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Couverture de la série Là-bas
Là-bas

Un album qui mélangerait "Jean-Claude Tergal" et "La terre sans mal" ? Non merci... Mais mon libraire est convaincant. J'ai abordé cet album auquel je ne croyais pas trop avec autant de neutralité que possible. Bonne surprise, le dessin de Tronchet est superbe pour cette histoire de paradis perdu, et on oublie très vite le côté Tergal qui me faisait si peur. Les couleurs sont choisies avec soin, une France grise, un Alger jaune, une vie triste pour un passé gai. L'histoire est prenante, touchante, le mode de narration ne m'a pas génée, au contraire je suis plus facilement rentrée dedans grâce aux "je", "tu", qui prennent le lecteur et l'enrôlent comme narrateur. Un album magnifique.

15/09/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 2/5
Couverture de la série Tabloid
Tabloid

L'idée de base est somme toute très noble, du moins, particulièrement intéressante. Surfant sur l'habitude récente des livres abandonnés sur les bancs publics, Baladi se saisit du prétexte pour détourner ce fait en une critique qui se veut noire et sans complaisance. On pourra dès lors reprocher tout ce que l'on voudra à cet album, on ne peut pas lui retirer ça. Toutefois, le traitement de l'histoire ne m'a vraiment pas emballé, notamment à cause de ce trait gras avec lequel j'ai énormément de mal. Les planches s'enchaînent et on doit se forcer pour les décrypter car tout de même on veut comprendre ce que l'auteur essaie de nous dire. Alors même si ce n'est pas la BD de l'année, il est vrai que ça mérite qu'on s'y intéresse, c'est un phénomène de société traité de façon originale mais sans génie.

15/09/2003 (modifier)
Par Kael
Note: 4/5
Couverture de la série La Rubrique Scientifique
La Rubrique Scientifique

Après avoir lu et apprécié Raghnarok du même auteur, je me suis tout de suite penché sur ce petit album qui me paraissait tout à fait prometteur. Verdict : c'est un petit concentré de bonheur. Alors ok, ça reste de l'humour pour enfants, mais c'est très bon, bien déjanté comme il faut. Je n'ai pas ri aux éclats, mais il y a une telle bonne humeur dans cet album... Et avec un dessin aussi nickel, ça passe tout seul. Seul regret, il n'y a qu'un album pour le moment. :)

14/09/2003 (modifier)
Par Kael
Note: 4/5
Couverture de la série W.E.S.T
W.E.S.T

En voilà un bien bon album ! Même si je dois avouer que je m'attendais à mieux de la part de Rossi (style beaucoup moins detaillé que ce que j'avais l'habitude de voir), ça reste beau dans l'ensemble. Par contre, qu'il se calme sur les doubles pages ! En début d'album, y a 2 doubles pages qui sont assez mal faites, j'ai été un peu largué avant de comprendre que c'etait une double page... Le scénario semble assez béton. On a beaucoup de persos qui semblent tous très importants pour la suite de l'intrigue, ce qui rend les premières pages un peu poussives, on ne voit pas trop où l'on va. Heureusement, l'album n'est pas un simple 47 pages, et tout se pose bien finalement. Une belle réussite !

14/09/2003 (modifier)
Par Kael
Note: 2/5
Couverture de la série Gribouillis
Gribouillis

Cet album est bourré de bonnes idées bien débiles et franchement originales, c'est clair. Turf n'est pas le mec qui fait des trucs très conventionnels, ça ne date pas d'hier. Pourtant, c'est assez chiant à lire, c'est complètement indigeste au final. Tout n'est que prétexte à quelques bonnes idées, mais il n'y pas le moindre fond intéressant. Bref, j'en ai lu les 2/3 dans la douleur, et j'ai arrêté.

14/09/2003 (modifier)
Par miya
Note: 4/5
Couverture de la série L'Echangeur
L'Echangeur

Une belle lecture. Quelques pages pour s'imprégner de l'ambiance et c'est parti. Une histoire à la mise en scène presque parfaite (voir après) soutenue par un dessin superbe au découpage particulièrement réussi. La seule petite fausse note est la révélation de secret de Lanzo par sa femme, trop abrupte !!! Une BD comme je les aime, une histoire mettant en jeu les sentiments des personnages, un dessin rendant parfaitement l’ambiance. Voilà, encore une belle lecture que nous propose "Encrages".

14/09/2003 (modifier)
Par Pierig
Note: 3/5
Couverture de la série La Mandiguerre
La Mandiguerre

A priori, cette bd ne m'en dit guère qui vaille, mais avec Morvan aux commandes, on finit par y jeter un petit coup d'oeil ! Voici maintenant le premier tome de lu et donc mes premières impressions : Morvan nous présente un univers assez incongru, mélange de technologie du fin 19e-début 20e siècle et de technologie plus futuriste dans une guerre spatiale contre des aliens. D'ailleurs les références à la grande guerre ( 14-18 ) sont légion (les gaspards en référence aux poilus ; costumes d'époque ; cinéma de propagande 'Pathé' ; vieux coucou ; architecture début 20e ; ...). Sans être un grand album, Morvan assure néanmoins l'essentiel : tenir le lecteur suffisamment captivé jusqu'à la fin ! Même si je suis pas fan et encore moins spécialiste des mangas, c'est vrai que le style de Tamizzo s'en rapproche beaucoup (cf. le dessin animé Laputa, le chateau dans le ciel de Hayao Miyazaki). En fait, la grande force de Tamiazzo réside dans ses décors minutieux et un cadrage réussi qui s'éloigne du standard européen. Color Twins, de son côté, fait du bon boulot. Même si les couleurs ont un petit côté flashy, elles correspondent finalement pas mal au style de Tamiazzo. Un bon premier tome chaudement recommandé à la lecture. J'attends de voir comment va évoluer cette série pour en conseiller l'achat...

14/09/2003 (modifier)
Couverture de la série Le Miroir des Alices
Le Miroir des Alices

Ouuuaaaahh ! Quelle surprise, j'ai acheté ce premier album sur un coup de tête grâce à une très belle couverture, et je peux dire que ne suis pas du tout déçue, je me suis régalé (j'achéterai plus souvent sur un coup de tête) :). Les dessins style manga sont magnifiques, j'aime beaucoup le design, les monstres, l'architecture des bâtiments, les personnages et surtout tout les détails un peu partout. J'aime bien aussi à la fin les têtes de Sachti quand elle parle de ses éoliennes(c’est piqué du manga mais c’est sympa). Au niveau des couleurs, aïe, à des moments c'est très beau mais elles peuvent être aussi pas très belles, en effet, c’est des fois trop sombre et des fois trop flashy. Enfin le scénario est prenant, mais un peu difficile à comprendre des fois à cause d'un vocabulaire informatique qu'on ne comprend pas tout le temps. Mais sinon tout tient la route. Qu'arrive le tome 2, et vite. :)

14/09/2003 (modifier)
Par A.bomba
Note: 4/5
Couverture de la série Leela et Krishna
Leela et Krishna

Une bd comme je n’avais jamais lu, cet album est surprenant. Il est présenté sous forme de narration constructive, contée directement par l’auteur et sa femme. Ils sont tous deux sur le site même de leur histoire, se promenant nonchalamment. L'inventeur amorce le récit de sa future BD, pose le décor en Inde, par images et paroles, il coupe son récit pour exprimer une idée. Sa femme, Layla critique alors l’histoire par des questions pertinentes comme « tu ne crois pas que ta prose est un rien emphatique ? ampoulée sur les bords ?… » S’amorce alors un dialogue efficace entre le couple. Cela permet à Georges d’entamer une histoire en posant ses personnages, de l’améliorer, de la modifier. Cet exercice de style est difficile, car au fur et à mesure de la lecture, l’enchaînement mêle successivement des planches où nous trouvons l’auteur et sa femme discutant sur le scénario, et d’autres planche où le récit lui-même se développe avec les personnages et leur histoire. Cela ne gâche en rien la lecture, car on se place directement sous l’envoûtante légende qui se déroule devant nos yeux. Un peu comme si, lors d’une soirée, un(e) ami(e) à la faconde fascinante, se met à vous narrer un conte merveilleux et terrible et vous emmène dans son monde fabuleux et vous proposait une interactivité avec son récit. Malgré un scénario somme toute classique, une histoire malheureuse et terrible d’un amour impossible, l’auteur réussit à ponctuer par le support du dessin et de l’échange une dimension captivante à son récit en y incluant la construction d’une histoire et le choix de son déroulement. On entre alors dans l’esprit de l’artiste quand il créé un bande dessinée, là où finalement on ne va jamais concrètement. En bref j’ai aimé ce style de lecture guidée et insolite à mon sens. Voilà pour le scénario et le style. Passons au dessin. Bess, qui est aussi l’illustrateur du « lama Blanc », nous sert ici un album en noir et blanc, avec un graphisme équilibré, gracieux, aux proportions très réalistes. Une très belle maîtrise du trait. Bien évidemment la ligne claire, qui fait indéniablement penser à d’autres auteurs tel que Manara (aventures de Giuseppe Bergmann), donne un côté véridique aux personnages et aux décors également. Je formulerai, malgré tout le bien que je pense de ma lecture, un certain désappointement, cet album mérite incontestablement d’être colorisé, je pense en effet qu’il s’y prête, et j’ai l’impression d’avoir lu une maquette de la future œuvre du couple Bess. Cela aurait donné une profondeur et une force bien plus ultime à l’histoire. L’autre bémol, la couverture souple (très souple) et le grand format, ne permettent pas d’avoir une lecture ultra confortable. Je ne sais pas comment vous lisez, mais pour ma part, allongée dans mon canapé ou mon lit, ou bien assise dans un "faux-teuils", je finis toujours de travers avec ce type d’album. Car aucune autre position ne convient pour la lecture qu’assise droite sur une chaise avec une table comme support! Et vu que la lecture est captivante, je finis par avoir mal au dos. C’est un détail, certes, mais qui à son importance, qu’on se le dise ! A part ces deux points non-négligeables, je recommande la lecture de cet album à ceux qui sont curieux de lire de nouveaux contes empreints d’originalité et de philosophie, voire de spriritualité.

14/09/2003 (modifier)
Par Fubuki
Note: 5/5
Couverture de la série Quartier lointain
Quartier lointain

Jirô Taniguchi et l’art de la narration. « Quartier Lointain » sort largement des sentiers du manga. Pour l’instant mes lectures s’étaient limitées à du fantastique, humoristique et policier, mais pas encore au roman graphique. Je découvre avec grande joie (une fois de plus) une nouvelle face du manga qui n’a pas finit de m’impressionner. A la lecture de cette série on se dit « Que c’est beau ! Comment ça se fait que dans notre bonne vieille BD nous n’avons pas des histoires comme ça ? », c’est alors que l’on se rend compte que seul les japonais sont capable de maîtriser une telle narration. Selon moi (et Taniguchi dans une interview dans « Bang ») les européens se focalisent sur le dessin, la peinture, avec une multitude de détails, ils cherchent la perfection graphique. Et tout d’abord ? Qu’est que la BD ? La rencontre du texte, de l’image et de la peinture alors que le manga se contente des deux premiers. Les prouesses graphiques de la BD sont impressionnantes, tout comme celles, scénaristiques, du manga ! L’histoire en elle-même n’est pas d’une grande originalité : qui n’a pas rêvé de revivre un petit bout de sa jeunesse ? Mais la façon dont elle est développée est plus qu’intéressante. Taniguchi fait preuve d’une grande sensibilité pour donner vie à ses personnages. Les sentiments nous sont livrés tels quels grâce à une narration interne du héros. Ainsi le lecteur se retrouve dans la tête d'Hiroshi Nakahara, non pas celui de 14 ans, mais de 48 ans. Le héros cède à la joie de la jeunesse et se laisse emporter par l’amour. Mais ce n’est pas pour rien que ce quadragénaire retourne dans le passé : pour comprendre, pour empêcher son père de partir comme il l’avait lorsqu’il avait 14 ans. C’est alors qu’on découvre une famille heureuse qui malgré cela a ses petits secrets… L’incompréhension règne pendant tout le premier tome et il faut attendre la fin du deuxième pour enfin avoir la réponse. Certains trouveront la fin décevante, je la trouve époustouflante ! Une construction cyclique qui donne une dimension utilitaire à ce voyage dans le temps. Hiroshi sait maintenant pourquoi son perd est parti, il sait si sa mère a été heureuse, il peut enfin rentrer. Au long de l’album nous avons pu découvrir comment était Nakahara adulte : prêt à quitter sa femme, ne portant que peu d’importance à ses enfants, sévère. C’est en étant enfant qu’il devient adulte ! C’est exactement ce que je trouve sublime dans cette série. La fin n’est pas vraiment une fin ? Peu importe maintenant que l’on sait le héros prêt à assumer sa vie de père… Les illustrations de Taniguchi sont d’une grande clarté. Il avoue lui-même s’être inspiré de la BD pour se forger son style. En effet le lecteur pourra remarquer les détails fortement présents. Les expressions du visage sont parfaitement dessinées. Son trait porte la marque du soleil levant et nous emmène dans un petit village du Japon dans les années 60. Je ne pense pas que le dessin soit vraiment le critère le plus important de cette série, mais il mérite de s’y pencher… « Quartier Lointain » est comme le titre le suggère loin devant d’autres productions japonaises et il mérite largement son prix à l'Alph Art du meilleur scénario d'Angoulème. Je suis d'ailleurs fort content que cette série soit le premier manga à être primé dans notre festival... A lire absolument selon moi…

14/09/2003 (modifier)