Etrange album que celui-ci, duquel je ne sais pas trop quoi penser.
En partie prépubliés dans L’Echo des Savanes, les huit chapitres qui le constituent forment une sorte d’hommages aux bandits, aux loulous, à tous ceux qui vivaient en marge de la société, avec des codes qui leur étaient propres. Et un langage aussi !
En effet, l’intrigue – assez obscure et finalement ténue, suit l’enquête menée par un chercheur, Ernest Lacassade, sur les langages argotiques. Celui-ci évoque (et cite abondamment) Villon, Lacenaire, Sade, Jacob, Stevenson, etc. Bref, les marginaux, hors-la-loi et autres pirates de plusieurs époques, qui apparaissent dans plusieurs bouts d’histoires, entrecoupées de passages où notre Lacassade fait ses recherches, et paye même de sa personne avec les blousons noirs de banlieue (puisqu’il cherche la Cour des miracles moderne).
C’est assez loufoque, parfois dur à suivre (que ce soit pour l’intrigue ou ce qui en tient lieu, ou pour le flot de termes argotiques de toutes les époques), même si je trouve intéressantes les références qui abondent dans cet album.
Si vous avez l’occasion de tomber dessus (ce qui n’est pas forcément évident), feuilletez-le avant d’envisager l’achat.
Note réelle 2,5/5 |