« Ultima Parano » ? C’est une série (abandonnée depuis…) déjantée aussi bien au niveau du scénario que du graphisme !
Il faut louer le courage des auteurs et de l’éditeur de nous avoir proposé une bd décalée à ce point ! Pourquoi « courageux » ? Parce que ce premier tome ne m’est pas apparu aussi évident à lire que je le pensais !
La faute à un dessin qui utilise plusieurs types de graphisme : ça aurait pu être intéressant sauf que ça ne permet pas de produire quelque chose de vraiment lisible à contempler d’autant plus que de nombreuses planches sont imprégnées de cases innombrables et d’une mise en page « bordélique » !
Le scénario ? Pareil que le graphisme : c’est le grand bordel aussi ! En fait, deux gros défauts sont à reprocher : la disposition des dialogues où il a fallu que je « réfléchisse » plusieurs fois à trouver le bon sens de lecture, les changements brutaux et incessants d’aspect des principaux protagonistes qui rendent ardue la lecture de ce récit.
Dommage car le scénario de JB tranche énormément par rapport aux autres bds de science-fiction, c’est un des récits les plus originaux sur le monde du cyberpunk que j’ai pu découvrir.
Le résultat donne un récit assez difficile à lire. C’est le genre de bd où il faut se forcer pour finir sa lecture, ça peut plaire aux lecteurs comme ça peut hautement leur déplaire. Pour ma part, je ne garde pas un plaisir heureux de mon feuilletage de « Ultima Parano » et quand, en plus, on sait que la série est abandonnée, ça ne fait que de me rendre encore plus sceptique sur l'intérêt de découvrir cette bd...
« Ultima Parano » : une bd trop novatrice ? Sans nul doute !
Une série d’humour avec nos amis à quatre pattes… pas très original. Nicolas Poupon, pourtant, est connu pour sa plume acérée. Il essaye donc de tourner cette série de gags en planches (ou en une case) en dialogues incisifs. Peine perdue sur la plupart des gags, ou alors je suis très difficile en humour. C’est très vite lu, malgré les 46 pages, et le dessin efficace de Poupon.
Bof.
L’ambition de l’auteur est louable. Mais hélas Maslov utilise la même technique narrative que dans Une Jeunesse soviétique, à savoir des sauts dans le temps et dans l’espace sans prévenir, qui désarçonnent rapidement le lecteur. C’est dommage, car il y a certainement beaucoup à dire sur cette contrée immense qu’est la Sibérie. Plutôt que de faire ça de façon didactique, l’auteur s’attache à donner des renseignements très divers sur la vie quotidienne, les loisirs, la vie religieuse, etc. des diverses peuplades qui ont occupé la Sibérie. Tout cela mêlé à sa propre histoire, sa jeunesse passée dans un relais-radio dont son père était le responsable.
Le récit est illustré au crayon à papier, dans un style assez réaliste mais qui hélas perd parfois en précision malgré sa sobriété. Le tout a un aspect aride, sec comme la contrée qu’est devenue la Sibérie. On apprend quand même quelques petites choses intéressantes, comme la façon dont la Russie a colonisé la contrée, l’arrivée des anciens orthodoxes après le schisme de Nikon…
Pas inintéressant mais d’aspect « art & essai », ce qui rebutera un certain nombre de lecteurs potentiels.
Un peu décevant cet album. Clairement le but est de nous montrer, au travers de l’histoire de Yéti, le cheminement d’un étranger arrivant dans une société ultra-individualiste (ici Paris), de la relégation aux tâches les plus ingrates en termes d’emploi, du triangle amoureux en passant par la solitude pesante… Rien de bien folichon, et rien de révolutionnaire hélas, malgré ce que la superbe couverture laissait espérer.
Le dessin de Tota n’est pas lui non plus des plus réussis, se situant dans un style presque enfantin sans grande maîtrise. Seul Yéti, par son aspect de bubble-gum géant mais aussi par sa situation, relativement bien dépeinte, attire réellement la sympathie du lecteur. L’histoire se conclue de façon assez mièvre, rendant la lecture assez médiocre.
Dommage.
Voici le premier album réalisé par deux auteurs alors inconnus, Sylvain Runberg et Karim Friha. Le premier s’est installé parmi les meilleurs scénaristes chez les Humanos, Dupuis et le Lombard, et le second a fait un retour remarqué avec « Le Réveil du Zelphire ».
"Astrid" aurait pu sceller leur carrière en BD : une série d’humour pour les enfants, chez Soleil. Certains, comme Dutto et Dav, y ont fait leur trou. Le premier tome d’Astrid ne connaîtra probablement pas de suite, tant l’essai fut médiocre. Rien de catastrophique, mais manier l’humour, même à destination des enfants, est un exercice difficile. Ce n’est manifestement pas le truc de Runberg, qui livre une suite de gags sans grande invention ni ressort. Quant au gag qui donne son titre au tome, concernant la barbare academy, il est d’une inspiration molle malgré les jeux de mots.
Le trait de Karim Friha n’a bien sûr rien à voir avec celui qui le révèlera dans Le Réveil du Zelphire, mais il fait preuve d’une belle efficacité dans un style gros nez à la Soleil. Les couleurs, en dégradés de vert et marron exécutées par Friha lui-même, sont assez bien choisies.
Mais au final, c’est une série mort-née au potentiel assez limité.
Mouaif... Je pense que cette BD peut divertir une ou deux minutes un enfant mais la trame des gags est trop répétitive et l'humour trop prévisible pour vraiment intéresser tout au long d'un album.
Le dessin est moyen. Même si le trait d'ensemble ne me déplait pas, je n'aime pas l'aspect informatique que prennent l'encrage et les couleurs au fil des tomes. On dirait parfois un dessin fait à main levée sur Paint ou sur une tablette graphique peu maîtrisée.
Les histoires courtes et les gags tournent un peu tous autour des mêmes thèmes peu nombreux. Grompf est gros et grand donc il fait tout en plus gros et fort que les autres. Et ça implique de plus grosses bêtises que les autres. Et même si ce yéti est gentil et attentionné malgré ses gaffes, le papa du petit Arthur aimerait bien que ce dernier ait plutôt un cochon d'Inde comme animal de compagnie.
Voilà, avec ces informations de base, vous avez les deux-trois ingrédients qui composent chacun des gags de la série. Autant dire que sans être un génie de l'humour, difficile de faire quelque chose de captivant, surtout au long des 5 tomes qui forment la série.
Ce premier volume de « La Vallée des mutants » se présente bien : très grand format, carton épais, couleurs chatoyantes et attirantes… franchement, ça donne l’envie de feuilleter avec impatience cet album !
« La Vallée des mutants » ? C’est une fable écologique se passant dans un monde futuriste. La particularité de cet univers ? C’est que toute la planète est occupée par une métropole technologique qui a banni toutes traces de la nature.
Le début de cette bd met en scène un robot nurse qui raconte un conte à un bambin, il faut avouer que ce n’est guère évident de le savoir parce que la narration m’est apparue assez ardue : ce n’est qu'arrivé à la moitié de ce premier tome que l’on comprendra vraiment qui sont les principaux protagonistes de cette histoire et leurs objectifs. Et que dire des dialogues ? Je les ai trouvés très… barbants à l’image de la séquence du début de l’album où un personnage s’adresse à son auditoire en propos mélangés de termes techniques et philosophiques fumistes ! C’est à croire que le scénariste a fumé un joint !
Du coup, ce récit ne m’a pas vraiment intéressé. A vrai dire, je me suis ennuyé à sa lecture ! Seul, le graphisme m’a fait accrocher à cette histoire…
Le graphisme de Giuseppe Di Bernardo complété par une mise en couleurs réalisée par David Amici ressemble plus à de l’illustration qu’à un vrai dessin de bandes dessinées. N’allez pas croire que c’est préjudiciable à cette bd ce que je viens d’écrire, pas du tout car c’est très beau à contempler : les décors fourmillent de détails, les tons utilisés restituent bien l’ambiance de cette histoire, les personnages facilement identifiables… bref, c’est vraiment du bon boulot ! Mais ça ne m’a pas suffit à oublier les nombreuses erreurs narratives !
Je n’en garde pas un souvenir impérissable de la lecture de ce premier volume de « La Vallée des mutants ». Certes, les planches sont très plaisantes à contempler mais le scénario m’est apparu tellement ennuyeux que je ne suis pas très motivé à lire le prochain tome. L’histoire pourrait peut-être intéressée les lecteurs fans de fables modernes sur l’écologie. Dans le même genre, sans les citer, il n’y a tout de même d’autres bds plus captivantes à découvrir…
On a droit à une bd qui nous fait vivre au coeur d'un quartier populaire de Marseille situé dans le port de l'Estaque. Comme la plupart des cités, il y a des problèmes de drogue, de vol et de violence. L'auteur les aborde sans tabou en apportant sa vision des choses. Le graphisme particulier de Sylvain Dorange convient aux ambiances de quartier dégagées par l'oeuvre tiré d'une adaptation cinématographique.
Bien que le 3 ème tome reprenne l'intrigue de Maruis et Jeannette qui avait fait tout de même 3 millions d'entrées dans les salles obscures, c'est le second qui a retenu toute mon attention. Elle porte un titre qui fait un contre-pied au célèbre proverbe "L'argent ne fait pas le bonheur".
Il est vrai qu'il est souvent prononcé par des gens qui jouissent de tout le confort et la richesse nécéssaire. Bien qu'on puisse vivre pauvre et heureux, j'ai toujours considéré qu'un peu d'argent ne faisait pas de mal. On vit dans un monde où de fort laids princes parviennent à épouser les plus belles femmes de la planète, ce n'est pas pour rien ou par leur grâce divine.
Bref, il faut vivre dans ces cités pour se rendre compte que le manque d'argent est bien le problème qui déclenche tous les maux. La haine va s'estomper à la fin quand l'argent coulera à flot. Tout est un problème de redistribution des richesses. Les beaux discours ont du mal à tenir quand le contexte est si difficile. Pourtant, l'auteur va arriver à cette fin optimiste tout en empruntant d'autres chemins moins conventionnels.
Le point fort est cette restitution des états d'âme de chaque personnage qui va s'intégrer dans un tout. Pour autant, la multitude confère presque à l'indigestion. Il y a des situations vraiment trop anecdotiques.
Cependant, ne nous y trompons pas : c'est d'abord une bd d'ambiance avec ces dialogues à l'accent marseillais. Il faut aimer le Sud également. Ce n'est pas donner à tout le monde surtout pour ceux qui l'ont pratiqué.
A part la toute dernière planche de ce premier tome, rien ou presque dans cette BD ne m'a réellement emballée.
J'apprécie moyennement son dessin (enfin, surtout sa mise en couleur) et j'ai peine à croire que c'est le même dessinateur qui a oeuvré sur Carême... Mais par dessus tout je trouve son scénario vraiment fade, on sent une volonté de faire du fantastique, du mystère et de l'inexpliqué mais je trouve que tout reste trop superficiel pour susciter un réel intérêt. Peut-être que le format classique d'une cinquantaine de planches était insuffisant pour accrocher réellement le lecteur dans ce premier tome. Il y a des choses étonnantes dont on voudrait avoir l'explication sur le coup, mais 3 pages plus tard la curiosité a déjà laissé place à l'ennui.
J'emprunterai peut-être la suite quand elle sortira, pour voir si ça décolle un peu mais sans grande conviction... Ah bin non, je viens de lire que la série est abandonnée, tant pis alors...
'Catsby' est une série sans intérêt à mes yeux. Tout d'abord, j'ai trouvé que certains problèmes que rencontre les personnages étaient exagérés même si ça pourrait peut-être arriver dans la vie. Je crois que ce qui m'a surtout embêté s'est que tous les personnages principaux avaient de graves problèmes aux niveaux des relations amoureuses et s'est ça qui m'a paru peu crédible. Si ce n'était qu'un ou deux personnages, d'accord, mais là tout le monde à un problème.
En plus, j'ai trouvé que parfois les personnages faisaient exprès d'avoir des problèmes comme lorsque Hound va prendre un bain chez une femme mariée qu'il aime et cela m'a franchement énervé. Et puis, je ne suis pas fan du dessin. Les décors sont pas mal, mais pour moi les têtes des personnages sont vraiment moches.
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Ultima Parano
« Ultima Parano » ? C’est une série (abandonnée depuis…) déjantée aussi bien au niveau du scénario que du graphisme ! Il faut louer le courage des auteurs et de l’éditeur de nous avoir proposé une bd décalée à ce point ! Pourquoi « courageux » ? Parce que ce premier tome ne m’est pas apparu aussi évident à lire que je le pensais ! La faute à un dessin qui utilise plusieurs types de graphisme : ça aurait pu être intéressant sauf que ça ne permet pas de produire quelque chose de vraiment lisible à contempler d’autant plus que de nombreuses planches sont imprégnées de cases innombrables et d’une mise en page « bordélique » ! Le scénario ? Pareil que le graphisme : c’est le grand bordel aussi ! En fait, deux gros défauts sont à reprocher : la disposition des dialogues où il a fallu que je « réfléchisse » plusieurs fois à trouver le bon sens de lecture, les changements brutaux et incessants d’aspect des principaux protagonistes qui rendent ardue la lecture de ce récit. Dommage car le scénario de JB tranche énormément par rapport aux autres bds de science-fiction, c’est un des récits les plus originaux sur le monde du cyberpunk que j’ai pu découvrir. Le résultat donne un récit assez difficile à lire. C’est le genre de bd où il faut se forcer pour finir sa lecture, ça peut plaire aux lecteurs comme ça peut hautement leur déplaire. Pour ma part, je ne garde pas un plaisir heureux de mon feuilletage de « Ultima Parano » et quand, en plus, on sait que la série est abandonnée, ça ne fait que de me rendre encore plus sceptique sur l'intérêt de découvrir cette bd... « Ultima Parano » : une bd trop novatrice ? Sans nul doute !
Rex et le chien
Une série d’humour avec nos amis à quatre pattes… pas très original. Nicolas Poupon, pourtant, est connu pour sa plume acérée. Il essaye donc de tourner cette série de gags en planches (ou en une case) en dialogues incisifs. Peine perdue sur la plupart des gags, ou alors je suis très difficile en humour. C’est très vite lu, malgré les 46 pages, et le dessin efficace de Poupon. Bof.
Il était une fois la Sibérie
L’ambition de l’auteur est louable. Mais hélas Maslov utilise la même technique narrative que dans Une Jeunesse soviétique, à savoir des sauts dans le temps et dans l’espace sans prévenir, qui désarçonnent rapidement le lecteur. C’est dommage, car il y a certainement beaucoup à dire sur cette contrée immense qu’est la Sibérie. Plutôt que de faire ça de façon didactique, l’auteur s’attache à donner des renseignements très divers sur la vie quotidienne, les loisirs, la vie religieuse, etc. des diverses peuplades qui ont occupé la Sibérie. Tout cela mêlé à sa propre histoire, sa jeunesse passée dans un relais-radio dont son père était le responsable. Le récit est illustré au crayon à papier, dans un style assez réaliste mais qui hélas perd parfois en précision malgré sa sobriété. Le tout a un aspect aride, sec comme la contrée qu’est devenue la Sibérie. On apprend quand même quelques petites choses intéressantes, comme la façon dont la Russie a colonisé la contrée, l’arrivée des anciens orthodoxes après le schisme de Nikon… Pas inintéressant mais d’aspect « art & essai », ce qui rebutera un certain nombre de lecteurs potentiels.
Terre d'accueil
Un peu décevant cet album. Clairement le but est de nous montrer, au travers de l’histoire de Yéti, le cheminement d’un étranger arrivant dans une société ultra-individualiste (ici Paris), de la relégation aux tâches les plus ingrates en termes d’emploi, du triangle amoureux en passant par la solitude pesante… Rien de bien folichon, et rien de révolutionnaire hélas, malgré ce que la superbe couverture laissait espérer. Le dessin de Tota n’est pas lui non plus des plus réussis, se situant dans un style presque enfantin sans grande maîtrise. Seul Yéti, par son aspect de bubble-gum géant mais aussi par sa situation, relativement bien dépeinte, attire réellement la sympathie du lecteur. L’histoire se conclue de façon assez mièvre, rendant la lecture assez médiocre. Dommage.
Astrid la petite vandale
Voici le premier album réalisé par deux auteurs alors inconnus, Sylvain Runberg et Karim Friha. Le premier s’est installé parmi les meilleurs scénaristes chez les Humanos, Dupuis et le Lombard, et le second a fait un retour remarqué avec « Le Réveil du Zelphire ». "Astrid" aurait pu sceller leur carrière en BD : une série d’humour pour les enfants, chez Soleil. Certains, comme Dutto et Dav, y ont fait leur trou. Le premier tome d’Astrid ne connaîtra probablement pas de suite, tant l’essai fut médiocre. Rien de catastrophique, mais manier l’humour, même à destination des enfants, est un exercice difficile. Ce n’est manifestement pas le truc de Runberg, qui livre une suite de gags sans grande invention ni ressort. Quant au gag qui donne son titre au tome, concernant la barbare academy, il est d’une inspiration molle malgré les jeux de mots. Le trait de Karim Friha n’a bien sûr rien à voir avec celui qui le révèlera dans Le Réveil du Zelphire, mais il fait preuve d’une belle efficacité dans un style gros nez à la Soleil. Les couleurs, en dégradés de vert et marron exécutées par Friha lui-même, sont assez bien choisies. Mais au final, c’est une série mort-née au potentiel assez limité.
Mon ami Grompf
Mouaif... Je pense que cette BD peut divertir une ou deux minutes un enfant mais la trame des gags est trop répétitive et l'humour trop prévisible pour vraiment intéresser tout au long d'un album. Le dessin est moyen. Même si le trait d'ensemble ne me déplait pas, je n'aime pas l'aspect informatique que prennent l'encrage et les couleurs au fil des tomes. On dirait parfois un dessin fait à main levée sur Paint ou sur une tablette graphique peu maîtrisée. Les histoires courtes et les gags tournent un peu tous autour des mêmes thèmes peu nombreux. Grompf est gros et grand donc il fait tout en plus gros et fort que les autres. Et ça implique de plus grosses bêtises que les autres. Et même si ce yéti est gentil et attentionné malgré ses gaffes, le papa du petit Arthur aimerait bien que ce dernier ait plutôt un cochon d'Inde comme animal de compagnie. Voilà, avec ces informations de base, vous avez les deux-trois ingrédients qui composent chacun des gags de la série. Autant dire que sans être un génie de l'humour, difficile de faire quelque chose de captivant, surtout au long des 5 tomes qui forment la série.
La Vallée des Mutants
Ce premier volume de « La Vallée des mutants » se présente bien : très grand format, carton épais, couleurs chatoyantes et attirantes… franchement, ça donne l’envie de feuilleter avec impatience cet album ! « La Vallée des mutants » ? C’est une fable écologique se passant dans un monde futuriste. La particularité de cet univers ? C’est que toute la planète est occupée par une métropole technologique qui a banni toutes traces de la nature. Le début de cette bd met en scène un robot nurse qui raconte un conte à un bambin, il faut avouer que ce n’est guère évident de le savoir parce que la narration m’est apparue assez ardue : ce n’est qu'arrivé à la moitié de ce premier tome que l’on comprendra vraiment qui sont les principaux protagonistes de cette histoire et leurs objectifs. Et que dire des dialogues ? Je les ai trouvés très… barbants à l’image de la séquence du début de l’album où un personnage s’adresse à son auditoire en propos mélangés de termes techniques et philosophiques fumistes ! C’est à croire que le scénariste a fumé un joint ! Du coup, ce récit ne m’a pas vraiment intéressé. A vrai dire, je me suis ennuyé à sa lecture ! Seul, le graphisme m’a fait accrocher à cette histoire… Le graphisme de Giuseppe Di Bernardo complété par une mise en couleurs réalisée par David Amici ressemble plus à de l’illustration qu’à un vrai dessin de bandes dessinées. N’allez pas croire que c’est préjudiciable à cette bd ce que je viens d’écrire, pas du tout car c’est très beau à contempler : les décors fourmillent de détails, les tons utilisés restituent bien l’ambiance de cette histoire, les personnages facilement identifiables… bref, c’est vraiment du bon boulot ! Mais ça ne m’a pas suffit à oublier les nombreuses erreurs narratives ! Je n’en garde pas un souvenir impérissable de la lecture de ce premier volume de « La Vallée des mutants ». Certes, les planches sont très plaisantes à contempler mais le scénario m’est apparu tellement ennuyeux que je ne suis pas très motivé à lire le prochain tome. L’histoire pourrait peut-être intéressée les lecteurs fans de fables modernes sur l’écologie. Dans le même genre, sans les citer, il n’y a tout de même d’autres bds plus captivantes à découvrir…
Un conte de l'Estaque
On a droit à une bd qui nous fait vivre au coeur d'un quartier populaire de Marseille situé dans le port de l'Estaque. Comme la plupart des cités, il y a des problèmes de drogue, de vol et de violence. L'auteur les aborde sans tabou en apportant sa vision des choses. Le graphisme particulier de Sylvain Dorange convient aux ambiances de quartier dégagées par l'oeuvre tiré d'une adaptation cinématographique. Bien que le 3 ème tome reprenne l'intrigue de Maruis et Jeannette qui avait fait tout de même 3 millions d'entrées dans les salles obscures, c'est le second qui a retenu toute mon attention. Elle porte un titre qui fait un contre-pied au célèbre proverbe "L'argent ne fait pas le bonheur". Il est vrai qu'il est souvent prononcé par des gens qui jouissent de tout le confort et la richesse nécéssaire. Bien qu'on puisse vivre pauvre et heureux, j'ai toujours considéré qu'un peu d'argent ne faisait pas de mal. On vit dans un monde où de fort laids princes parviennent à épouser les plus belles femmes de la planète, ce n'est pas pour rien ou par leur grâce divine. Bref, il faut vivre dans ces cités pour se rendre compte que le manque d'argent est bien le problème qui déclenche tous les maux. La haine va s'estomper à la fin quand l'argent coulera à flot. Tout est un problème de redistribution des richesses. Les beaux discours ont du mal à tenir quand le contexte est si difficile. Pourtant, l'auteur va arriver à cette fin optimiste tout en empruntant d'autres chemins moins conventionnels. Le point fort est cette restitution des états d'âme de chaque personnage qui va s'intégrer dans un tout. Pour autant, la multitude confère presque à l'indigestion. Il y a des situations vraiment trop anecdotiques. Cependant, ne nous y trompons pas : c'est d'abord une bd d'ambiance avec ces dialogues à l'accent marseillais. Il faut aimer le Sud également. Ce n'est pas donner à tout le monde surtout pour ceux qui l'ont pratiqué.
Rédemption
A part la toute dernière planche de ce premier tome, rien ou presque dans cette BD ne m'a réellement emballée. J'apprécie moyennement son dessin (enfin, surtout sa mise en couleur) et j'ai peine à croire que c'est le même dessinateur qui a oeuvré sur Carême... Mais par dessus tout je trouve son scénario vraiment fade, on sent une volonté de faire du fantastique, du mystère et de l'inexpliqué mais je trouve que tout reste trop superficiel pour susciter un réel intérêt. Peut-être que le format classique d'une cinquantaine de planches était insuffisant pour accrocher réellement le lecteur dans ce premier tome. Il y a des choses étonnantes dont on voudrait avoir l'explication sur le coup, mais 3 pages plus tard la curiosité a déjà laissé place à l'ennui. J'emprunterai peut-être la suite quand elle sortira, pour voir si ça décolle un peu mais sans grande conviction... Ah bin non, je viens de lire que la série est abandonnée, tant pis alors...
Catsby
'Catsby' est une série sans intérêt à mes yeux. Tout d'abord, j'ai trouvé que certains problèmes que rencontre les personnages étaient exagérés même si ça pourrait peut-être arriver dans la vie. Je crois que ce qui m'a surtout embêté s'est que tous les personnages principaux avaient de graves problèmes aux niveaux des relations amoureuses et s'est ça qui m'a paru peu crédible. Si ce n'était qu'un ou deux personnages, d'accord, mais là tout le monde à un problème. En plus, j'ai trouvé que parfois les personnages faisaient exprès d'avoir des problèmes comme lorsque Hound va prendre un bain chez une femme mariée qu'il aime et cela m'a franchement énervé. Et puis, je ne suis pas fan du dessin. Les décors sont pas mal, mais pour moi les têtes des personnages sont vraiment moches.