Ce n'est peut-être pas le meilleur de Winshluss mais cette petite histoire vaut largement le détour. Elle semble avoir été écrite sur un coin de table, après un repas bien arrosé, dans un moment de délire absolu. Le graphisme est assez chaotique et le lettrage souvent tremblotant, une petite histoire sortie directement des tripes de Winshluss qui a été bien culotté !
Il a osé prendre des personnages mythiques de Disney et leur fait subir les pires sévices qui soient, attention certaines scènes pourraient choquer les plus sensibles d'entre vous. J'adore les contes et personnages de dessin animés méchamment revisités, comme la sublime série Fables, oui j'en profite pour lui faire un peu de publicité et vous rappeler qu'il faut absolument la lire !
Super Negra c'est un peu comme une revanche sur l'enfance, une vengeance sur les adultes et tous leurs interdits et règles que l'on trouvait idiotes. Ah ! Prendre Mickey et lui faire sa fête ! Prendre Minnie et lui faire faire des choses… inqualifiables et inavouables ! Donner à Pluto la couronne du roi des cons ! Quelle tuerie !
Pourquoi alors une note finalement assez basse ? Tout d'abord parce que c'est un peu court, l'histoire est assez simple et se lit trop vite, j'ai ressenti une petite frustration en atteignant la fin. Pour finir le graphisme sans être mauvais est plutôt moyen, il est moins travaillé que ce que propose d'habitude l'auteur.
Le titre colle définitivement bien à l'histoire, super noire... je dirais même super vicieuse !
Pas mal ...
Je suis bien déçu tout de même, je dois bien l'avouer.
J'aime beaucoup Tanigushi habituellement mais je n'ai pas trouvé ce quartier lointain très convainquant.
Pour moi, Taniguhi est souvent limite.
Limite en ce sens qu'il passe chaque fois très proche du "gnan gnan"
Il réussi souvent, comme par magie à être poète plutôt qu'ennuyeux, à nous bercer plutôt qu'à trainer en longueur. Il est souvent classique mais ne tombe jamais dans le cliché.
C'est tout le problème de ce quartier lointain qui n'a pas réussi à me garder dans ces frontières.
J'ai malheureusement passé la ligne jaune et j'ai fini par trouvé cela naïf plutôt que saisissant.
Le cadre urbain du récit n'a rien arrangé ... Je n'ai pas retrouvé les cadrages et les mises en scène photographiques du Sommet des dieux, ni le naturel de la série Seton.
J'ignore encore si c'est le fond ou la forme mais je suis manifestement un peu passé à coté :(
Dernière nouvelle série en date de Cauvin : Désiré est un taureau acheté par Charles le fermier. Un éclair tombe sur le taureau qui se met à parler ! Il avoue qu'il se sent vache. J'ai vu plus loufoque mais ça m'a quand même surpris.
Pour le dessin, celui qui scénarise plus vite que son ombre a choisi David de Thuin (Ben et Lux, et diverses histoires courtes dans le Journal de Spirou : 1, 2, 3 ou encore le boeuf de Noël), qui, avec son trait arrondi et mignon, rend la lecture très agréable. Cauvin a dit qu'il ne ferait pas de suite à cet album loufoque et finalement il s'y est mis. Le tome 2, intitulé De Mâle en Pis, nous restons dans le même endroit, avec les mêmes personnages (plus Hervé, le jeune veau), en plus simple : on reprend les mêmes et on recommence !
Les dessins de De Thuin (Ben et Lux dans Spirou, et également un autre album chez Bayard dont j'ai oublié le nom) sont toujours aussi beaux, clairs et gais. Les couleurs suivent bien. Le scénario perd de son attrait, vu que le cadre ne change pas, mais on retrouve toujours avec plaisir Charles, Madeleine, Désiré et Rosette. Désiré devra user de tous les subterfuges pour parvenir à faire naître un nouvel enfant à la Rosette, alors qu'il est incapable de procréer. Les personnages de la Grande Folle et du taureau avide de rencontres féminines m'ont surpris et m'ont fait rire. La fin est assez étonnante et donne envie de connaître la suite.
Ça y est, "Coup de foudre" est devenue une série régulière du Journal de Spirou. J’ai hâte de lire la suite, s'il y en a une (ce qui est sûr à 99%), mais pour cela, il faudra attendre un an !
Si je ne me trompe, il s'agit là du premier yaoi (manga homosexuel masculin) que je lis. Et même si ce n'est pas ma came, il n'est pas si mauvais.
Il met en scène un couple de détectives, pas très doués, fauchés comme les blés, mais ce n'est pas l'essentiel. Car finalement, leurs enquêtes passent au second plan par rapport à la romance qu'ils vivent tous les deux ensemble.
L'album est scindé en histoires courtes qui se suivent plus ou moins. Chacune fait l'objet d'une nouvelle enquête ou d'une nouvelle petite aventure au ton léger. Et chacun de ces chapitres est également doté d'une scène d'amour entre les deux personnages. Très soft au départ, l'une d'entre elles se révèle néanmoins presque porno vers le milieu de l'album. En cela, ce manga est à réserver à un public averti.
Le dessin est de très bon niveau concernant les personnages. Leurs traits fins sont élégants et les décors bien que rares et discrets sont assez réussis. On pourrait reprocher un côté un peu racoleur avec ces jeunes hommes tous plus parfaits physiquement parlant les uns que les autres mais si ça peut faire plaisir à un public homosexuel ou à des lectrices amatrices de yaoi...
Les intrigues sont légères et souvent cousues de fil blanc, les facilités scénaristiques permettant de ne pas s'embarrasser de situations trop compliquées ou trop réalistes. Il y a une bonne dose d'humour aussi, ce qui est bien sympathique.
Par contre, la part d'homosexualité dans ce récit ne m'a pas trop convaincu. Je passe sur le fait qu'à croire ce manga, 95% des japonais sont homosexuels et personne ne semble s'étonner de voir des hommes en couple à chaque coin de rue. C'est surtout le comportement (trop ?) féminin de l'un des deux héros qui m'a un peu fait tiquer, jusque dans sa façon de repousser son amoureux comme un pervers à la manière des japonaises pudibondes. J'ai eu le sentiment qu'au physique près, l'auteur aurait pu mettre une fille comme héroïne, le récit aurait été presque strictement identique.
Enfin bon, cela permet quelques scènes amusantes, même si en tant qu'hétéro je me serai passé des nombreuses scènes de cul presque imposées.
Après la très inégale série "7" revoilà le concept d'un même thème, ici, le casse, vu par différents auteurs. C'est le talentueux Christophe Bec qui ouvre le bal avec "Diamond".
Si la lecture est très agréable, notamment grâce aux dessins de Dylan Teague, je ne suis pas aussi enthousiaste que certains sur ce one shot.
J'ai trouvé que la scène d'incipit sur l'accident de voiture n'apportait pas grand chose à l'histoire, hormis le fait de situer l'intrigue dans un endroit dangereux. En outre, le rôle du complice travaillant dans la mine est assez limité. La scène du chef se droguant est, à mon avis, parfaitement inutile.
Enfin, le casse à proprement dit, est rapidement traité, voire "spoilé" par une couverture (très belle au demeurant) mais qui en dit trop.
Restent tout de même quelques points positifs : une ambiance des mines de Sibérie formidablement restituée, un dessin (on dirait du comics US) maîtrisé et un dénouement réussi. Peut-être que le carcan des 62 pages est-il mal adapté à cette intrigue.
Néanmoins, assez séduit par les one-shot (j'abandonne de plus en plus l'achat et la lecture de séries à rallonge), je pense continuer cette aventure, surtout lorsque les noms de Guérineau ou de Duval sont au rendez-vous.
Une fois encore le genre n'est pas renouvelé. Jarry reste sur ses références comme pour ses brumes. Mais ayant apprécié la lecture de cette première série, je me suis forcément lancé.
Un peu à la manière d'Arleston avec son monde de Troy, Jarry développe son univers avec la richesse des histoires en plus (ça vaut les 12 euros réglementaires) et la bouffonnerie en moins.
Deplano nous offre une illustration très satisfaisante pour ce genre d'histoire, sans doute meilleure que celle d'Istin.
Bon, faut quand même avouer, que au bout de trois tomes, il n'en ressort pas grand chose. L'histoire se termine, c'est déjà ça. Et on comprend mieux la situation des nabdirs dans la série mère. Mais il aurait été préférable de finir cette dernière plutôt que de développer cette petite histoire qui ne restera pas dans les mémoires.
De l'heroïc-fantasy pas trop débile, comparé au reste de la production, inspirée de plusieurs piliers du genre mais qui leur reste aux niveau des chevilles... Allez, des genoux peut-être...
Comme beaucoup sur le net, j'ai découvert Mega-Krav-Maga via le site web qui lui était dédié avant d'achever la lecture sur papier après la sortie du premier tome.
Au début de cette prépublication, hormis le fait qu'il s'agissait d'un travail à quatre mains entre Trondheim et Mathieu Sapin, je croyais retrouver une suite de gags très similaires à ceux du Blog de Frantico. La seule particularité au départ était que le héros du même nom était cette fois accompagné d'un autre personnage mis en scène et dessiné par Mathieu Sapin. Des gags assez politiquement incorrects, des conversations tournant autour du cul et une ambiance de losers masculins, rien de nouveau à ce qu'il me semblait.
Aussi ai-je été surpris quand le récit a pris une tournure plus aventuresque avec l'implication directe d'adeptes du Mega-Krav-Maga. Le ton change et l'humour et l'aventure un peu décalée viennent à se côtoyer.
C'est vrai que cette idée du Mega-Krav-Maga est assez bonne. Il s'agit d'une sorte d'art martial où l'objectif est de deviner à l'avance les attaques de l'adversaire, tellement à l'avance que les adeptes de cet art agissent par frappes préventives et dissimulations. En gros, le MKM, c'est la paranoïa poussée à son paroxysme et utilisée comme forme de combat ou mode de vie. Et le meilleur moyen qu'ont trouvé les adeptes du MKM pour se protéger, c'est tout simplement de faire en sorte que personne ne sache qu'ils existent. C'est bien simple, d'ailleurs, le Mega-Krav-Maga n'existe pas, et tout auteur de BD qui prétendra le contraire ne fera pas long feu.
Du coup, les relations entre Frantico, Mathieu Sapin et les adeptes de cet art qu'ils vont être amenés à suivre, bien contre leur gré, amènent quelques situations bien cocasses.
Pourtant, je dois dire que je n'ai pas trop accroché à cette lecture. L'humour est délayé au fil des pages et il se révèle répétitif. La partie aventure est loufoque mais pas très palpitante, voire même un peu ennuyeuse par moment. Et côté graphisme, j'aime bien le trait de Frantico/Trondheim mais je n'aime guère les planches dessinées par Mathieu Sapin, trop brouillonne à mon goût.
J'ai lu donc cette BD au format manga comme un divertissement parfois amusant mais je ne suis pas vraiment tombé sous le charme.
Etrange petit album. Déjà par son format, puisqu'il ne fait que 5 cm de haut sur 15 de large. Un format à l'italienne qui comporte 56 pages, c'est assez consistant tout de même. Et ce format ne gêne pas du tout la lecture. Il faut dire qu'Hervé Carrier a un style très clair, dépouillé parfois, qui rend sa lecture assez facile.
Avec cette libre adaptation de La Métamorphose de Kafka, il propose un étrange récit sur l'abandon, l'indifférence, l'amour familial qui peut se faner ou sécher tout comme l'écorce de l'arbre qu'Herman devient peu à peu... La narration est assez fluide, même si je trouve que la fin manque un peu de peps.
Mais pour le reste c'est une lecture assez sympathique, dotée d'un dessin agréable.
Je rejoins en bien des points l’avis de Ro. Cette fable contemporaine amusante met un pied dans la fourmilière politicienne et ses pratiques récupérationistes.
Cet album use, à quelques détails près, du même ressort scénaristique que celui de La Rumeur de Enfin libre. Un homme, de par son comportement étrange, va devenir le porte parole muet des dessins d’hommes politiques. Il est drôle de voir comment un événement insignifiant peut se transformer en un événement majeur placé sur le devant de la scène, et ce, tout en restant crédible.
L’atmosphère y est détendue. De quoi passer un bon petit moment de lecture. Toutefois, tout comme Ro, je trouve que l’histoire de Félix se termine en eau de boudin. Ce constat navrant vient gâcher quelque peu le plaisir procuré jusqu’alors par cette bd.
La lecture de ce one shot ne peut pas nuire à votre santé. Par contre, je doute la relire un jour, raison pour laquelle l’option d’achat n’a pas été retenue.
Note 2,5.
Je m'attendais à mieux, ce Smart Monkey aurait pu tenir en une quinzaine de planches, comme le fait à son habitude et si bien Winshluss. J'ai eu la sensation qu'il a posé les bases d'une petite histoire bien percutante et qu'il a décidé, je ne sais pas pourquoi, de la convertir en une histoire à rallonge. J'ai tant attendu la chute qu'elle n'a pas eu l'effet de surprise escompté, d'autant qu'en arrivant sur la fin on la devine. J'ajoute que le thème de l'évolution ne m'a pas enchanté non plus.
De plus, par moments cette bd m'a fait penser à Gon, on sort presque de l'humour noir acide pour rentrer dans le sadisme quasi gratuit. En général dans ses autres productions les personnages font des méchancetés dans un but bien précis, même immoral, je dirais même surtout immoral ! Alors qu'ici ce fort joli monkey n'a souvent aucune finalité, il détruit pour le plaisir de détruire.
Graphiquement c'est du beau Winshluss, mais le récit tirant en longueur lui aussi a fini par me fatiguer et le prix n'est pas non plus très avenant, car même ne prenant son temps cette lecture est vite finie.
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Super Negra
Ce n'est peut-être pas le meilleur de Winshluss mais cette petite histoire vaut largement le détour. Elle semble avoir été écrite sur un coin de table, après un repas bien arrosé, dans un moment de délire absolu. Le graphisme est assez chaotique et le lettrage souvent tremblotant, une petite histoire sortie directement des tripes de Winshluss qui a été bien culotté ! Il a osé prendre des personnages mythiques de Disney et leur fait subir les pires sévices qui soient, attention certaines scènes pourraient choquer les plus sensibles d'entre vous. J'adore les contes et personnages de dessin animés méchamment revisités, comme la sublime série Fables, oui j'en profite pour lui faire un peu de publicité et vous rappeler qu'il faut absolument la lire ! Super Negra c'est un peu comme une revanche sur l'enfance, une vengeance sur les adultes et tous leurs interdits et règles que l'on trouvait idiotes. Ah ! Prendre Mickey et lui faire sa fête ! Prendre Minnie et lui faire faire des choses… inqualifiables et inavouables ! Donner à Pluto la couronne du roi des cons ! Quelle tuerie ! Pourquoi alors une note finalement assez basse ? Tout d'abord parce que c'est un peu court, l'histoire est assez simple et se lit trop vite, j'ai ressenti une petite frustration en atteignant la fin. Pour finir le graphisme sans être mauvais est plutôt moyen, il est moins travaillé que ce que propose d'habitude l'auteur. Le titre colle définitivement bien à l'histoire, super noire... je dirais même super vicieuse !
Quartier lointain
Pas mal ... Je suis bien déçu tout de même, je dois bien l'avouer. J'aime beaucoup Tanigushi habituellement mais je n'ai pas trouvé ce quartier lointain très convainquant. Pour moi, Taniguhi est souvent limite. Limite en ce sens qu'il passe chaque fois très proche du "gnan gnan" Il réussi souvent, comme par magie à être poète plutôt qu'ennuyeux, à nous bercer plutôt qu'à trainer en longueur. Il est souvent classique mais ne tombe jamais dans le cliché. C'est tout le problème de ce quartier lointain qui n'a pas réussi à me garder dans ces frontières. J'ai malheureusement passé la ligne jaune et j'ai fini par trouvé cela naïf plutôt que saisissant. Le cadre urbain du récit n'a rien arrangé ... Je n'ai pas retrouvé les cadrages et les mises en scène photographiques du Sommet des dieux, ni le naturel de la série Seton. J'ignore encore si c'est le fond ou la forme mais je suis manifestement un peu passé à coté :(
Coup de foudre
Dernière nouvelle série en date de Cauvin : Désiré est un taureau acheté par Charles le fermier. Un éclair tombe sur le taureau qui se met à parler ! Il avoue qu'il se sent vache. J'ai vu plus loufoque mais ça m'a quand même surpris. Pour le dessin, celui qui scénarise plus vite que son ombre a choisi David de Thuin (Ben et Lux, et diverses histoires courtes dans le Journal de Spirou : 1, 2, 3 ou encore le boeuf de Noël), qui, avec son trait arrondi et mignon, rend la lecture très agréable. Cauvin a dit qu'il ne ferait pas de suite à cet album loufoque et finalement il s'y est mis. Le tome 2, intitulé De Mâle en Pis, nous restons dans le même endroit, avec les mêmes personnages (plus Hervé, le jeune veau), en plus simple : on reprend les mêmes et on recommence ! Les dessins de De Thuin (Ben et Lux dans Spirou, et également un autre album chez Bayard dont j'ai oublié le nom) sont toujours aussi beaux, clairs et gais. Les couleurs suivent bien. Le scénario perd de son attrait, vu que le cadre ne change pas, mais on retrouve toujours avec plaisir Charles, Madeleine, Désiré et Rosette. Désiré devra user de tous les subterfuges pour parvenir à faire naître un nouvel enfant à la Rosette, alors qu'il est incapable de procréer. Les personnages de la Grande Folle et du taureau avide de rencontres féminines m'ont surpris et m'ont fait rire. La fin est assez étonnante et donne envie de connaître la suite. Ça y est, "Coup de foudre" est devenue une série régulière du Journal de Spirou. J’ai hâte de lire la suite, s'il y en a une (ce qui est sûr à 99%), mais pour cela, il faudra attendre un an !
Do you know my detective ?
Si je ne me trompe, il s'agit là du premier yaoi (manga homosexuel masculin) que je lis. Et même si ce n'est pas ma came, il n'est pas si mauvais. Il met en scène un couple de détectives, pas très doués, fauchés comme les blés, mais ce n'est pas l'essentiel. Car finalement, leurs enquêtes passent au second plan par rapport à la romance qu'ils vivent tous les deux ensemble. L'album est scindé en histoires courtes qui se suivent plus ou moins. Chacune fait l'objet d'une nouvelle enquête ou d'une nouvelle petite aventure au ton léger. Et chacun de ces chapitres est également doté d'une scène d'amour entre les deux personnages. Très soft au départ, l'une d'entre elles se révèle néanmoins presque porno vers le milieu de l'album. En cela, ce manga est à réserver à un public averti. Le dessin est de très bon niveau concernant les personnages. Leurs traits fins sont élégants et les décors bien que rares et discrets sont assez réussis. On pourrait reprocher un côté un peu racoleur avec ces jeunes hommes tous plus parfaits physiquement parlant les uns que les autres mais si ça peut faire plaisir à un public homosexuel ou à des lectrices amatrices de yaoi... Les intrigues sont légères et souvent cousues de fil blanc, les facilités scénaristiques permettant de ne pas s'embarrasser de situations trop compliquées ou trop réalistes. Il y a une bonne dose d'humour aussi, ce qui est bien sympathique. Par contre, la part d'homosexualité dans ce récit ne m'a pas trop convaincu. Je passe sur le fait qu'à croire ce manga, 95% des japonais sont homosexuels et personne ne semble s'étonner de voir des hommes en couple à chaque coin de rue. C'est surtout le comportement (trop ?) féminin de l'un des deux héros qui m'a un peu fait tiquer, jusque dans sa façon de repousser son amoureux comme un pervers à la manière des japonaises pudibondes. J'ai eu le sentiment qu'au physique près, l'auteur aurait pu mettre une fille comme héroïne, le récit aurait été presque strictement identique. Enfin bon, cela permet quelques scènes amusantes, même si en tant qu'hétéro je me serai passé des nombreuses scènes de cul presque imposées.
Le Casse - Diamond
Après la très inégale série "7" revoilà le concept d'un même thème, ici, le casse, vu par différents auteurs. C'est le talentueux Christophe Bec qui ouvre le bal avec "Diamond". Si la lecture est très agréable, notamment grâce aux dessins de Dylan Teague, je ne suis pas aussi enthousiaste que certains sur ce one shot. J'ai trouvé que la scène d'incipit sur l'accident de voiture n'apportait pas grand chose à l'histoire, hormis le fait de situer l'intrigue dans un endroit dangereux. En outre, le rôle du complice travaillant dans la mine est assez limité. La scène du chef se droguant est, à mon avis, parfaitement inutile. Enfin, le casse à proprement dit, est rapidement traité, voire "spoilé" par une couverture (très belle au demeurant) mais qui en dit trop. Restent tout de même quelques points positifs : une ambiance des mines de Sibérie formidablement restituée, un dessin (on dirait du comics US) maîtrisé et un dénouement réussi. Peut-être que le carcan des 62 pages est-il mal adapté à cette intrigue. Néanmoins, assez séduit par les one-shot (j'abandonne de plus en plus l'achat et la lecture de séries à rallonge), je pense continuer cette aventure, surtout lorsque les noms de Guérineau ou de Duval sont au rendez-vous.
Les Exilés d'Asceltis
Une fois encore le genre n'est pas renouvelé. Jarry reste sur ses références comme pour ses brumes. Mais ayant apprécié la lecture de cette première série, je me suis forcément lancé. Un peu à la manière d'Arleston avec son monde de Troy, Jarry développe son univers avec la richesse des histoires en plus (ça vaut les 12 euros réglementaires) et la bouffonnerie en moins. Deplano nous offre une illustration très satisfaisante pour ce genre d'histoire, sans doute meilleure que celle d'Istin. Bon, faut quand même avouer, que au bout de trois tomes, il n'en ressort pas grand chose. L'histoire se termine, c'est déjà ça. Et on comprend mieux la situation des nabdirs dans la série mère. Mais il aurait été préférable de finir cette dernière plutôt que de développer cette petite histoire qui ne restera pas dans les mémoires. De l'heroïc-fantasy pas trop débile, comparé au reste de la production, inspirée de plusieurs piliers du genre mais qui leur reste aux niveau des chevilles... Allez, des genoux peut-être...
MKM - Mega-Krav-Maga
Comme beaucoup sur le net, j'ai découvert Mega-Krav-Maga via le site web qui lui était dédié avant d'achever la lecture sur papier après la sortie du premier tome. Au début de cette prépublication, hormis le fait qu'il s'agissait d'un travail à quatre mains entre Trondheim et Mathieu Sapin, je croyais retrouver une suite de gags très similaires à ceux du Blog de Frantico. La seule particularité au départ était que le héros du même nom était cette fois accompagné d'un autre personnage mis en scène et dessiné par Mathieu Sapin. Des gags assez politiquement incorrects, des conversations tournant autour du cul et une ambiance de losers masculins, rien de nouveau à ce qu'il me semblait. Aussi ai-je été surpris quand le récit a pris une tournure plus aventuresque avec l'implication directe d'adeptes du Mega-Krav-Maga. Le ton change et l'humour et l'aventure un peu décalée viennent à se côtoyer. C'est vrai que cette idée du Mega-Krav-Maga est assez bonne. Il s'agit d'une sorte d'art martial où l'objectif est de deviner à l'avance les attaques de l'adversaire, tellement à l'avance que les adeptes de cet art agissent par frappes préventives et dissimulations. En gros, le MKM, c'est la paranoïa poussée à son paroxysme et utilisée comme forme de combat ou mode de vie. Et le meilleur moyen qu'ont trouvé les adeptes du MKM pour se protéger, c'est tout simplement de faire en sorte que personne ne sache qu'ils existent. C'est bien simple, d'ailleurs, le Mega-Krav-Maga n'existe pas, et tout auteur de BD qui prétendra le contraire ne fera pas long feu. Du coup, les relations entre Frantico, Mathieu Sapin et les adeptes de cet art qu'ils vont être amenés à suivre, bien contre leur gré, amènent quelques situations bien cocasses. Pourtant, je dois dire que je n'ai pas trop accroché à cette lecture. L'humour est délayé au fil des pages et il se révèle répétitif. La partie aventure est loufoque mais pas très palpitante, voire même un peu ennuyeuse par moment. Et côté graphisme, j'aime bien le trait de Frantico/Trondheim mais je n'aime guère les planches dessinées par Mathieu Sapin, trop brouillonne à mon goût. J'ai lu donc cette BD au format manga comme un divertissement parfois amusant mais je ne suis pas vraiment tombé sous le charme.
La Greffe
Etrange petit album. Déjà par son format, puisqu'il ne fait que 5 cm de haut sur 15 de large. Un format à l'italienne qui comporte 56 pages, c'est assez consistant tout de même. Et ce format ne gêne pas du tout la lecture. Il faut dire qu'Hervé Carrier a un style très clair, dépouillé parfois, qui rend sa lecture assez facile. Avec cette libre adaptation de La Métamorphose de Kafka, il propose un étrange récit sur l'abandon, l'indifférence, l'amour familial qui peut se faner ou sécher tout comme l'écorce de l'arbre qu'Herman devient peu à peu... La narration est assez fluide, même si je trouve que la fin manque un peu de peps. Mais pour le reste c'est une lecture assez sympathique, dotée d'un dessin agréable.
Félix ou le Grand Non
Je rejoins en bien des points l’avis de Ro. Cette fable contemporaine amusante met un pied dans la fourmilière politicienne et ses pratiques récupérationistes. Cet album use, à quelques détails près, du même ressort scénaristique que celui de La Rumeur de Enfin libre. Un homme, de par son comportement étrange, va devenir le porte parole muet des dessins d’hommes politiques. Il est drôle de voir comment un événement insignifiant peut se transformer en un événement majeur placé sur le devant de la scène, et ce, tout en restant crédible. L’atmosphère y est détendue. De quoi passer un bon petit moment de lecture. Toutefois, tout comme Ro, je trouve que l’histoire de Félix se termine en eau de boudin. Ce constat navrant vient gâcher quelque peu le plaisir procuré jusqu’alors par cette bd. La lecture de ce one shot ne peut pas nuire à votre santé. Par contre, je doute la relire un jour, raison pour laquelle l’option d’achat n’a pas été retenue.
Smart monkey
Note 2,5. Je m'attendais à mieux, ce Smart Monkey aurait pu tenir en une quinzaine de planches, comme le fait à son habitude et si bien Winshluss. J'ai eu la sensation qu'il a posé les bases d'une petite histoire bien percutante et qu'il a décidé, je ne sais pas pourquoi, de la convertir en une histoire à rallonge. J'ai tant attendu la chute qu'elle n'a pas eu l'effet de surprise escompté, d'autant qu'en arrivant sur la fin on la devine. J'ajoute que le thème de l'évolution ne m'a pas enchanté non plus. De plus, par moments cette bd m'a fait penser à Gon, on sort presque de l'humour noir acide pour rentrer dans le sadisme quasi gratuit. En général dans ses autres productions les personnages font des méchancetés dans un but bien précis, même immoral, je dirais même surtout immoral ! Alors qu'ici ce fort joli monkey n'a souvent aucune finalité, il détruit pour le plaisir de détruire. Graphiquement c'est du beau Winshluss, mais le récit tirant en longueur lui aussi a fini par me fatiguer et le prix n'est pas non plus très avenant, car même ne prenant son temps cette lecture est vite finie.