisin français puis le pouvoir central est bien mis en avant : tout est une histoire de taxes ! Comme quoi l'histoire se répète. C'est plutôt pas mal fait et les pages d'explications, même si elles doublonnent le propos de la partie bd, apportent des compléments utiles, et l'ouvrage s'adresse plutôt à ceux qui connaissent peu ou moyennement l'histoire de la région. Les spécialistes n'y trouveront sûrement pas leur compte. Grâce à quelques plans et cartes, on suit l'évolution de la ville, ses remparts et ses faubourgs mais là j'aurais aimé qu'il y en ait plus et plus détaillés, avec plus de rappels sur les correspondances des noms actuels des rues. Un seul scénariste est à la manœuvre et permet une unité de l'ensemble, car chaque chapitre a son dessinateur. Cela dit, cela ne nuit pas à la cohérence, les styles sont relativement proches (sauf un) et les époques différentes donc pas de personnage historique récurrent à reconnaître d'un épisode à l'autre. Il y a juste un artifice narratif de la partie bd que je trouve un peu ridicule : l'histoire est contée par le biais d'un personnage de la ville qui guide deux jeunes d'aujourd'hui dans un voyage dans le temps. Je n'ai pas franchement besoin de voir une fille en jean et baskets au milieu d'une bataille médiévale ou d'une séance du parlement avant la Révolution, heureusement qu'ils ne sont pas trop présents. Je ne regrette pas mon achat. Ce genre d'ouvrage conviendra à ceux qui veulent en apprendre plus sur l'histoire d'une ville, et qui ne seront pas rebutés par une narration forcément bien présente et par des pages d'explications supplémentaires. La collection comporte d'autres villes de France et Bruxelles à découvrir. Je me laisserai peut-être tenter par Nantes, mais surtout par Saint-Malo à paraître. J'attends les corsaires, les remparts et les bisbilles avec la perfide Albion...

25/12/2020 (modifier)
Couverture de la série Chroniques de l'innomé
Chroniques de l'innomé

Alors voila, Noirdésir sera content que j'avise cette Bd que selon lui, j'aurais dû aviser déjà... il n'est jamais trop tard ! Il se trouve qu'en farfouillant dans les numéros de Pilote, je retombe sur ces récits, surtout 2 : la Rose du Mohave et le Naufrage infini respectivement publiés en 1975 et en 1979 dans Pilote ; les autres récits composant ces 2 albums de la collection Pilote, sont parus dans le journal Pilote entre 1973 et 1980, époque où Victor Mora travaillait souvent en France, notamment sur Dani Futuro dans Tintin pour son compatriote Gimenez, Félina pour Goetzinger, Arcane, le grand sorcier pour Brocal, Sunday pour De La Fuente, ou encore dans Pif-Gadget pour des récits complets comme Taranis pour Marcello. Mora bossait souvent pour ses compatriotes dessinateurs qui eux aussi étaient en France, c'est un touche à tout, en Espagne, c'est lui qui traduisait Astérix, c'est dire s'il connait les ficelles du métier. Avec ces récits fantastiques, il évolue dans une ambiance macabre mais l'originalité vient du fait que les décors ne se limitent pas qu'au gothique de châteaux poussiéreux, avec Mora, le fantastique est partout, même dans le western, les ambiances sont donc très plaisantes. la partie graphique vaut aussi le détour, je l'avais vraiment découverte avec La Mort de l'indien dont j'avais trouvé l'album dans un vide-grenier. Garcia utilise un style un peu heurté, mais policé et incroyablement adapté à ces récits macabres, on sent qu'il a bossé chez Warren, son dessin possède une force étonnante et se joue des ombres en donnant une puissance au noir & blanc de toute beauté, sans trop de hachures. Une bonne découverte ou redécouverte, car j'avais dû lire ces récits, mais je n'en avais plus aucun souvenir, et je ne me souvenais plus qu'ils étaient parus dans Pilote.

25/12/2020 (modifier)
Par DCD
Note: 3/5
Couverture de la série Rouge de Chine
Rouge de Chine

J'ai lu cette bande dessinée il y a longtemps (à sa sortie en fait) et en avais gardé un agréable souvenir. A sa relecture, 20 ans après, j'ai été déçu par l'histoire. Et il m'a fallu une troisième lecture (d'où cette remontée de mon avis), plus patiente, pour l'apprécier à nouveau mais pas comme à l'époque. Notez qu'elle a un joli dessin qui s'épanouit dans un monde poétique. J'aime beaucoup les êtres humanoïdes qui la traversent, et d'ailleurs, mêmes les humains ont une apparence agréable avec leurs disproportions esthétiques. Les soldats Mandchous ont ainsi des torses beaucoup trop larges mais en adéquation avec leur fonction. A l'inverse, les soldats européens présentés comme pleutres ou du moins non animés par leur dévotion totale à un empereur, apparaissent banals et par comparaison, faibles et petits. Si j'ai d'abord regretté d'avoir acheté cette BD avant de l'avoir relue, je suis finalement assez fier qu'elle trône dans ma bibliothèque, même si c'est d'abord par son dessin et son univers, qui auraient mérité une meilleure fin. Celle-ci pourtant un peu longue, nous laisse sur notre faim.

24/11/2020 (MAJ le 24/12/2020) (modifier)
Couverture de la série Blood Song
Blood Song

Décidément, les éditions Tanibis ne cessent de me surprendre ! En effet, on a une nouvelle fois un travail original, qui sort des sentiers battus – et de ce que je connaissais de leur catalogue. Je découvre aussi cet auteur, artiste engagé si j’en crois la longue préface de Joe Sacco. L’aspect graphique est beau et surprenant. En effet, Drooker travaille à la carte à gratter, et a rehaussé le tout à l’aquarelle. Si de petites touches de couleur (quelques rares flammes, un papillon ou un oiseau) font quelques apparitions, c’est une bichromie dans laquelle un bleu nuit domine qui habille l’histoire. Histoire qui se lit très vite (c’est le principal reproche que l’on peut faire à cet album). Le démarrage est très lent, contemplatif (j’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, craignant de découvrir une mièvrerie), mais ce décor naturaliste posé prend tout son sens lorsque la violence s’installe. Le contraste entre cette « nature » et ceux qui vivent en harmonie avec elle (en l’occurrence une jeune femme avec son chien/loup) et les soldats qui viennent tout détruire est violent (on pense évidemment à la guerre du Vietnam, au massacre de Mai Lai). La jeune femme fuit, avec toujours autour d’elle une violence latente (les requins par exemple), jusqu’à arriver à la ville (qui ressemble à New-York, même si aucun lieu n’est clairement identifiable dans cette histoire). Et cette ville/civilisation se révèle elle aussi violente, même si la femme y rencontre l’amour. Le malheur la poursuit, mais la vie – et donc l’espoir – semble prendre le dessus vers la fin. Si j’en crois la présentation de l’auteur par Sacco, il faut sans doute lire cette histoire comme une métaphore, Drooker cherchant à dénoncer la société moderne, et à défendre la liberté, l’amour, comme refuge ultime de la vie. Lecture agréable donc, visuellement originale. Mais il manque de la consistance à l’histoire pour lui faire dépasser le stade récréatif, et lui donner plus de force.

24/12/2020 (modifier)
Par Yannis
Note: 3/5
Couverture de la série L'Odyssée de Pénélope
L'Odyssée de Pénélope

Pénélope est une relecture sympathique de l'Odyssée. Niveau scénario, on inverse les rôles, Pénélope vit l'aventure pendant qu'Ulysse doit repousser les prétendantes, persuadé que sa femme est en vie et même au niveau du personnage un peu idiot on inverse la couleur de cheveux puisque c'est Lampédo la brune qui fait La Blonde. C'est assez rythmé on ne s'ennuie pas et on peut même sourire parfois. Le dessin colle bien à l'histoire mais Lampédo n'arrêtait pas de me rappeler un personnage de la BD Les Blondes tant au niveau des gags que de son apparence, ce qui est peut être voulu ? Une BD qui peut plaire, mais il ne faudrait pas qu'elle s'étire trop longuement, 3 ou 4 tomes suffiraient à mon avis.

23/12/2020 (modifier)
Par Yannis
Note: 3/5
Couverture de la série Sirènes & Vikings
Sirènes & Vikings

Sirènes et Vikings est une série où chaque tome reprend des éléments (lieux, personnages) communs mais en restant indépendant. Les deux premiers tomes sont sortis rapidement à un mois d'intervalle environ et ce sont les couvertures qui ont attiré mon oeil en plus de la thématique vikings et fantastique encore très à la mode. Il faut bien voir que chaque tome a son scénariste et son dessinateur et que leur BD s'insère dans une collection dirigée par Gihef. Les couvertures sont donc assez chouettes et donnent envie. Le dessin à l'intérieur est agréable, mais je trouve les couleurs un peu fades pour le tome 2 alors que pour le tome 1 ce sont les visages des personnages qui m'ont moins plu. On sent par contre que si les dessinateurs ne sont pas les mêmes, ils respectent "un cahier des charges" ou une ligne directrice, ce qui permet un rapprochement graphique entre les deux tomes. Par contre au niveau du scénario je n'ai pas été emballé du tout. J'ai eu de la peine à finir le premier tome et j'ai survolé le second n'ayant pas accroché aux personnages et à leurs péripéties. Des diptyques auraient peut être été mieux. Sans doute les auteurs ont-ils voulu mettre trop d'éléments et cela a noyé mon intérêt. Des détails m'ont aussi fait sortir du récit (les drakkars sans pilote dans le tome 2, qui arrivent groupés et qui remontent la berge sur plusieurs dizaines de mètres en fracassant des maisons ???) Assez déçu par cette série finalement, qui ne me laissera pas un grand souvenir. Le tome trois et le quatre sont annoncés pour 2021, à voir si je les lis.

23/12/2020 (modifier)
Couverture de la série Mes années bêtes et méchantes
Mes années bêtes et méchantes

La lecture de cet album est des plus agréables, rafraichissantes, mais aussi quelque peu frustrante. En effet, j’espérais sinon plus d’anecdotes, du moins quelque chose de davantage étoffé. Mais en l’état, c’est un témoignage intéressant, amusant, et hautement révélateur de ce qu’a pu être cette aventure éditoriale, mais aussi de la personnalité du professeur Choron, type sans doute bourré de défauts, difficile à suivre (dans tous les sens du terme), mais rempli d’une énergie, d’une soif de non conformisme, de provocation, d’une sincérité touchante finalement. Il y avait de la vie dans cet homme et dans cette revue, et c’est là qu’on mesure le recul, l’auto-censure – mais aussi l’insidieuse censure économique autant que morale, qui nous fait amèrement regretter non ce temps, mais ces hommes vivant au jour le jour, au grand jour, insouciants. Fuchs ne fait pas dans l’esbroufe dans ses souvenirs, et l’on voit bien comment il s’est trouvé, presque par hasard, embarqué dans l’aventure Hara-Kiri, au point de devenir une sorte d’homme à tout faire du pseudo professeur. Alcool, sexe, anticonformisme, anti pas mal de choses d’ailleurs !, ces années nous sont narrées sur un ton goguenard. On a le sourire aux lèvres en lisant certaines anecdotes (la réalisation de certaines photos de couverture, le déménagement de Bobby lapointe, les diversions de Choron pour louvoyer entre les continuels problèmes de fric, etc.). J’aurais bien vu un album plus épais donc, mais celui-ci permet déjà aux curieux et/ou aux amateurs de cette aventure éditoriale de jeter un œil à la dérobée sur ce qui fut un bol d’air autant qu’un coup de poings dans la bien pensance des années Pompidou. Aventure poursuivie ensuite par Charlie-Hebdo. Note réelle 3,5.

23/12/2020 (modifier)