Attention, lecture fastidieuse en perspective !
Ce polar, adapté d’un roman, en reprend le style narratif descriptif inutilement pesant. C’est lourd et il faut s’accrocher pour ne pas décrocher. Dommage car l’histoire en elle-même pourrait être intéressante si on fait abstraction de certaines facilités scénaristiques. On se trouve devant un road movie ou une personne lambda se trouve au cœur d’une traque sans en connaître les raisons. Mais le descriptif en voix off est décidément trop lourd et plombe la lecture. Le trait de Tardi est sympa même si la nature même de ce récit ne lui permet pas d’exprimer tout son talent.
A déconseiller.
Ah lalala, tout ce que ce site ne m’aura pas poussé à faire …
Je m’étais mis dans l’idée de créer un thème sur les chauves … et devinez sur quoi je tombe dans ma solderie habituelle ?
Bon, soyons clairs, je ne m’attendais pas à grand-chose. Et c’est ce à quoi j’ai eu droit. Les situations sont prévisibles, peu originales. Les personnages sont stéréotypés. Le dessin est correct mais convenu. La colorisation est passe-partout. Une œuvre de commande, même si l’auteur est concerné au premier degré par ce problème de capillarité contrariée.
Comme la série m’a arraché deux, trois sourires, et comme j’ai bien aimé le fait qu’Archibald devienne de plus en plus chauve au fil des planches … et qu’il porte ce nom, je vais dire « bof ».
Pas terrible ... une bd aussi chauve que son sujet.
Au niveau du dessin, c’est du très beau travail. Le trait de J.-F. Charles est précis, sensuel, chaud, envoutant. Sa colorisation collabore à donner au lecteur que je suis cette sensation de chaleur mais aussi de nostalgie.
Au niveau du scénario, je suis nettement moins emballé. Les deux premiers tomes m’ont bien plu, mais la suite m’a franchement gonflé.
Au début de cette histoire, j’ai aimé découvrir cette Inde mystérieuse. L’histoire se révèle riche de thèmes (reconstitution d’un contexte historique, éléments fantastiques, quête personnelle et passions amoureuses). J’ai donc bien aimé lire cette partie, apprenant des choses et m’attachant à des personnages souvent ambigus. Seul le côté fantastique me laissait dubitatif. Le côté « grouillant », sale, étouffant de l’Inde n’est pas non plus de nature à m’emballer mais il correspond à l’idée que je me fais de ce pays (de ses grands centres urbains, pour être plus précis). De plus, l’action ne se cantonne pas à cet univers et nous entraine rapidement vers des régions bien plus séduisantes.
Ensuite, c’est la débandade. Le troisième tome n’offre plus le même charme mystérieux et retombe sur une histoire très terre à terre remplie de clichés. Quant au quatrième (et dernier du premier cycle), il s’évertue à nous expliquer un événement survenu durant la première partie du récit, faisant de celui-ci (le meurtre du mari de l’héroïne) la pierre angulaire de l’histoire. Or, mon sentiment était tout différent et ce personnage m’était apparu tellement insipide que son décès n’a jamais été pour moi un sujet de préoccupation. Qu’il ait été tué par un maharadja, un espion chinois, russe ou par les services secrets britannique, je m’en tamponnais joyeusement le popotin. Le principal était que, une fois le mari mort, l’héroïne avait la possibilité d’aller à la rencontre d’elle-même.
Le cinquième tome, à l’image du dernier tome de « War and dreams » est un récit illustré. J’ai été tellement déçu par le quatrième tome que je ne me suis même pas donné la peine de lire ce récit.
L’histoire débute dans un cadre historique plausible. Pendant le second tome les auteurs semblent ne plus très bien savoir où aller et l’histoire stagne sur le passé de certains personnages peu intéressants et sur certaines scènes inutiles. D’un autre côté certains autres personnages manquent de développement, comme les deux gamins et le capitaine. Le dernier tome réamorce l’histoire, mais la fin est un peu ridicule, avec cette phrase en fin d’album… la phrase qui vient d'une certaine façon assassiner l’histoire dans ce qu’elle pouvait contenir de positif, je cite : « … tu as été vacciné, comme chaque nouveau-né, grâce aux cellules souches de ton parrain. » … ça laisse perplexe, non ? Si les auteurs avaient voulu faire de l’uchronie il aurait fallu commencer dès le début et ne pas amener ça de la sorte. On parle tout le long de « remède », mot classique, et on passe subitement à « vaccin » et « cellules souches », vocabulaire purement scientifique actuel…
Ça se lit en plus très vite, pas plus de dix minutes par album et encore, le premier peut être bouclé en bien moins de temps. C’est aussi ce qui fait que l’histoire se lit d’un certain côté agréablement, vite lue donc vite finie.
Par ailleurs le dessin de Noé Ignacio est très réussi. Les visages sont parfaits et variés, les couleurs informatisées finalement passent très bien, j’aurais juste aimé avoir des décors un peu plus fouillés.
Ou est l'histoire ?
Les auteurs nous promènent (et par moment cela est très agréable) de péripétie en péripétie mais on se demande s'ils construisent leur récit au fur et à mesure qu'ils nous le racontent.
Étrange sensation de rire à quelques bon dialogues puis de lire plusieurs pages en se demandant où on va.
Le dessin quant à lui est correct mais ne fait pas rêver non plus. La mythologie n'est ici qu'un prétexte que j'aurais aimé voir mieux utilisé et illustré. Il n'en reste pas moins quelques savoureuses remarques de Socrate.
Mais malheureusement, ce demi chien ne fait qu'un demi album.
C’est le genre d’histoires que l’on rencontre dans toutes les villes, à tous les coins de rue et dans tous les immeubles. Ce ne sont que clichés et situations banales, la sœur calculatrice, riche et égoïste, le fils fainéant et paumé, le père égoïste et irascible qui a raté sa vie et qui fait chier son monde, je me suis ennuyée ferme.
J’ai lu la bd en trois fois et si je suis allée jusqu’au bout c’est uniquement afin d’y trouver deux ou trois répliques savoureuses, malheureusement l’humour qui y est excellent est servi au compte-gouttes. Deux étoiles juste pour cette particularité, pour le reste à mes yeux ça ne vaut pas tripette.
Les personnages ne sont pas attachants, ils m’ont laissé indifférente, ça manque d’originalité et le scénario est translucide. J’ai encore moins apprécié lorsque le vieux con, subitement, d’une page à l’autre devient presque sympathique, ça m’a semblé ridicule, il n’était pas si méchant le vieux finalement… ça fait très cliché et surtout c’est très mal amené.
Le dessin de Salsedo - que j'adore - je le préfère dans Ratafia où le trait est plus fin et où il s’accorde bien mieux avec une aventure humoristique, même s’il reste largement convenable.
Les drames humanitaires ça plaît aux gens, c’est vendeur, moi ça me gonfle. J’ai cru qu’une association Salsedo/Jouvray aurait produit un récit plein d’entrain et d’humour, au contraire c’est plat, lourd et soporifique. Ils ont dû faire cette bd sur un moment de déprime commune.
Une bonne idée générale… un dessin à la hauteur, comme je les aime, magnifique et en couleurs directes, s'il vous plaît ! …
Cinq tomes… un scénario à rallonge… une histoire d’amour à la con… ça m’a gonflée, je n’ai pas lu le dernier tome…
Des personnages peu charismatiques, creux, sans relief, en dehors de ceux rencontrés aux enfers, mais ce ne sont malheureusement pas les principaux ni les plus présents.
Au lieu de développer le monde des enfers, Desberg s’enlise avec cette humaine amoureuse d’un ange, à moins que ce ne soit l’inverse, ou alors était-ce réciproque ? Lol ? Mdr ? Ou tout simplement… pffff… A quoi viennent s'ajouter des histoires débiles de jalousie... pouark !
Pour ceux que les histoires d’amour confituresques, dixit, collantes et sucrées, ne rebutent pas, ceux-là pourront y trouver leur compte, moi je n’aime pas la confiture, je préfère le pâté.
Bof.
La collection des petits chats carrés, destinée à la jeunesse, recèle bien quelques albums sympathiques mais ce n’est malheureusement pas le cas ici. Malgré les jolis dessins colorés de Nancy Pena (et une splendide couverture !), l’ensemble se révèle plat et sans saveur. Imaginez un peu : un animal "exotique" arrive dans une forêt, impose sa loi, puis repart une fois repu. Et après ? Rien. Voilà ainsi résumé l’album. Il est d’ailleurs présenté par David Benito comme une fable sur le pouvoir. Certes, de pouvoir, il en est question. Mais le côté satirique ou plus simplement moralisateur de la fable fait défaut. De même, il n’y a pas non plus une once d’humour, d’onirisme ou de poésie sur lequel le lecteur pourrait trouver son compte. Juste un animal "exotique" qui arrive dans une forêt, impose sa loi, puis repart une fois repu. Rien d’autre... A moins que je sois passé à côté de l’album ?
A oublier d’autant plus que le prix tourne autour des 12 euros pour le lecteur belge.
C’est toujours un peu le même problème avec les italiens, ils sont excellents dessinateurs et piètres scénaristes - en général, - avec cette production ils nous en donnent le parfait exemple.
Assez beaux graphismes, bien que un peu trop informatisés, sublimés par le très grand format de la bd, cependant c’est aussi un peu inégal, certaines cases sont plus abouties que d’autres, mais ce n’est pas gênant pour le visuel général.
La faute majeure c’est le scénario et avant tout la manière dont il est traité. Il y a un énorme décalage narratif, le début très technique, répétitif et rébarbatif est suivi par une narration presque enfantine et un peu mièvre jusqu’à la fin du tome, on se demande à qui s’adressent les auteurs, à des enfants pour la seconde moitié ? ... Ou à des adultes pour la première partie ? Dans tous les cas je ne pense pas que grands ou petits soient satisfaits du résultat. De plus c’est assez moralisateur ce qui rend la lecture on ne peut plus agaçante, on veut nous faire la morale de manière un peu idiote, polluer c’est pas bien…
J’ai eu du mal à en venir à bout et je n’ai pas pu résister à la tentation de sauter quelques bulles par-ci, par-là. Ceci dit je ne dirai pas non plus que c’est foncièrement mauvais, peut-être que la suite saura me conquérir plus.
Je suis assez dubitatif quant à la logique de tout ça. L'auteur s'affranchit d'ailleurs de tout questionnement en ce sens en plaçant sa série dans les années 2050-2060. Mais chose curieuse, les ordinateurs de ce futur semblent fonctionner avec des disquettes O__ô.
Ceci mis à part, je n'ai pas trouvé ça d'un dynamisme à tomber. Les histoires sont assez poussives, même si ça s'améliore dans le second tome, mais poussivement. Comme le dit Erik, les personnages semblent tous avoir 15 ans et ne pas avoir de poils, et c'est assez horripilant.
Le dessin de Reiko Shimizu est dans une veine shôjô assez répandue, mais sans génie.
Ma note n'est pas la plus petite car ce n'est pas catastrophique, mais de peu.
Bof bof bof.
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Le Petit Bleu de la Côte Ouest
Attention, lecture fastidieuse en perspective ! Ce polar, adapté d’un roman, en reprend le style narratif descriptif inutilement pesant. C’est lourd et il faut s’accrocher pour ne pas décrocher. Dommage car l’histoire en elle-même pourrait être intéressante si on fait abstraction de certaines facilités scénaristiques. On se trouve devant un road movie ou une personne lambda se trouve au cœur d’une traque sans en connaître les raisons. Mais le descriptif en voix off est décidément trop lourd et plombe la lecture. Le trait de Tardi est sympa même si la nature même de ce récit ne lui permet pas d’exprimer tout son talent. A déconseiller.
Les Chauves
Ah lalala, tout ce que ce site ne m’aura pas poussé à faire … Je m’étais mis dans l’idée de créer un thème sur les chauves … et devinez sur quoi je tombe dans ma solderie habituelle ? Bon, soyons clairs, je ne m’attendais pas à grand-chose. Et c’est ce à quoi j’ai eu droit. Les situations sont prévisibles, peu originales. Les personnages sont stéréotypés. Le dessin est correct mais convenu. La colorisation est passe-partout. Une œuvre de commande, même si l’auteur est concerné au premier degré par ce problème de capillarité contrariée. Comme la série m’a arraché deux, trois sourires, et comme j’ai bien aimé le fait qu’Archibald devienne de plus en plus chauve au fil des planches … et qu’il porte ce nom, je vais dire « bof ». Pas terrible ... une bd aussi chauve que son sujet.
India Dreams
Au niveau du dessin, c’est du très beau travail. Le trait de J.-F. Charles est précis, sensuel, chaud, envoutant. Sa colorisation collabore à donner au lecteur que je suis cette sensation de chaleur mais aussi de nostalgie. Au niveau du scénario, je suis nettement moins emballé. Les deux premiers tomes m’ont bien plu, mais la suite m’a franchement gonflé. Au début de cette histoire, j’ai aimé découvrir cette Inde mystérieuse. L’histoire se révèle riche de thèmes (reconstitution d’un contexte historique, éléments fantastiques, quête personnelle et passions amoureuses). J’ai donc bien aimé lire cette partie, apprenant des choses et m’attachant à des personnages souvent ambigus. Seul le côté fantastique me laissait dubitatif. Le côté « grouillant », sale, étouffant de l’Inde n’est pas non plus de nature à m’emballer mais il correspond à l’idée que je me fais de ce pays (de ses grands centres urbains, pour être plus précis). De plus, l’action ne se cantonne pas à cet univers et nous entraine rapidement vers des régions bien plus séduisantes. Ensuite, c’est la débandade. Le troisième tome n’offre plus le même charme mystérieux et retombe sur une histoire très terre à terre remplie de clichés. Quant au quatrième (et dernier du premier cycle), il s’évertue à nous expliquer un événement survenu durant la première partie du récit, faisant de celui-ci (le meurtre du mari de l’héroïne) la pierre angulaire de l’histoire. Or, mon sentiment était tout différent et ce personnage m’était apparu tellement insipide que son décès n’a jamais été pour moi un sujet de préoccupation. Qu’il ait été tué par un maharadja, un espion chinois, russe ou par les services secrets britannique, je m’en tamponnais joyeusement le popotin. Le principal était que, une fois le mari mort, l’héroïne avait la possibilité d’aller à la rencontre d’elle-même. Le cinquième tome, à l’image du dernier tome de « War and dreams » est un récit illustré. J’ai été tellement déçu par le quatrième tome que je ne me suis même pas donné la peine de lire ce récit.
Helldorado
L’histoire débute dans un cadre historique plausible. Pendant le second tome les auteurs semblent ne plus très bien savoir où aller et l’histoire stagne sur le passé de certains personnages peu intéressants et sur certaines scènes inutiles. D’un autre côté certains autres personnages manquent de développement, comme les deux gamins et le capitaine. Le dernier tome réamorce l’histoire, mais la fin est un peu ridicule, avec cette phrase en fin d’album… la phrase qui vient d'une certaine façon assassiner l’histoire dans ce qu’elle pouvait contenir de positif, je cite : « … tu as été vacciné, comme chaque nouveau-né, grâce aux cellules souches de ton parrain. » … ça laisse perplexe, non ? Si les auteurs avaient voulu faire de l’uchronie il aurait fallu commencer dès le début et ne pas amener ça de la sorte. On parle tout le long de « remède », mot classique, et on passe subitement à « vaccin » et « cellules souches », vocabulaire purement scientifique actuel… Ça se lit en plus très vite, pas plus de dix minutes par album et encore, le premier peut être bouclé en bien moins de temps. C’est aussi ce qui fait que l’histoire se lit d’un certain côté agréablement, vite lue donc vite finie. Par ailleurs le dessin de Noé Ignacio est très réussi. Les visages sont parfaits et variés, les couleurs informatisées finalement passent très bien, j’aurais juste aimé avoir des décors un peu plus fouillés.
Socrate le demi-chien
Ou est l'histoire ? Les auteurs nous promènent (et par moment cela est très agréable) de péripétie en péripétie mais on se demande s'ils construisent leur récit au fur et à mesure qu'ils nous le racontent. Étrange sensation de rire à quelques bon dialogues puis de lire plusieurs pages en se demandant où on va. Le dessin quant à lui est correct mais ne fait pas rêver non plus. La mythologie n'est ici qu'un prétexte que j'aurais aimé voir mieux utilisé et illustré. Il n'en reste pas moins quelques savoureuses remarques de Socrate. Mais malheureusement, ce demi chien ne fait qu'un demi album.
Nous ne serons jamais des héros
C’est le genre d’histoires que l’on rencontre dans toutes les villes, à tous les coins de rue et dans tous les immeubles. Ce ne sont que clichés et situations banales, la sœur calculatrice, riche et égoïste, le fils fainéant et paumé, le père égoïste et irascible qui a raté sa vie et qui fait chier son monde, je me suis ennuyée ferme. J’ai lu la bd en trois fois et si je suis allée jusqu’au bout c’est uniquement afin d’y trouver deux ou trois répliques savoureuses, malheureusement l’humour qui y est excellent est servi au compte-gouttes. Deux étoiles juste pour cette particularité, pour le reste à mes yeux ça ne vaut pas tripette. Les personnages ne sont pas attachants, ils m’ont laissé indifférente, ça manque d’originalité et le scénario est translucide. J’ai encore moins apprécié lorsque le vieux con, subitement, d’une page à l’autre devient presque sympathique, ça m’a semblé ridicule, il n’était pas si méchant le vieux finalement… ça fait très cliché et surtout c’est très mal amené. Le dessin de Salsedo - que j'adore - je le préfère dans Ratafia où le trait est plus fin et où il s’accorde bien mieux avec une aventure humoristique, même s’il reste largement convenable. Les drames humanitaires ça plaît aux gens, c’est vendeur, moi ça me gonfle. J’ai cru qu’une association Salsedo/Jouvray aurait produit un récit plein d’entrain et d’humour, au contraire c’est plat, lourd et soporifique. Ils ont dû faire cette bd sur un moment de déprime commune.
Les Immortels
Une bonne idée générale… un dessin à la hauteur, comme je les aime, magnifique et en couleurs directes, s'il vous plaît ! … Cinq tomes… un scénario à rallonge… une histoire d’amour à la con… ça m’a gonflée, je n’ai pas lu le dernier tome… Des personnages peu charismatiques, creux, sans relief, en dehors de ceux rencontrés aux enfers, mais ce ne sont malheureusement pas les principaux ni les plus présents. Au lieu de développer le monde des enfers, Desberg s’enlise avec cette humaine amoureuse d’un ange, à moins que ce ne soit l’inverse, ou alors était-ce réciproque ? Lol ? Mdr ? Ou tout simplement… pffff… A quoi viennent s'ajouter des histoires débiles de jalousie... pouark ! Pour ceux que les histoires d’amour confituresques, dixit, collantes et sucrées, ne rebutent pas, ceux-là pourront y trouver leur compte, moi je n’aime pas la confiture, je préfère le pâté.
Fourmilier roi
Bof. La collection des petits chats carrés, destinée à la jeunesse, recèle bien quelques albums sympathiques mais ce n’est malheureusement pas le cas ici. Malgré les jolis dessins colorés de Nancy Pena (et une splendide couverture !), l’ensemble se révèle plat et sans saveur. Imaginez un peu : un animal "exotique" arrive dans une forêt, impose sa loi, puis repart une fois repu. Et après ? Rien. Voilà ainsi résumé l’album. Il est d’ailleurs présenté par David Benito comme une fable sur le pouvoir. Certes, de pouvoir, il en est question. Mais le côté satirique ou plus simplement moralisateur de la fable fait défaut. De même, il n’y a pas non plus une once d’humour, d’onirisme ou de poésie sur lequel le lecteur pourrait trouver son compte. Juste un animal "exotique" qui arrive dans une forêt, impose sa loi, puis repart une fois repu. Rien d’autre... A moins que je sois passé à côté de l’album ? A oublier d’autant plus que le prix tourne autour des 12 euros pour le lecteur belge.
La Vallée des Mutants
C’est toujours un peu le même problème avec les italiens, ils sont excellents dessinateurs et piètres scénaristes - en général, - avec cette production ils nous en donnent le parfait exemple. Assez beaux graphismes, bien que un peu trop informatisés, sublimés par le très grand format de la bd, cependant c’est aussi un peu inégal, certaines cases sont plus abouties que d’autres, mais ce n’est pas gênant pour le visuel général. La faute majeure c’est le scénario et avant tout la manière dont il est traité. Il y a un énorme décalage narratif, le début très technique, répétitif et rébarbatif est suivi par une narration presque enfantine et un peu mièvre jusqu’à la fin du tome, on se demande à qui s’adressent les auteurs, à des enfants pour la seconde moitié ? ... Ou à des adultes pour la première partie ? Dans tous les cas je ne pense pas que grands ou petits soient satisfaits du résultat. De plus c’est assez moralisateur ce qui rend la lecture on ne peut plus agaçante, on veut nous faire la morale de manière un peu idiote, polluer c’est pas bien… J’ai eu du mal à en venir à bout et je n’ai pas pu résister à la tentation de sauter quelques bulles par-ci, par-là. Ceci dit je ne dirai pas non plus que c’est foncièrement mauvais, peut-être que la suite saura me conquérir plus.
The Top Secret
Je suis assez dubitatif quant à la logique de tout ça. L'auteur s'affranchit d'ailleurs de tout questionnement en ce sens en plaçant sa série dans les années 2050-2060. Mais chose curieuse, les ordinateurs de ce futur semblent fonctionner avec des disquettes O__ô. Ceci mis à part, je n'ai pas trouvé ça d'un dynamisme à tomber. Les histoires sont assez poussives, même si ça s'améliore dans le second tome, mais poussivement. Comme le dit Erik, les personnages semblent tous avoir 15 ans et ne pas avoir de poils, et c'est assez horripilant. Le dessin de Reiko Shimizu est dans une veine shôjô assez répandue, mais sans génie. Ma note n'est pas la plus petite car ce n'est pas catastrophique, mais de peu. Bof bof bof.