Aquablue

Note: 3.35/5
(3.35/5 pour 72 avis)

Angoulême 1989 : Alph-Art jeunesse Seul rescapé d'un naufrage spatial, le jeune orphelin Nao atterrit sur une planète inconnue : Aquablue, la planète-océan, où de paisibles pêcheurs se chargent de son éducation.


Angoulême : récapitulatif des séries primées Couleur de peau : bleu Environnement et écologie Sous la mer Space Opera

C'est l'histoire d'un vaisseau de croisière terrien qui heurte une astéroïde et qui a pour seul survivant un enfant et son robot domestique. Ces 2 personnages arrivent sur Aquablue , une planète inconnue peuplée d'étranges créatures bleues qui voient en le jeune garçon le pouvoir de l'élu : celui qui protégera Aquablue. Malgré cela, La texec parvient à connaître l'existence de cette planète abondante en tout types d'énergie et à l'exploiter de manière inhumaine.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 1988
Statut histoire Série en cours - cycle(s) terminé(s) (4 cycles, 5ème en cours) 18 tomes parus

Couverture de la série Aquablue © Delcourt 1988
Les notes
Note: 3.35/5
(3.35/5 pour 72 avis)
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16/09/2001 | Nic
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Aquablue ou Tarzan rencontre Star Wars ! Cette série au long cours se découpe en différents cycles à l’intérêt variable. J’ai adoré le premier cycle. Pourtant, je n’étais pas fan du dessin que je trouve quelque peu brouillon. Pourtant, je reconnais que les bases de la série sont un assemblage de clichés et de lieux communs. Oui mais voilà, la série a dû arriver au bon moment pour moi et sa candeur avait réussi à me séduire. Je m’étais rapidement attaché à Nao, l’orphelin des étoiles élevé sur une île paradisiaque par une peuplade proche de la nature. Les clins d’œil appuyés à Star Wars (le Stromboli, le rôle des robots humanoïdes) m’avaient amusé et semblé opportuns. L’univers dans son ensemble m’avait attiré et pour cliché qu’elle soit, l’intrigue construite sur une opposition basique entre les méchants colonisateurs et les gentils autochtones sur fond d’héritage et de civilisation perdue m’avait tenu en haleine. Ce premier cycle demeure donc un excellent souvenir de lecture et j’ai encore aujourd’hui du plaisir à le relire. Le deuxième cycle m’avait lui aussi plutôt bien plu. Moins marquant (on connaissait déjà les personnages et le contexte), il n’en constituait pas moins une suite tout à fait appréciable. Par ailleurs, le dessin de ce deuxième cycle me plait plus que sur le premier et, par conséquent, mon plaisir de lecture (et de relecture) est finalement fort proche entre ces deux cycles. Les troisième, quatrième et cinquième cycles sont à mes yeux les moins intéressants de la série. Les auteurs ont voulu renouveler le concept en créant la Fondation Aquablue qui permettait à Nao de visiter d’autres planètes et d’être confrontés à de nouvelles intrigues. Malheureusement, je n’ai pas retrouvé le charme des débuts. La série s’installe dans une sorte de confort, de routine, sans passage réellement marquant, sans temps fort. J’ai alors lu ces cycles plus par nostalgie que pour autre chose. Le dessin est pourtant agréable, les univers visités dignes d’intérêt… mais voilà ! Il manque cette étincelle qui m’avait plu auparavant. Le dernier cycle (en date ?) marque un changement brutal. Changement d’équipe tant au niveau du scénario qu’au niveau du dessin. Un dessin qui m’a dérouté dans un premier temps avec cet usage de la 3D, avant que je m’y habitue, trouvant d’ailleurs un certain charme à quelques planches. Quant au scénario, il propose un agréable retour aux sources et le début de ce cycle m’avait vraiment bien plu. Malheureusement, je pense que ce cycle est finalement à la fois un peu trop long et un peu trop court. Trop long car, à partir du troisième tome, il commence à tourner en rond, les nouveaux éléments n’apportant pas grand-chose tout en ouvrant beaucoup de portes. Trop court car le dernier tome, malgré une pagination plus importante, nous offre quelques ellipses assez forcées, quelques comportements peu compréhensibles dont je ne peux m’empêcher de penser qu’ils surviennent surtout pour permettre aux auteurs de conclure leur intrigue. Trop de portes ont sans doute été ouvertes mais la conclusion en parait comme précipitée, comme si l’éditeur avait demandé de mettre un terme au cycle sans tenir compte des besoins propres du scénario. C’est dommage car le début de ce cycle était très prometteur et l’intrigue repose sur une idée qui continue à me plaire. En moyenne, je reste sur un 3/5. La série dans son ensemble propose un bon divertissement, avec certes des moments faibles mais aussi des temps forts qui méritent d’être lus. Pas mal, quoi !

17/02/2009 (MAJ le 04/01/2022) (modifier)
L'avatar du posteur Guillaume.M

Débutée 1988, un autre temps, « Aquablue » est une série que je considère fondatrice de la science-fiction moderne en bande dessinée. Tout d'abord quelques chiffres. Aquablue c'est : seize tomes parus (état à décembre 2020), quatre cycles terminés, un cycle en cours et qui s'achèvera bientôt avec le dix-septième tome, deux scénaristes et quatre dessinateurs différents. Ces changements ne se sont pas fait sans heurts et quelques révolutions scénaristiques/graphiques. En tant qu'amateur de science-fiction, le premier cycle (tomes 1 à 5) est pour moi un must absolu. « Aquablue » est une sorte de « Livre de la Jungle » dans l'espace. Lors du terrible naufrage spatial de L'Étoile Blanche ayant provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes, Wilfrid Morgenstern, aka Nao, est sauvé in extremis par Cybot, un robot nurse. Orphelin et seul rescapé, il sera élevé par ce dernier à bord d'une petite capsule de sauvetage. Après plusieurs années d'errance, les naufragés atterrissent sur la planète bleue d'Aquablue, 97% d'océans tout de même ! L'équilibre de ce monde vacille lorsque les humains arrivent sur la planète. Les évènements s’enchaînent rapidement, mettant en avant les thèmes de la cupidité humaine, de l'écologie, du colonialisme ou encore du respect des minorités. L’univers, bien qu'inspiré de notre propre histoire, est original et bien pensé. Les rebondissements sont légions et donnent un rythme haletant au récit. Les personnages sont attachants, en particulier le brave Cybot, mélange entre Jiminy Criket, R2-D2 et Super Nanny. Le peuple d'Aquablue est intéressant et a une histoire bien plus profonde que prévue. Carlo et Rabah, sorte de Han Solo exotiques, sont deux pilotes chevronnés qui jouent à merveille leur rôle de gentils vauriens. Les dessins des quatre premiers tomes de Vatine, en particulier le premier, ont vieilli. Force est toutefois de constater que le charme opère toujours. Une fois les quelques premières pages passées, on s’habitue, à tel point que le remplacement de Vatine par Tota au tome cinq choque un peu. J'avoue ne pas être un amateur de changement d'auteur au sein d'une série. Tota a pourtant le mérite de conserver l’esprit de la série tout en apportant son propre style. Les couleurs un peu pâles du début évoluent vers quelque chose de plus en plus moderne. À partir du cinquième tome, la colorisation est assez proche de certaines productions actuelles. Doté d'un charme certain, d'une histoire passionnante et d'un dessin en progression tout au long des cinq albums, ce premier cycle mérite amplement la note de 5/5. Dans le second cycle ( tomes 6 et 7), Cailleteau nous raconte la véritable raison du naufrage de L’Étoile Blanche. Le sentiment laissé par ce cycle est plus mitigé. Si les mystères du naufrage apportent une plus grande profondeur aux événements du premier cycle et aux personnages, l’histoire est moins originale et souffre d'une narration moins claire en raison de plusieurs arcs narratifs et temporels. Adieux les belles étendues d’Aquablue. Bonjour batailles spatiales et planètes industrielles. Ce qui faisait le charme du premier cycle est atténué. Le dessin de Tota évolue encore par rapport au tome cinq et s'approche de plus en plus de ce que le lecteur a l'habitude de voir en 2020. S’il est bon, il perd de son charme. Ce cycle, moins relevé que le premier, mérite une note de 3,5/5. Le troisième cycle (tomes 8 et 9) ne nous ramène pas sur Aquablue, mais le lecteur retrouve une fable écologique avec les actions bienfaitrices de la Fondation Aquablue, créée par Nao pour sauver ce qui peut l'être de la bêtise humaine à travers l'univers. Nos héros seront confrontés à des dinosaures, des braconniers milliardaires amoraux et capricieux, ainsi qu'à un peuple primitif. J'ai apprécié l'idée de la planète préhistorique et la construction de l'histoire en lien avec le voïvode (sorte de petit trou noir). Le dessin reste dans la même lignée que celui du second cycle. Ce retour aux sources idéologiques de la série mérite une note de 3.75/5. Le quatrième cycle (tomes 10 et 11) est très nettement le moins bon du lot... quelle déception ! Sur une planète désertique, Aquablue est plus loin que jamais. Le scénario manque d'originalité et ne décolle pas vraiment. L'identité de la série, encore présente dans les deux cycles précédents se perd davantage. Je m'interroge également sur le comportement moral de Nao. S'il est le bienvenu pour casser un peu cette image d'homme parfait, il tombe un peu comme un cheveu sur la soupe et n'est pas amené d'une manière convaincante. Cailleteau aurait-il bâclé la fin de sa collaboration sur Aquablue ? Le dessin est le moins réussit de la série avec un trait plutôt grossier qui modifie profondément les apparences des personnages et contribue à la déstabilisation du lecteur. Selon moi, Siro passe complètement à côté. Ce gros raté me force à donner la note de 2/5. Le cinquième cycle (tomes 12 à 16 - tome 17 à paraître) revient enfin aux sources, d'où le judicieux titre du douzième tome. Aquablue, nous revoilà ! L'histoire creuse une piste intéressante en reliant l'origine des espèces terriennes à celles d'Aquablue. Comme dans le premier cycle, les humains vont venir perturber l'équilibre d'Aquablue et causer de graves événements. Hautière a l'intelligence d'utiliser des éléments des cycles précédents, plutôt hétérogènes, pour nous réconcilier avec la série. Le dix-septième album doit clôturer ce cycle. Compte tenu du nombre de portes ouvertes, j'espère que cela se fera d'une manière convaincante, sans solution de facilité. Le dessin m'a beaucoup déstabilisé au départ. Reno remplace Siro, ce qui est une bonne chose, mais son style tranche avec tous les tomes précédents. Pas forcément emballé, j'ai fini par m'y habituer. Autant être clair, les amateurs d'encre de chine ou d'aquarelle peuvent passer leur chemin. Nous sommes à l'ère du tout numérique. Reno a manifestement une grande maîtrise de l'outil, certaines planches s'approchant quasiment du photoréalisme pour un résultat parfois bluffant. Ce retour sur Aquablue et aux fondamentaux de la série mérite une note de 4/5. « Aquablue » est une série démarrée il y a 32 ans, rien que ça. Après un départ tonitruant, elle s'est éloignée de ce qui faisait son identité avant d'effectuer un virage salutaire à 180 degrés qui m'a surpris en bien. Après ce terrible quatrième cycle, je n'attendais pourtant rien du cinquième... à tort ! Mon espoir est sans doute vain, mais je croise les doigts pour que le dix-septième tome achève la série avec panache et qu'un sixième cycle ne voit pas le jour. J'ai une affection particulière pour cette série et elle aura une place à part dans ma bibliothèque pendant encore de très nombreuses années.

07/06/2004 (MAJ le 07/12/2020) (modifier)
Par Jérem
Note: 3/5

Après la lecture des 16 premiers tomes. Aquablue est une série de qualité très inégale. En effet, le premier cycle, bien qu’un peu daté (humour et personnalité des personnages), est très intéressant. Le scénario est ambitieux grâce aux nombreuses thématiques développées : l’écologie, la puissance des multinationales, le choc des civilisations ou le difficile équilibre entre modernité et traditions. L’univers de la planète Aquablue est à la fois riche et original et bien accompagné par un visuel coloré et travaillé. L’intrigue, plutôt bien fichue, est passionnante à suivre durant tout le cycle. Malheureusement, les trois cycles suivants (de 2 tomes chacun), sont nettement moins réussis. Les dessins baissent sensiblement de qualité. Pire, les histoires sans être complètement dénuées d’intérêt, sont plates et assez prévisibles. Globalement, elles n’apportent pas grand-chose à l’univers et s’éloignent beaucoup de ce qui faisait la force de la série à ses débuts. La reprise en main de la saga par Hautière et Reno est par contre une bouffée d’air frais. Les auteurs reviennent aux sources d’Aquablue. Ils lui redonnent un sacré coup de jeune et relancent avec talent et ambition une série un peu moribonde. Vivement la suite.

23/05/2018 (modifier)
Par Erik
Note: 4/5
L'avatar du posteur Erik

Aquablue est une série à l'univers marin et au message écologique crée par Thierry Cailleteau et Olivier Vatine. Elle a connu un incontestable succès dans les années 90 car c'était le must de la création pour l'époque en matière de science-fiction. Pour ma part, je trouve que l'univers décrit est un cran en dessous des séries de Léo (Aldébaran, Betelgeuse) qui possède le talent de décrire au mieux la faune et la flore et de les mettre en valeur. C'est un peu dommage de ne pas avoir exploité ce potentiel pour les créatures marines. L'histoire demeure très intéressante jusqu’au tome 5 d'un point de vue scénaristique (cela forme le premier cycle). Les deux auteurs qui sont alors en mésentente vont se séparer ce qui aura un fort impact sur la suite. Le second cycle sous la houlette de Cailleteau (album 6 et 7) passe encore car on revient sur les origines de Nao. Tota remplace Vatine au dessin et cela se sent tant les univers graphique de ces deux dessinateurs sont différents. Cela deviendra très "commercial" par la suite et pour tout dire sans grand intérêt pour le lecteur. Il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'une référence pour les amateurs du genre. Je trouve personnellement que le dessin va en s'améliorant au gré de la succession des différents dessinateurs sur cette série ce qui lui confère un caractère très inégal par rapport à la baisse de la qualité scénaristique. Certes, beaucoup de lecteur regretteront le départ de Vatine qui conférait une véritable âme à chaque personnage grâce à un style particulier. On reprochera à Tota d'avoir transformé Nao en espèce de super héros bodybuildé aux antipodes de ce qu'il était à l'origine. Ce n'est plus une série intime et mâture : c'est le moins qu'on puisse dire surtout au vu des derniers tomes où Nao est devenu une espèce de justicier écologique interplanétaire qui n'hésite pas à tromper sa pauvre femme. Aquablue a beaucoup perdu de son charme notamment au niveau de son scénario qui sombre dans le manichéisme le plus total. Il s'agirait véritablement d'arrêter le massacre à l'avenir. C'est un véritable gâchis!!! J'ai décidé de revenir sur ma note et de mettre un 4 étoiles tout en précisant que cela concerne que les 7 premiers tomes où l'achat sera conseillé. La série Astérix a connu également les mêmes déboires. Néanmoins, cela reste un classique. Pareil pour Aquablue qui a quand même marqué le monde de la bande dessinée moderne. Si on fait la moyenne, cela reste confortable. Fort heureusement, le 12ème tome semble tirer les leçons des derniers échecs avec ce retour aux sources. Une nouvelle équipe d'auteurs a prit le relai. Le dessin ressemble à un montage photo informatique mais je dois bien avouer que le résultat est franchement réaliste. C'est moderne dans le concept et je doute que cela plaise aux puristes de la première heure. Il s'agira de voir si la suite tient ses promesses au niveau du scénario. Cela ne sera pas vraiment le cas avec un 13ème tome qui joue à Star Wars et qui semble un peu plat au niveau de l'intrigue. Le 14ème tome développe le concept de la série Golden City. Il y aura un fait dramatique d'importance mais on a l'impression qu'il n'y a que cela. Le scénario semble manquer d'inventivité. Ce cycle compte déjà 4 tomes et n'est pas à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre. Le rendu graphique devient très mauvais au fil des tomes. Certes, la faute à l'informatisation des images qui l'éloigne un peu plus de son passé glorieux. Le pire étant qu'il manque cruellement une intrigue digne de ce nom. Et pourtant, le nouveau cycle semble s'étirer artificiellement sans nous apporter l'essence. Aquablue n'est plus ce qu'il était. La série aurait dû s'arrêter. Voilà, c'est dit. Pour résumer, voici le détail de mes notes selon les tomes: Tome 1: Nao Tome 2: Planete Bleue Tome 3: Le Megophias Tome 4: Corail Noir Tome 5: Projet Atalanta Tome 6: Etoile Blanche Part 1 Tome 7: Etoile Blanche Part 2 Tome 8: Fondation Aquablue Tome 9: Le Totem des Cynos Tome 10: Le baiser d'Arakh Tome 11: La Forteresse de sable Tome 12: Retour aux sources Tome 13: Septentrion Tome 14: Standard-Island Tome 15: Gan Eden Tome 16: Rakahanga Note Dessin: 3/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 3.5/5

14/02/2007 (MAJ le 03/05/2017) (modifier)
Par sloane
Note: 3/5
L'avatar du posteur sloane

Pas mal, mais comme celà a déjà été dit par d'autres posteurs et avec lesquels je suis bien d'accord il y a deux "Aquablue" celui dessiné par Vatine et celui dessiné par Tota. A l'époque de sa sortie c'était une bande novatrice car dans l'univers de la science fiction, l'idée de mélanger la SF à des préoccupations écologiques était ma foi plutôt novatrice. Tout cela était fait sans que ça ne soit trop culcul la praline et en ce sens il faut rendre hommage à cette série. Au même titre que Lanfeust quelques années plus tard notre héros Noah s'envole dans les étoiles et vit quelques aventures qui ne laisseront pas un souvenir impérissable. Pour moi il faut donc bien sûr découvrir si ce n'est fait cette série mais peut-être choisir de s'arrêter à la première période, celle dessinée par Vatine. Après c'est affaire de goût, ayant lu quelques tomes suivants, je ne change pas d'opinion.

05/08/2015 (modifier)
Par Dunkaan
Note: 5/5

Ah quelle joie de vous retrouver encore cette semaine-ci, surtout que c’est pour vous parler d’un intégral au prix assez doux mais qui ne déméritera pas de par sa qualité. On va parler d’Aquablue, scénarisé par Cailleteau et dessiné par Vatine et Tota ; réédité chez Delcourt en format intégral reprenant un cycle complet (tome 1 à 5) et que j’avais découvert en son temps en feuilletant certains magazines, époque où seul Vatine était au crayon. De quoi s’agit-il ? Le vaisseau spatial « L’Etoile Blanche » et toute sa population est détruite. Toute ? Non, un bébé est sauvé in extrémis par Cybot, son robot nourrice. L’espace est grand et les années passent dans la capsule de survie où Cybot essaie tant bien que mal d’éduquer Noah qui est devenu entre-temps un jeune adolescent (trop) plein d’énergie. Leurs errances auraient pu durer encore longtemps jusqu’au jour où ils détectent une planète viable : Aquablue. Aquablue est une planète perdue au fin fond de la galaxie, un monde ou l’eau est quasi omniprésente et où les habitants vivent en harmonie avec leur environnement, leurs rites, coutumes et légendes, un monde en paix quoi ! Noah, va s’intégrer à la population locale et y vivre en harmonie au point même de tomber amoureux de la belle et voluptueuse Mi-Nuée … Un monde parfait jusqu’à l’arrivée abrupte d’un vaisseau de colonisation humaine venue afin de « pomper » les ressources énergétiques de la planète avec, ou sans, le consentement de la population. Et si le jeune Noah avait un rôle à jouer dans cette pièce ? Et qui étaient vraiment ses parents ? Des êtres bleus, une planète très nature, cela ne vous rappelle rien ? Non pas les Schtroumpfs, mais Avatar bien sûr. Le thème principal pour les deux œuvres est la même, l’arrivée inopinée d’humains cupides afin de s’approprier par la force des biens qui ne leur appartiennent pas ; mais c’est là que s’arrête l’analogie car Aquablue est bien plus touffu (ou blue-touffe si vous préférez). Pour résumer, vous prenez l’univers de James Cameron (Abyss, Alien, Terminator), vous rajoutez des êtres tout bleu, une bonne histoire, des dessinateurs de talent, de l’humour pour bien avoir les ingrédients pour cette saga, vous passez tous cela au mixeur et hop, vous avez Aquablue (Minty Gel). Visuellement, c’est beau à en faire pleurer sa race, des couleurs superbement léchées, un univers et une faune grandioses, une histoire à retournements de situation, un humour bien distillé et des personnages attachants. Bref, une recette presque parfaite, mais c’est une question de goût, le changement de dessinateur au 5e volume (même sœur Theresa fait figure d’une junkee à côté du talent de Vatine alors Tota^^) ; mais honnêtement le changement de style graphique est beaucoup trop drastique et dénote méchamment par rapport à Vatine. A part cela, je me dois de mentionner le travail d’Isabelle Rabarot qui est aux commandes des couleurs et qui nous donne une profondeur et une sensibilité rares. James Cameron s’est-il inspiré d’Aquablue pour son Avatar ? Les habitants d’Aquablue sont-ils les descendants des Schtroumpfs ? Carlo, Rabat et toute la clique vont-ils s’en sortir ? Vous le saurez en lisant cette série. Une saga qui ravira tous les amateurs de SF. Pour ma part, je me morfonds déjà d’impatience du tome deux de cet intégral. Allez, hop ! C’est chez Delcourt, c’est Aquablue et c’est par Cailleteau, Vatine et Tota …. Et qu’est-ce que c’est bon.

30/10/2013 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

Cette série marche à fond dans un créneau de science-fiction écologique aux valeurs humanistes, parce qu'en 1988, on commençait à sensibiliser les gens avec ces valeurs. Cet opportunisme est bienvenu, les auteurs mettent en place un univers riche, cohérent, maîtrisé, parvenant à concilier série populaire d'action avec un degré de réflexion aux résonances actuelles (survie d'un mode de vie et d'une culture menacés par des industriels sans scrupules pas effrayés par la pollution et la destruction). Si on lit aujourd'hui cette série, on peut y ajouter un thème encore plus actuel : la protection de l'environnement. Dès le premier album, la Bd gagne un succès mérité, on est touché par ce message écologique à dimension humaine, et la lutte des faibles qui se dressent contre les puissants, et ce en dépit d'un certain manichéisme latent (les gentils autochtones contre les très vilains Terriens avides). Un succès dû aussi au dessin clair aux décors soignés de Vatine, à qui Tota succèdera dignement ; pourtant au début, j'avais un peu de mal avec les dessins qui n'étaient pas toujours au top, mais ils s'améliorent vite. Je n'ai lu que les 2 premiers cycles qui sont vraiment très bons, et survolé la suite qui, aux dires de plusieurs échos, devient plutôt sans grand intérêt. Une bonne Bd, qui préfigurait un peu avec une bonne vingtaine d'années en avance l'univers et la trame du film-phénomène Avatar, de James Cameron.

07/09/2013 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
L'avatar du posteur Spooky

On dirait qu'il y a deux "Aquablue" : un avec Vatine, et l'autre avec Tota au dessin. Dans des styles différents, les deux portent la série vers les sommets de la SF en BD. Pour moi Olivier Vatine est l'un des porte-drapeaux du renouveau de la bande dessinée d'aventure mâtinée de science-fiction. Du vrai space opera, en somme... Il faut dire que le scénario de Thierry Cailleteau est particulièrement prenant. Par la suite, Tota relève le gant avec classe, dommage qu'il ne soit pas resté plus longtemps, parti s'enferrer dans le monde de Troy chez Soleil... vers les tomes 8 ou 9, les récits me semblent beaucoup plus tournés vers l'écologie, sans que l'atmosphère du début soit préservée... c'est bien dommage. Cependant, ne vous y trompez pas, "Aquablue" est LA référence du genre ! Après la lecture des derniers tomes (jusqu'au n°11) Aquablue, ce n'est plus ce que c'était, hein. Déjà pour moi la série avait perdu une partie de son intérêt avec le "départ" d'Olivier Vatine. Et même si Tota n'a pas démérité, ce n'était plus pareil. L'arrivée de Siro n'a pas vraiment arrangé les choses, car je trouve son graphisme quand même un peu léger eu égard aux standards de la série. Désormais la seule prouesse réside dans les designs technologiques... réalisés par Fred Blanchard. Quant au scenario... On est bien loin de l'ampleur épique du début, ce mélange de planet fantasy, d'aventure et de space opera qui en faisait la saveur si particulière. Je n'aimais pas vraiment l'histoire de ce diptyque, peut-être parce qu'il met en scène des araignées, et que même en peinture, j'ai du mal à les regarder (oui je fais de l'arachnophobie). Ceci dit, même sans cet élément, je trouve l'histoire carrément inintéressante, plate et convenue. Alors avec une fin aussi mauvaise... Nouveau virage dans la série avec la reprise par Régis Hautière du scenario, et du dessin par Reno, au tome 12. Il est bien sûr trop tôt pour réellement se prononcer mais ce "Retour aux sources", titre du tome, laisse augurer un recadrage bienvenu, au niveau narratif du moins. On revient sur la planète Aquablue, et sur les liens très particuliers quelle pourrait avoir avec la Terre. Une piste qu'avait abandonnée Thierry Cailleteau à l'époque, et qu'Hautière explore donc, et d'une façon qui me semble assez intéressante. Bien sûr plusieurs trames scénaristiques sont d'ores et déjà lancées, histoire que l'on n'ait pas la carte postale qu'on aurait pu craindre. Le graphisme est assuré par Reno, un sacré bon dessinateur. Ce n'est pas forcément lui que j'aurais vu dans ce rôle, mais pourquoi pas, finalement, même si je ne suis pas convaincu par ses humains, ni par certaines des incrustations 3D dans les paysages. Quelques réglages à faire sans doute. Le tome 13 m'a presque totalement convaincu. Hautière a définitivement recadré l'histoire dans le cadre écolo (mais pas cucul) des débuts d'Aquablue, et ça fait du bien. Le parallèle avec ce qu'il s'est passé en Palestine par exemple est évident, et je suis curieux de lire la suite. Reno a progressé dans ses incrustations, je suis assez séduit à présent. J'attends la suite...

17/04/2002 (MAJ le 13/12/2012) (modifier)
Par Tetsuo
Note: 3/5

Série marquante des années 90, Aquablue a lentement périclité pour ne plus vraiment ressembler à ses origines. Le succès de la série peut en partie s’expliquer par l’approche des thèmes humanistes, un mélange de science-fiction et d’aventure et un melting pot de plein d’œuvres littéraires ou cinématographiques (Star Wars, Tarzan, Dune, Moby Dick, La Momie…). Et puis surtout, sa renommée fut acquise par le dessin d’Olivier Vatine, précurseur d’un style vif et agréable. Pour ma part, jusqu’au tome 7, la série se tient à peu près. Mais après, c’est la dégringolade. La création de la Fondation Aquablue permet à Cailleteau de nous faire découvrir d’autres planètes que la Terre et Aquablue, mais les scénarios n’ont strictement aucun intérêt… Nao et ses compagnons sauvent des dinosaures sur une planète menacée de destruction par un voivoïde (un trou noir en quelque sorte) pour les tomes 8 et 9, et pour le cycle suivant de 2 albums, les héros se retrouvent en plein désert dans un remix du film La Momie… Pas passionnant, mal écrit et sans saveur, ces tomes 8 à 11 peuvent aisément être passés pour arriver directement au tome 12. Ce dernier album en date a la bonne idée de remettre l’action sur la planète Aquablue et de reposer les bases des débuts. Dans les premiers tomes, on assistait à une colonisation brutale et armée, organisée par une entreprise avide de puiser les ressources de la planète. Là, c’est plus subtil. La colonisation va se faire pacifiquement mais non sans heurt. Côté dessin, la série a énormément perdu avec l’arrêt de Vatine. Ca fait d’ailleurs un drôle d’effet de passer du tome 4 au 5, du dessin de Vatine à celui de Tota. Pas mauvais, mais indéniablement différent. Siro qui reprend le flambeau aux tomes 10 et 11, possède un trait proche des comics. Reno sur le dernier a un petit quelque chose de ressemblant à Vatine, mais le côté informatique du dessin ressort trop à mon goût. On peut avoir quelques regrets, car Aquablue aurait pu/du marqué durablement le monde de la bande dessinée.

16/06/2012 (modifier)
Par McClure
Note: 3/5
L'avatar du posteur McClure

Difficile de noter cette BD, tant le premier cycle, lu il y a longtemps, m'avait laissé d'impérissables souvenirs. Je me suis replongé dans ce cycle (T1 à 5) et dans le 2nd cycle de deux tomes, l'Etoile Blanche. Le premier cycle est réellement très bon et, s'il reste assez classique dans sa trame et certains partis pris, il ne faut pas oublier l'âge de cette oeuvre, et donc la considérer effectivement comme un classique. Le dessin de Vatine, même s'il semble tatonner sur le premier tome, est magnifique et donne une vie et une âme à cette planête et ses occupants. Il s'améliore de tome en tome avant de céder sa place sur le T5 il me semble, dans un traitement plus passe-partout, moins personnel. Dommage. Sur le fond, malgré un raccourci rapide pour présenter son monde, c'est bien trouvé, bien amené. On aurait aimé effectivement avoir un tome introductif plus fouillé, tout comme le T5 donne à mes yeux trop de solutions trop vite. Malgré tout, ce cycle vaut bien ses ****. Le cyle de l'Etoile Blanche manque pour moi d'intérêt. J'aurais accroché si l'on était resté dans une histoire politique, or l'auteur sort rapidement du premier scénario. Cela limite pour moi l'intérêt de ce cycle car il s'éloigne trop des réponses que j'attendais. Il a le mérite pour l'auteur d'ouvrir son monde et le champs des possibles pour démarrer d'autres histoires. Mais ce diptyque ne m'a pas convaincu de poursuivre, ne méritant que ses **. Achat jusqu'au T5, après non, pas pour moi.

13/03/2012 (modifier)