Premier album de Rabaté en couleurs, ce récit de voyage à la manière d’un Delisle est plutôt honnête. Je ne suis pas vraiment fan des teintes choisies mais surprenantes au départ, elles se font vite oublier et finalement passent bien. Mieux elles permettent des effets de lumières et d’impressions plutôt réussis sur quelques planches bien fichues.
Le narrateur débarque donc à Johannesburg et se retrouve confronté aux réalités économiques, sociales et politiques de cette ville marquée par les évènements historiques. Loin de chercher à prendre parti ou à verser dans le pompeux et le cérémonieux de l’occidental qui est confronté à la misère, à la violence et aux bidonvilles, sans jamais teinter son récit d’une dimension moralisatrice, Rabaté signe là une histoire qui sonne juste.
On suit donc le parcours du narrateur parti pour travailler deux mois dans la ville sud-africaine. On découvre en même temps que lui les réalités de cette vie à la fois proche et lointaine de celle qu’il connaît. Hélas, même si la fin du récit est réussie dans le sens où elle fait la lumière sur son choix, j’ai regretté que le narrateur ne se découvre pas plus lui-même dans cette histoire. Ce personnage évolue c’est certain mais peut-être trop en douceur, certainement que cette impression vient du ton qu’a choisi Rabaté, avec très peu d’apartés tranchés ou de réflexions personnelles que le narrateur ne se pose pas ( en ne prenant pas le lecteur à témoin par exemple).
Trondheim au scénario laisse à Le Gall le soin de mettre en image cette courte histoire qui transpire l’exercice de style cher au créateur de Lapinot. Le dessin est donc plus impersonnel que les autres productions de Trondheim nous ont habitué à lire. Il est toutefois clair, et très axé sur les visages des protagonistes puisque c’est justement une histoire de visages qui est à la base de cette petite BD.
Amusant au début, l’histoire devient hélas trop vite jouée d’avance et on devine très rapidement comment tout cela va finir. C’est un peu dommage pour une BD bâtie sur le mode de la nouvelle où justement la chute a une importance prépondérante (avis personnel bien sûr).
Les fans inconditionnels de Trondheim apprécieront certainement, pour ma part, je n’ai pas pris plus de plaisir que cela à lire cet album, et l’exercice de style qui est la raison de sa parution ne m’attire pas plus que ça.
Encore une fois, Trondheim s’adonne à sa création débridée en mettant en scène trois personnages dont le destin rebondit sans cesse jusqu’à une chute plaisante et en forme de pirouette humoristique.
Cette BD est proche de la pièce de théâtre et du reste, on pourrait fort bien imaginer une adaptation sur les planches par une troupe d’amateurs.
Le ton est plaisant, les dialogues sonnent justes avec ces échos décalés qui font la force ou tout du moins, ce que j’aime surtout chez Trondheim.
Une Patte de Mouche amusante, bien construite, en résumé un bon moment de lecture.
Ces histoires homogènes qui s’enchaînent très vite (format Patte de Mouche oblige) donne d’Hector Gaulois une image tragique derrière un comique de situations ou de gestes apparent. Le vide de son existence fait froid dans le dos, et la morale de cet album est plutôt bien choisie, en tous les cas, j’ai apprécié…
Le dessin est fin, et sans fioritures, il permet de mettre l’accent sur la vie cloîtrée que mène cet homme depuis le fond de sa chaise roulante. Derrière ce destin se cache finalement la réalité d’hommes réels qui ne sont pas paralysés mais dont la vie est aussi vide, et voilà pourquoi cet album sonne parfaitement juste. Bien entendu, la fin en forme de grand pied de nez est particulièrement brillante.
Mais chacun y trouvera le sens qu’il voudra bien y trouver. C’est peut être cela la raison d’être de ces Pattes de Mouche : véhiculer plusieurs sens différents que le lecteur pourra ressentir lors de différentes lectures, selon son humeur du moment…
Le premier Rabaté que je lis, et j'aime beaucoup. Pas de véritable histoire, juste un prétexte pour dessiner et découvrir.
Les couleurs un peu passées et le dessin brouillon font bien passer le message : on est là comme ça, par hasard, on gribouille notre vie, on se laisse porter par les événements.
C'est sympathique, ça se lit sans peine, ça laisse une agréable sensation.
Librement adapté du conte de Honoré Beaugrand, La chasse galerie est avant tout un bel ouvrage. Les éditions de la Pastèque situées à Montréal ont permis la réalisation de cet album d’une trentaine de planches inspirées par les contes et légendes québécois. Le récit se fait donc sous forme d’histoire qu’on raconte le soir au coin du feu à toute une assemblée. C’est une histoire de bûcherons un peu trop portés sur le rhum et sur les femmes, une histoire fantastique, avec le diable et l’église, bref, tous les ingrédients du conte populaire qui se transmet de générations en générations.
Vanoli signe un récit fluide et s’appuyant sur un tempo rapide, sans longueur ni défaillance. Mais surtout il signe là des planches d’une beauté toute particulière, parmi les plus belles de sa production, avec ces arbres chargés de neige qui servent de vagues au canoë des bûcherons, ces tempêtes de neige, et ces pleines pages sur lesquelles viennent s’incruster une ou deux autres cases en forme de cercle, à la manière de l’excellent Décaméron du même auteur.
Voilà une manière agréable de découvrir ou de redécouvrir Vanoli, avec en plus la satisfaction de découvrir un conte populaire en provenance de nos cousins du Québec.
Alors là franchement, ce manga est génial.
On est projeté dans un monde médiéval japonais mais les costumes sont plutôt actuels, ce qui fait qu'on est perdu entre le passé et le futur.
Le manga commence en pleine guerre contre les Yungs, un peuple de guerriers. Au début on met un peu de temps à se mettre dedans car tout est inconnu et nouveau mais ça vient vite et l'histoire n'est pas du tout « fouilli » finalement.
C'est l'histoire de Chonchu, le "fils du démon" qui ne laisse derrière lui que souffrances et de son frère jumeau Ulfasso qui aurait du devenir démon à la place de Chonchu. C'est un face à face entre 2 frères...
Quand aux dessins c'est du grand art: effets de flou dans les combats pour rendre le mouvement, dessins très aérés et lisibles....
Franchement c'est les meilleurs dessins que j'ai vu depuis longtemps.
En conclusion c'est que du bon!!!
Superbe bd et malgré un dessin très "simple" au 1er abord, il convient tout à fait à l'histoire ! Une histoire de gangsters, de belles femmes, de voitures américaines et de mafieux sans scrupules : j'adore !
Dommage que la bd se lise assez vite ...
J'acheterait la suite.
Je m'attendais à bien pire vu le thème complètement éculé et je suis donc assez surpris tant j'ai été pris dans l'intrigue. Oh, rien d'extraordinaire non plus mais j'ai clairement pris du plaisir à suivre les pas de Tanaris et de la caste des ténèbres.
L'histoire paraît au premier abord très simpliste et manichéenne mais on sort finalement de ces sentiers maintes fois parcourus; Gaudin renouvelle bien le genre et me convainc nettement plus que dans Marlysa. Les auteurs ne font pas dans le sentimentalisme (sauf dans le dernier tome avec les gamins en cage) et n'hésite pas à faire mourir la veuve ou l'orphelin. Le tome 3, se déroulant en huis clos dans un couvent de religieuses est extrêmement bien réussi niveau atmosphère mais je regrette le côté un peu plus moraliste (les bons contre les méchants) qui se prolonge donc, comme dit plus haut, dans le tome 4. Une série en légère baisse donc mais rien de flagrant. Le dessin est assez correct et plutôt en progression même si la mise en couleur n'est pas toujours des plus judicieuses. Les couvertures réalisées par Civiello sont sublimes, ne vous laissez pas tromper! J'aimerais bien découvrir la fin mais Defali risque d'être pas mal occupé sur Asphodèle.
Soyons clair, je suis en général très fan du travail de Jodorowsky, que ce soit en BD ou au cinéma. Gilles Hamesh n'est au final pas vraiment surprenant, c'est juste encore plus déjanté, irrévérencieux et iconoclaste que ses autres oeuvres, ce qui n'est pas peu dire. Gilles Hamesh est une raclure, une vraie, qui se fait chier dessus, ne vit que pour le stupre et la pourriture, tombe avec délice dans l'anthropophagie et n'aide les gens que pour son propre profit. Il y a dans le comportement de ce fumier quelques similitudes avec Harvey Keitel, le Bad Lieutenant de Ferrara, sauf que Gilles Hamesh ne connaitra jamais la rédemption (il ne la recherche pas vraiment il faut dire).
Le dessin est vraiment bien foutu, tout à fait adapté au type d'histoire: un peu sale mais sacrément maîtrisé. Je suis juste un peu circonspect sur le format, ça aurait mérité des pages plus grandes, on ne perdrait pas, je pense, cette sensation d'étouffement et cela permettrait une lecture un peu plus fluide.
Bref, un Jodo dopé à la testostérone a produit ici une oeuvre rare, dans tous les sens du termes. La plus dure de ces séries avec Juan Solo, immanquable à mon avis mais qui ne plaira clairement pas à tout le monde.
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Bienvenue à Jobourg
Premier album de Rabaté en couleurs, ce récit de voyage à la manière d’un Delisle est plutôt honnête. Je ne suis pas vraiment fan des teintes choisies mais surprenantes au départ, elles se font vite oublier et finalement passent bien. Mieux elles permettent des effets de lumières et d’impressions plutôt réussis sur quelques planches bien fichues. Le narrateur débarque donc à Johannesburg et se retrouve confronté aux réalités économiques, sociales et politiques de cette ville marquée par les évènements historiques. Loin de chercher à prendre parti ou à verser dans le pompeux et le cérémonieux de l’occidental qui est confronté à la misère, à la violence et aux bidonvilles, sans jamais teinter son récit d’une dimension moralisatrice, Rabaté signe là une histoire qui sonne juste. On suit donc le parcours du narrateur parti pour travailler deux mois dans la ville sud-africaine. On découvre en même temps que lui les réalités de cette vie à la fois proche et lointaine de celle qu’il connaît. Hélas, même si la fin du récit est réussie dans le sens où elle fait la lumière sur son choix, j’ai regretté que le narrateur ne se découvre pas plus lui-même dans cette histoire. Ce personnage évolue c’est certain mais peut-être trop en douceur, certainement que cette impression vient du ton qu’a choisi Rabaté, avec très peu d’apartés tranchés ou de réflexions personnelles que le narrateur ne se pose pas ( en ne prenant pas le lecteur à témoin par exemple).
Les Aventures de la Fin de l'épisode
Trondheim au scénario laisse à Le Gall le soin de mettre en image cette courte histoire qui transpire l’exercice de style cher au créateur de Lapinot. Le dessin est donc plus impersonnel que les autres productions de Trondheim nous ont habitué à lire. Il est toutefois clair, et très axé sur les visages des protagonistes puisque c’est justement une histoire de visages qui est à la base de cette petite BD. Amusant au début, l’histoire devient hélas trop vite jouée d’avance et on devine très rapidement comment tout cela va finir. C’est un peu dommage pour une BD bâtie sur le mode de la nouvelle où justement la chute a une importance prépondérante (avis personnel bien sûr). Les fans inconditionnels de Trondheim apprécieront certainement, pour ma part, je n’ai pas pris plus de plaisir que cela à lire cet album, et l’exercice de style qui est la raison de sa parution ne m’attire pas plus que ça.
Imbroglio
Encore une fois, Trondheim s’adonne à sa création débridée en mettant en scène trois personnages dont le destin rebondit sans cesse jusqu’à une chute plaisante et en forme de pirouette humoristique. Cette BD est proche de la pièce de théâtre et du reste, on pourrait fort bien imaginer une adaptation sur les planches par une troupe d’amateurs. Le ton est plaisant, les dialogues sonnent justes avec ces échos décalés qui font la force ou tout du moins, ce que j’aime surtout chez Trondheim. Une Patte de Mouche amusante, bien construite, en résumé un bon moment de lecture.
Les Vies d'Hector Gaulois
Ces histoires homogènes qui s’enchaînent très vite (format Patte de Mouche oblige) donne d’Hector Gaulois une image tragique derrière un comique de situations ou de gestes apparent. Le vide de son existence fait froid dans le dos, et la morale de cet album est plutôt bien choisie, en tous les cas, j’ai apprécié… Le dessin est fin, et sans fioritures, il permet de mettre l’accent sur la vie cloîtrée que mène cet homme depuis le fond de sa chaise roulante. Derrière ce destin se cache finalement la réalité d’hommes réels qui ne sont pas paralysés mais dont la vie est aussi vide, et voilà pourquoi cet album sonne parfaitement juste. Bien entendu, la fin en forme de grand pied de nez est particulièrement brillante. Mais chacun y trouvera le sens qu’il voudra bien y trouver. C’est peut être cela la raison d’être de ces Pattes de Mouche : véhiculer plusieurs sens différents que le lecteur pourra ressentir lors de différentes lectures, selon son humeur du moment…
Bienvenue à Jobourg
Le premier Rabaté que je lis, et j'aime beaucoup. Pas de véritable histoire, juste un prétexte pour dessiner et découvrir. Les couleurs un peu passées et le dessin brouillon font bien passer le message : on est là comme ça, par hasard, on gribouille notre vie, on se laisse porter par les événements. C'est sympathique, ça se lit sans peine, ça laisse une agréable sensation.
La Chasse-Galerie
Librement adapté du conte de Honoré Beaugrand, La chasse galerie est avant tout un bel ouvrage. Les éditions de la Pastèque situées à Montréal ont permis la réalisation de cet album d’une trentaine de planches inspirées par les contes et légendes québécois. Le récit se fait donc sous forme d’histoire qu’on raconte le soir au coin du feu à toute une assemblée. C’est une histoire de bûcherons un peu trop portés sur le rhum et sur les femmes, une histoire fantastique, avec le diable et l’église, bref, tous les ingrédients du conte populaire qui se transmet de générations en générations. Vanoli signe un récit fluide et s’appuyant sur un tempo rapide, sans longueur ni défaillance. Mais surtout il signe là des planches d’une beauté toute particulière, parmi les plus belles de sa production, avec ces arbres chargés de neige qui servent de vagues au canoë des bûcherons, ces tempêtes de neige, et ces pleines pages sur lesquelles viennent s’incruster une ou deux autres cases en forme de cercle, à la manière de l’excellent Décaméron du même auteur. Voilà une manière agréable de découvrir ou de redécouvrir Vanoli, avec en plus la satisfaction de découvrir un conte populaire en provenance de nos cousins du Québec.
Chunchu (Chonchu)
Alors là franchement, ce manga est génial. On est projeté dans un monde médiéval japonais mais les costumes sont plutôt actuels, ce qui fait qu'on est perdu entre le passé et le futur. Le manga commence en pleine guerre contre les Yungs, un peuple de guerriers. Au début on met un peu de temps à se mettre dedans car tout est inconnu et nouveau mais ça vient vite et l'histoire n'est pas du tout « fouilli » finalement. C'est l'histoire de Chonchu, le "fils du démon" qui ne laisse derrière lui que souffrances et de son frère jumeau Ulfasso qui aurait du devenir démon à la place de Chonchu. C'est un face à face entre 2 frères... Quand aux dessins c'est du grand art: effets de flou dans les combats pour rendre le mouvement, dessins très aérés et lisibles.... Franchement c'est les meilleurs dessins que j'ai vu depuis longtemps. En conclusion c'est que du bon!!!
Inner City Blues
Superbe bd et malgré un dessin très "simple" au 1er abord, il convient tout à fait à l'histoire ! Une histoire de gangsters, de belles femmes, de voitures américaines et de mafieux sans scrupules : j'adore ! Dommage que la bd se lise assez vite ... J'acheterait la suite.
Garous
Je m'attendais à bien pire vu le thème complètement éculé et je suis donc assez surpris tant j'ai été pris dans l'intrigue. Oh, rien d'extraordinaire non plus mais j'ai clairement pris du plaisir à suivre les pas de Tanaris et de la caste des ténèbres. L'histoire paraît au premier abord très simpliste et manichéenne mais on sort finalement de ces sentiers maintes fois parcourus; Gaudin renouvelle bien le genre et me convainc nettement plus que dans Marlysa. Les auteurs ne font pas dans le sentimentalisme (sauf dans le dernier tome avec les gamins en cage) et n'hésite pas à faire mourir la veuve ou l'orphelin. Le tome 3, se déroulant en huis clos dans un couvent de religieuses est extrêmement bien réussi niveau atmosphère mais je regrette le côté un peu plus moraliste (les bons contre les méchants) qui se prolonge donc, comme dit plus haut, dans le tome 4. Une série en légère baisse donc mais rien de flagrant. Le dessin est assez correct et plutôt en progression même si la mise en couleur n'est pas toujours des plus judicieuses. Les couvertures réalisées par Civiello sont sublimes, ne vous laissez pas tromper! J'aimerais bien découvrir la fin mais Defali risque d'être pas mal occupé sur Asphodèle.
Gilles Hamesh
Soyons clair, je suis en général très fan du travail de Jodorowsky, que ce soit en BD ou au cinéma. Gilles Hamesh n'est au final pas vraiment surprenant, c'est juste encore plus déjanté, irrévérencieux et iconoclaste que ses autres oeuvres, ce qui n'est pas peu dire. Gilles Hamesh est une raclure, une vraie, qui se fait chier dessus, ne vit que pour le stupre et la pourriture, tombe avec délice dans l'anthropophagie et n'aide les gens que pour son propre profit. Il y a dans le comportement de ce fumier quelques similitudes avec Harvey Keitel, le Bad Lieutenant de Ferrara, sauf que Gilles Hamesh ne connaitra jamais la rédemption (il ne la recherche pas vraiment il faut dire). Le dessin est vraiment bien foutu, tout à fait adapté au type d'histoire: un peu sale mais sacrément maîtrisé. Je suis juste un peu circonspect sur le format, ça aurait mérité des pages plus grandes, on ne perdrait pas, je pense, cette sensation d'étouffement et cela permettrait une lecture un peu plus fluide. Bref, un Jodo dopé à la testostérone a produit ici une oeuvre rare, dans tous les sens du termes. La plus dure de ces séries avec Juan Solo, immanquable à mon avis mais qui ne plaira clairement pas à tout le monde.