Les derniers avis (20189 avis)

Par iannick
Note: 2/5
Couverture de la série Dickie
Dickie

Avis sur Dickie, le fils d'Hitler C’est un album qui devait être marrant, ça aurait pu être marrant mais je ne me suis pas marré en lisant « Le Fils d’Hitler »… L’auteur, Pieter De Poortere, nous invite à suivre les péripéties de Dickie, le fils d’Hitler. Ainsi, le lecteur y verra comment Dickie a été procréé et a vécu. Et en parallèle, le bédéphile suivra le destin d’Hitler de 1914 jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Enfin, bon, c’est bien sûr une parodie que nous propose Pieter De Poortere. La fameuse question « Faut-il rire de tout ? » me paraît totalement appropriée pour cette bd. A mon avis, je réponds négativement surtout quand il y a des séquences sur la Shoah et quand on voit comment le supposé fils d’Hitler envoie celle qu'il aime secrètement dans les camps de concentration. Pourtant, ça partait plutôt bien cette histoire où j’ai maintes fois souri devant les « bêtises » d’Aldof Hitler mais après, je fus choqué de voir la façon dont l’auteur a traité le drame du peuple juif : c’est un humour qui m’échappe. L’album est conçu sans texte (sauf quelques phrases), ça se lit vite et sans problème et les personnages sont suffisamment expressifs pour qu’on comprenne ce qui se passe et ce qu’ils ressentent. Après, il faut aimer ce genre de graphisme, je le trouve pas mal sans plus (je n’ai jamais été un grand fan du dessin humoristique sauf quand il s’agit de lire du « Gaston Lagaffe »). Pas aimé cet album, pas aimé l’humour employé dans cette bd, c’est tout ce que je peux dire sur « Le Fils d’Hitler ». A vous de voir !

03/08/2010 (modifier)
Couverture de la série The Autobiography of a Mitroll
The Autobiography of a Mitroll

The autobiography of a mitroll commence bien. C'est drôle, avec de bonnes répliques, et le dessin, bien qu'il ne soit pas hyper beau, est assez chouette. Première scène avec la mère à l'hôpital. C'est rigolo, insolent. ("Ahh mon père est un nazi !") Et puis quelques pages plus tard le héros se demande si son père est un troll... Donc comme apparemment il a l'air de prendre très au sérieux cette ascendance, (mais si, il y croit vraiment !) l'histoire est donc de la fantasy. Okay... Et bien, à ce moment, la sauce n'a pas pris. Le chimiste qui fait ses mélange à coup de machine à laver, le chien qui parle (et c'est même pas disney !), le road movie... ça se lit facilement d'accord, il y a toujours de bonnes vannes et d'absurdes idées complètement tarées mais ça n'a pas donné envie de lire la suite... Too much ! Je resterai sur la scène avec la mère à l'hôpital !

02/08/2010 (modifier)
Par Superjé
Note: 2/5
Couverture de la série Bloody Kiss
Bloody Kiss

Bof, voici un shôjo tout ce qu'il y a de plus classique, de plus moyen et de plus ennuyeux à lire... En fait, cette série est un condensé de tous les clichés liés au genre : puérile, basique, banale, simpliste ! L'histoire surfe vaguement sur le succès de Twilight (la série est parue début 2010) : une jeune demoiselle se retrouve obligée de cohabiter avec deux vampires, dont l'un s'est entiché d'elle et veut la prendre pour épouse. Seulement voilà, pour cela, il faut lui sucer le sang, et elle n'apprécie pas. Voilà en gros ce qui se passe pendant un tome... Dans le second, un rival apparaitra. L'histoire étant classique pour un shôjo, et, n'étant pas le public cible de ce genre de série, vous vous doutez bien que j'ai vite décroché. Le tome 2 relève un peu le niveau car il y a un petit de combat à l'épée, ce qui, en tant que garçon, m'intéresse plus :) ! Le dessin reprend lui aussi les codes classiques d'un shôjo : l'héroïne et ses grands yeux mouillés, pleins de Super-Deformed partout, des trames en veux-tu en voilà, peu de décors, des planches dont la composition des cases est éclatée, des personnages masculins androgynes, une narration ratée... Bref je n'est pas pris mon pied à la lecture de cette série et le dessin est moyen. Je tiens, pour finir mon avis, à vous préciser qu'à la fin de chaque tome se trouve une "longue-petite" histoire (à peu près 60 pages). Au début je n'ai pas compris pourquoi, puis j'ai réfléchi, et j'ai compris que l'histoire de "Bloody Kiss" étant trop courte pour tenir en 2 tomes mais trop longues pour en faire un one-shot (de toute façon, il aurait mieux valu ne rien publié du tout) : l'éditeur à été obligé de boucher les trous avec, dans le tome 1 : "La sérénade de l'ange" (de Seiko Nakamura dont le nom est à peine indiqué dans le manga : dessin réussi et histoire assez sympa mélangeant bien rock et shôjo) et dans le second tome : "Prière d'un vampire" (première histoire de Kazuko Furumiya l'auteur de ce manga, aussi chiante et ratée que "Bloody Kiss"). Ce subterfuge aurait pu me paraître comme une arnaque si, l'histoire principale ("Bloody Kiss") ne m'avait pas paru aussi dur à lire. Finalement ces petites histoires me faisaient une petite récréation bien sympathique à la fin d'une lecture éprouvante... "Bloody Kiss", deux volumes à oublier, à part peut-être, pour les fans de shôjos et de vampires (et de Twilight :D ) !!!

01/08/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5
Couverture de la série Ex-Patria
Ex-Patria

J'aime beaucoup les carnets de voyages tels ceux produits par Guy Delisle ou encore Nicolas Wild, auxquels "Ex-Patria" se rapproche. Dans la BD présente, le pays de destination est le Kazakhstan, ayant anciennement fait partie de l'ex URSS. Ce récit est à la frontière avec le roman graphique car en parallèle, l'auteur raconte sa relation avec Thida qu'il a suivie. Il n'a pas subi ce voyage car il était déjà un globe trotteur. C'est agréable à lire mais très anecdotique, on oublie rapidement ce qui vient d'être lu. Le témoignage est sincère et exhaustif, mais sur la forme on a trop d'éléments mis bout à bout sans réelle continuité. Le dessin est adapté à l'exercice, il est simple, maitrisé et expressif. Ce style semble être un choix de l'auteur qui semble avoir des capacités plus importantes. Je regrette l'épilogue indigeste, limite hors de propos. En effet, le roman graphique finit par prendre le dessus à cause de l'actualité du moment. Nicolas Journoud mélange les thèmes et les propos et se laisse quelque peu déborder par les sujets, la BD vire rapidement au fourre-tout de circonstance. Note finale : 2.5/5

01/08/2010 (modifier)
Par iannick
Note: 2/5
Couverture de la série Pourquoi j'veux manger mon chien
Pourquoi j'veux manger mon chien

Acheté par curiosité chez un libraire discount (et donc à très bas prix), je ne m’attendais pas à lire un manhwa sérieux. Pourtant, son titre m’aurait pu m’interpeller un peu pour un occidental : « Pourquoi j’veux manger mon chien ? » ! Oui, pourquoi ?! Bin, parce qu’il parait que bouffer du chien apporte beaucoup de forces et par conséquent de vertus curatives pour ceux qui souffrent de douleurs physiques interminables ( !)… J’avoue que je m’attendais à lire un manhwa humoristique où des chiens mèneraient la vie difficile à leurs tortionnaires ! Finalement, ce n’est vraiment pas le cas (et c’est hautement dommage !). L’auteur, Ahko, insère dans son récit des scènes où on assistera à la façon dont pense le chien que les différents protagonistes essaient d’attraper, il met aussi quelques séquences où un vieil homme attend son frère depuis plus de quarante ans… euh, franchement, Ahko aurait du laisser tomber ces chapitres car son discours sur les pensées du chien m’est apparu hautement moralisante (et vraiment dégradante envers les animaux) et ceux sur le vieillard complètement hors du sujet ! Il parait qu’en réalisant ce récit, Ahko a voulu nous montrer comment les habitants de Hong Kong menaient leur vie quotidienne. Certes, je ne doute pas que la grosse majorité des chinois n’aient pas une sécurité sociale et par conséquent ont peu de moyens de se soigner correctement mais je ne suis pas du tout convaincu que la meilleure façon de le démontrer était de nous présenter une histoire tournant sur l’abattement d’un chien ! Encore heureux que l’auteur nous ait montré quelques scènes où on découvre comment sont logés les moins bien lotis. Graphiquement, je ne peux pas dire que ça soit une réussite : les visages des personnages se déforment d’une case à l’autre, parfois il n’y a même pas ils ne sont même pas dessinés ! Et que dire des chiens ? L’auteur a encore beaucoup de boulot pour mieux les représenter ! De plus, les séquences d’action me sont apparues ardues à suivre ! Bon, j’arrête là ! « Pourquoi j’veux manger mon chien » aurait pu être un manhwa intéressant à lire surtout lorsqu’on sait qu’Ahko a voulu en faire un témoignage sur la vie sociale des habitants de Hong-Kong mais c’est –à mon avis- raté à cause d’un graphisme très approximatif et de la présence de séquences inutiles et peu convaincante.

31/07/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Légendes de Troy - L'expédition d'Alunÿs
Légendes de Troy - L'expédition d'Alunÿs

Dès la première case, j'ai été rebuté par le dessin. Il m'a d'autant plus déplu que, du fait des décors identiques, la comparaison avec le style de Tarquin est rapidement faite. Au lieu d'un style semi-réaliste, on est ici dans l'humoristique pur, et pas du meilleur niveau à mon goût. En fait, j'ai trouvé que ce dessin s'apparentait... à celui des jeux humoristiques rapidement torchés dans un magazine comme Pif Gadget. Cela ne convient pas du tout à l'aspect aventurier des récits du monde de Troy : les personnages sont laids, les décors n'ont aucune profondeur, aucune approche de réalisme, bref on n'y croit à aucun moment. Et il ne marche pas non plus pour ce qui concerne l'humour à mes yeux. La narration graphique est assez lourde et peu agréable. C'est un peu dommage car le scénario de ce one-shot n'est pas si mauvais. Il aurait pu me séduire avec un autre dessin. Certes il y a des clichés lassants qu'on retrouve dans trop de scénarios d'Arleston et quelques gags un peu trop faciles, mais l'idée de base de l'intrigue est amusante, le récit pas si mal mené et il y a quelques moments assez drôles. Mais dans l'ensemble, il est clair que cette lecture me sortira très vite de la mémoire et que, s'il ne s'était pas agi d'un récit ayant pour cadre le monde de Troy, le dessin de la première page m'aurait fait directement refermer l'album.

30/07/2010 (modifier)
Par Chalybs
Note: 2/5
Couverture de la série Croisade
Croisade

Voilà une série qui était pleine de bons présages et de laquelle je sors légèrement déçu après ces 4 tomes. Les bons présages étaient entre autre apportés par Jean Dufaux dont on connait la quantité et la qualité moyenne constante et élevée de ces réalisations et scénarii. L'époque abordée, celle des croisades et du pays utilisé, celui de Hierus Halem inhabituelle dans le monde de la BD était aussi très tentante. Je dois dire que dans la restitution des atmosphères, de couleurs, des lieux, des ambiances, on sent encore un fort travail de documentation et de découpage de la part de Dufaux. La qualité de ce point de vue est au rendez vous. J'ai lu dernièrement Murena et j'ai entamé "Voleur d'empire", je m'attendais donc à quelque chose du même acabit. Là où le scénario m'a plus embarrassé est dans l'ajout d'une pointe de magie religieuse et de superstition que je n'attendais pas. Maintenant si vous êtes prévenus, cela vous sera surement moins gênant ! Pourtant, il est vrai que dans Voleurs d'Empire, pourtant, nous retrouvons aussi cette touche de sorcellerie et de mysticisme au milieu d'un champ historique fort. De plus, le dessin me chagrine. Le trait souvent très fin de Xavier n'est pas exempt de défauts de proportion, de défaut anatomique et postural. Les visages sont souvent déformés par le manque de précision et il est quelques fois difficile de reconnaitre rapidement la personne représentée. De même le découpage et le story board a mon avis son raté : L’action est mal gérée, aucunement prenante ; Les personnages aucunement charismatiques. Heureusement, le dessin de Xavier a d'autres qualités (qui ne parviennent pas à gommer les premières…) que je salue allégrement, notamment une qualité dans la mise en scène et dans les plans utilisés. Xavier utilise souvent de grande case afin de nous plonger dans des décors souvent trop épurés mais parfaitement représentatif de l'immensité du paysage, notamment ces étendues de sable dans lesquelles se perdent nos héros. Chagnaud au couleur agrémente cela de fort belle manière de couleurs chaudes et lumineuses qui rendent là aussi parfaitement hommage à ce pays. Pourtant, la couleur informatique, manque encore une fois souvent de vie et de relief. Cette BD est donc à visualiser à bout de bras et nous avons alors souvent des tableaux magnifiques. Le contexte historique est une nouvelle fois fort intéressant, avec une feuille complète d'explication sur les différentes croisades en début de chaque album pour situer le scénario. Mais le scénario est parfois brouillon, pas suffisamment clair pour moi. Je ne trouve pas la narration très fluide, les dialogues ne sont pas toujours les plus simples à suivre. Les couleurs des décors sauvent la mise, même si l'informatique tend à donner des remplissages souvent trop lisses. Je reviens tout de même sur le travail de scénarisation de Dufaux que l'on sent sérieux. Il y a un désir perceptible et agréable de créer des personnages avec du caractère et une vraie profondeur. Mais malgré cela, les personnages ne sont pas forcément sympathiques et j'ai du mal a trouver quelqu'un à qui m'accrocher. Je lis tout cela avec une certaine distance. A noter aussi une double double page dans chaque album (oui, 4 pages en juxtaposition dans un dépliant) que je trouve particulièrement inutile à chaque fois, mal exploitée. Sauf à être énervante lorsqu’il faut la déplier. Comme dans le 2ème album, son utilisation n’apporte absolument rien, pas de grande fresque, pas de décors magnifiques offrant une profondeur de champ ou un panorama étourdissant. Des cases comme partout, bien décevantes. J’ai l’impression au final, d’un scénario aux multiples facettes, aux multiples acteurs qui nous a baladé, qui nous a chahuté à gauche et à droite. Il n’y a finalement pas de vrai héros, personne à qui se raccrocher et qui porterait la série sur ces épaules. Le pouvoir, la puissance, les enjeux, les charmes, la noblesse, l’aura, le charisme sont répartis entre tous les protagonistes. Même le rare Mufti de Hierus Halem prend sa part dans la série. Son charisme puissant prenant le pas sur les autres dés son apparition sur une page. Du coup, tout est dilué et jamais je n’arrive à être véritablement porté par un fait ou une personne. Même les batailles semblent distantes et inintéressantes. Je ne pense pas qu’il y ait trop de choses, un mélange trop important des genres ou trop de prétention. Je maintiens surtout que les rôles étaient trop bien répartis. Comme quoi il y a du bon et du moins bon dans cette série, la fin est encore à double tranchant. Le résultat de la guerre et la réaction de certaines personnes m’a surpris, pourtant, la toute fin m’a déçu n’y trouvant aucun intérêt. Ces becs de feu dont on parle depuis longtemps n’apportent finalement rien et j’ai l’impression que le soufflé s’effondre littéralement. Une fin décevante qui m’a ainsi laissé sur ma faim.

01/01/2008 (MAJ le 30/07/2010) (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Malentendus
Malentendus

J'aime plutôt bien les récits absurdes d'habitude, j'apprécie assez les oeuvres de Dumontheuil, et je trouve le dessin de cet album de très belle qualité... malheureusement, je me suis ennuyé au long de cette lecture. L'absurde y est trop "classique" à mon goût, trop kafkaien. Tous les malheurs du monde tombent sur le héros qui souffre du coup d'un complexe de culpabilité. Tout le monde est plus ou moins fou sauf lui et tous les autres se comprennent plus ou moins sauf lui. Ca pourrait être bien si c'était drôle ou parlant. Mais non, ce n'est pas amusant et au bout d'une dizaine de pages, j'étais lassé. Et pourtant, ça continue sur 70 pages d'un même récit qui s'étire en longueur. Je n'ai pas détesté, j'ai trouvé le dessin très appréciable, mais je me suis ennuyé donc je ne garderai pas un souvenir ému de cet ouvrage.

30/07/2010 (modifier)
Par GiZeus
Note: 2/5
Couverture de la série Ultimates
Ultimates

Eh bien quelle surprise ! Ca faisait un bon moment que je n'avais pas été confronté à une oeuvre d'une telle envergure. Il me faut m'incliner devant l'exploit qu'a réalisé Mark Millar sur ce premier tome. En effet, je ne pouvais pas passer sous silence l'incommensurable prouesse de l'auteur qui a réussi à aligner autant de clichés à la page. Moi qui me faisais une joie et une avidité de découvrir enfin les super-héros sans avoir besoin de me farcir une pile de séries, ben c'est loupé. C'est foiré. Déjà ça commence mal : Dès le départ, l'histoire autour du corps de Captain America, qui a tout de même été tué par une bombe atomique, hein. C'est pas de la gnognote ces bestiaux, faut croire, puisqu'on nous bassine encore avec les pensées idéalistes d'un désarmement nucléaire dans la joie et la bonne humeur. Bref, le corps du Captain est extraordinairement retrouvé au moment où l'équipe du SHIELD est formée, et un bon scientifique le "ressuscite" miraculeusement (heureux pléonasme au passage). Notons tout de même qu'après s'être pris une déflagration atomique en plein face, et avoir trainassé un demi siècle dans l'eau (quoiqu'on le retrouve congelé, mais comment cela s'est-il passé? Ca l'aurait envoyé jusque dans l'Arctique cette explosion?), on retrouve ce héros de l'Amérique presque indemne. Seul son costume a légèrement souffert des blessures. Mais bon, passons sur ce deus ex machina pour ne pas se gâcher le reste de l'aventure. Ah mince, quelle aventure? On suit dans un premier temps la vie totalement insipide des héros, d'une banalité consternante. Et pendant tout ce temps, on ne découvre pratiquement rien sur cette organisation toute puissante qu'est le SHIELD. Juste que c'est une entité super puissante, qui possède des fonds gigantesques. Donc une bonne partie est consacrée à la vie trépidante des héros, et au cliché séculaire de la deuxième vie, où l'homme qui revient à la vie doit découvrir un monde changé. Dans la deuxième partie, où il commence à y avoir un peu d'action pour remuer enfin ces super-héros flasques, Millar montre également ses limites. Postulat de départ vu et revu maintes fois en SF, mais apparemment pas assez pour le scénariste. Ce sera l'occasion de faire un clin d'oeil très appuyé à Matrix (j'appelle ça un plagiat), et aussi les "incroyables rebondissements" en tous genres où l'on ne peut s'empêcher de trembler devant pour la vie des super-héros, le machiavélisme du plan des ennemis, et de leur morale odieuse. Une phrase m'a particulièrement fait rire quand Millar fait dire aux méchants qu'ils sont les "gendarmes de l'univers" (j'ai failli croire que c'était une critique envers les USA, mais non, j'ai surestimé le talent et l'audace de Millar), et que Mrs Pym s'indigne outrageusement du manque manifeste du respect de la vie d'autrui. Flûte alors, c'est vraiment odieux tout ça. Ca me révulse! Tout cela est caractéristique du manque d'épaisseur des personnages. Tous sans exception, même si parfois on sent poindre un semblant de psychologie. Ainsi, Thor apparait en altermondialiste bien peu crédible, et son intervention à point nommée ne m'a pas surpris une seule seconde. Deux pages avant je m'étais effectivement dit qu'il apparaitrait pour sauver tout le monde. Idem pour le coup du brave gars des années 40, qui se porte au secours de la femme en détresse. Et il me semble que l'Iron Man d'ici a servi en partie de modèle au second opus dédié à sa personne. Vu la qualité du long métrage, je ne le considère pas comme une référence. Et que dire de Hulk? Je ne connais absolument pas son passé, mais il est présenté comme la caricature à l'extrême de la brute décérébrée. Cela nous offre des répliques d'une subtilité et d'un raffinement bien trop rares... Pourtant, la mise en scène est pas mal fichue, et malgré quelques facilités dans les scènes d'action, c'est assez dynamique. C'est loin d'être grandiose, mais c'est fluide. Malgré le concept narratif qui m'a déplu, à savoir une alternance systématique entre deux scènes, c'est facile à suivre. C'est d'ailleurs ce qui m' a permis d'aller au bout, et de trouver parfois un peu de plaisir à suivre telle scène mieux que d'autres. Au final, c'est vraiment une déception. J'attendais vraiment plus de la part de ces Ultimates, qui à en croire certains avis étaient censés mettre à la page ces héros au lourd passé. Seule la fluidité de la narration permet au premier tome de ne pas obtenir la note minimale. Les clichés à répétition et les ficelles abondent beaucoup trop, et la platitude des protagonistes est souvent synonyme d'ennui. Un manque de profondeur également sur l'entité dont on ne connaîtra pas grand chose. Note finale : 2.5/5

30/07/2010 (modifier)
Par Tomeke
Note: 2/5
Couverture de la série Sextape
Sextape

Mouais, bof bof et re-bof… Je m’attendais à mieux, même si je pense que ce genre de BD doit se trouver un public amateur. Difficile de la rattacher à un style particulier, l’ensemble peut par moment me faire penser à Bezian. Et pourtant, je lui reconnais un solide point positif : la narration. Elle est construite intelligemment et astucieusement : plusieurs protagonistes – jamais les « héros »- s’entrecroisent devant un personnage et racontent l’histoire, du moins de leur point de vue. En cela, la narration se démarque d’une « voix off » classique, et j’ai trouvé ce concept intéressant. Mais à côté de cela, je n’ai pratiquement jamais accroché au récit que j’ai trouvé lent ; j’ai vraiment eu l’impression que cela manquait de rythme. J’ai donc lu l’ensemble de ce one-shot sans grand intérêt, sans que cela ne me semble mauvais. Concernant la collection KSTR, je dois avouer être déçu ; hormis la correcte (mais pas exceptionnelle) prestation de l’un ou l’autre album, j’ai plus souvent été (très) déçu que ravi ; voilà c’est dit ! Hélas, l’aspect graphique ne m’a certainement pas plus convaincu que le reste. J’ai trouvé cela, selon moi j’insiste, mauvais. Le trait, la colorisation, tout m’a semblé brouillon et hasardeux. Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas mon genre ! Je n’ai pas trouvé le récit exécrable, mais les goûts et les couleurs ne se dictent pas… Dommage pour le graphisme, car là j’ai franchement été rebuté. Allez, 2/5 pour la narration et le récit, car j’ai quand même lu tout l’album.

30/07/2010 (modifier)