Les derniers avis (104723 avis)

Par pol
Note: 3/5
Couverture de la série Les Pestaculaires
Les Pestaculaires

Après 6 tomes des aventures de Les Spectaculaires, les auteurs nous offrent ici une préquel avec la jeunesse de leur troupe de saltimbanques-super-héros. Cette série se passe donc quelques années avant. Nos héros ont une dizaine d'année et ce premier tome raconte la rencontre entre Pétronille et le reste de la bande. Apprentis jongleurs ou acrobates, ils réalisent leurs premiers numéros devant quelques badauds dans les rues de Paris. Le destin va les mettre sur la route de truands préparant un mauvais coup, et c'est ainsi que la fine équipe va déjouer son premier méfait. Le dessin est très lisible, le trait est fin et dynamique, les enfants sont attachants avec leurs bonnes bouilles. Il y a une ambiance visuelle bon enfant qui fait plaisir et qui est tout aussi réussi que dans la série mère. Peut être est il un tout petit peu plus cartoon pour séduire un public un peu plus jeune, mais en tout cas il ne perd en rien en élégance. L'intrigue et le ton reste quand même assez gentillet. Les méchants ne font pas bien peur et on sait d'avance qu'ils vont se faire attraper. Nul doute que cela fonctionne à merveille avec un public jeunesse. Pour les adultes c'est mignon et divertissant, les amateurs des spectaculaires pourront quand à eux se réjouir d'apprendre quelques éléments sur la jeunesse des héros et la génèse de la troupe.

29/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Petits contes noirs
Petits contes noirs

Voilà une lecture que j’ai trouvée clairement moins fluide et légère que ce à quoi je m’attendais. Je pensais en effet avoir affaire à des strips humoristiques, vite lus. Et en fait ça n’est pas vraiment ça. D’abord parce que l’humour n’est ni très présent ni vraiment recherché. Ce sont plutôt la plupart du temps de petits contes, certes souvent noirs, mais où un peu d’absurde, un chouia de désuet, pimentent ce qui souvent frôle le banal. Ensuite parce que la lecture n’est pas si légère. C’est finalement assez dense – et parfois un peu indigeste (surtout lorsque ces « contes » ne me captivaient pas). Sur le premier tome, certains personnages reviennent de loin en loin, reliant parfois artificiellement ces petits récits, pour leur donner un semblant de continuité. Dans le second tome les différents « contes « sont un peu mieux liés. Au final, une lecture pas inintéressante, mais dont j’attendais autre chose – et peut-être mieux. Plus de noirceur et/ou de drôlerie, je ne sais pas. Note réelle 2,5/5.

29/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Terres creuses - Zara
Les Terres creuses - Zara

C’est le dernier album de cette « trilogie » qu’il me restait à aviser. Je pensais l’avoir fait depuis longtemps, mais en fait non. Je l’ai donc relu pour me le remettre en mémoire. L’univers développé par les frères Schuiten est vraiment original et intéressant, sur ces trois albums, même si, comme pour « Carapaces », je trouve « Zara » en deçà de « Nogegon ». Ça n’en reste pas moins une lecture agréable. Le dessin de François Schuiten propose certes des personnages un peu figés. Mais j’aime bien son trait, et la colorisation. Et l’univers développé, mélangeant aspects archaïques et une certaine SF, donne un rendu très plaisant. Pas de délire intergalactique, d’engins improbables, ça reste davantage dans l’ambiance que dans le détail – même si les décors encouragent le travail d’imagination du lecteur. Le récit de Luc Schuiten est lui aussi lisible et agréable. Sans doute un peu trop « léger ». Seuls les personnages humains surgis d’un univers médiéval m’ont moins convaincu et intéressé – et leur apparition en tant que « méchants » est un peu artificielle – et sans suite. C’est la partie la plus faible du récit en tout cas. Mais c’est un album qui, malgré ses défauts, et avec des « explications » peut-être manquantes (mais cela fait aussi le charme de ce type de récit) se révèle plaisant à lire.

29/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Captain Sir Richard Francis Burton
Captain Sir Richard Francis Burton

On a là un bon diptyque, qui dresse le portrait d’un de ces explorateurs européens du XIXème siècle, qui se lance à la recherche des sources du Nil (dans le tome 1), et qui pénètre dans le sanctuaire musulman de La Mecque (aventure antérieure narrée dans le tome 2). Chaque tome est agrémenté d’un dossier historique de bonne facture, qui complète et précise très bien les récits BD. Si le diptyque se laisse lire très agréablement dans sa globalité, les deux albums se distinguent quand même (et pas seulement par la localisation de l’aventure qui en est au cœur). D’abord, le changement de dessinateur entre les deux albums (chose que je n’aime pas d’ordinaire) est assez marqué, les stylent diffèrent trop à mon goût, les personnages ayant du coup changé d’aspect. Même la colorisation (pourtant réalisée elle par la même personne sur les deux albums) m’est apparu changée. Bref, des changements dommageables selon moi. Ensuite, indépendamment de ces changements graphiques, j’ai préféré le premier tome, plus tourné vers une aventure faisant écho à l’image que l’on se fait de l’exploration de l’Afrique par des Européens, comme l’ont ancré dans les esprits certains films hollywoodiens, ou certains romanciers (comme Rider Haggard). Ce tome aurait même été encore meilleure si la « conclusion », c’est-à-dire la « trahison » de Speke – qui sert d’introduction au second tome sur une dizaine de pages – y avait été incluse. Le second tome donc, mis à part les trésors d’ingéniosité et de rouerie de Burton (entre autres sa capacité à se déguiser – en plus de sa maîtrise de l’Arabe) pour pénétrer dans des espaces interdit aux non musulmans, manque sans doute d’un certain souffle épique, de l’aventure « classique » qui imprégnait l’album précédent.

29/03/2024 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
Couverture de la série Le Club des Cinq (Nataël/Béja)
Le Club des Cinq (Nataël/Béja)

Le Club des Cinq en BD ? Pourquoi pas ! Ça se tente quand on le trouve dans une librairie d’occasion. Après une lecture, assez rapide – l’album est court – j’ai l’impression qu’il manque quelque chose. Le scénario est plutôt fidèle au roman d’Enid Blyton. L’ensemble est fluide de la rencontre entre les cousins à la découverte du trésor. Le dessin est sympathique et dynamique. Il porte efficacement le scénario. J’aurais sans doute aimé trouver un petit plus dans cet album, peut-être un plus grand intérêt pour la personnalité des différents personnages, tellement emblématiques des rapports garçons/filles de l’époque. J’aurais aussi préféré que les situations soient un peu moins caricaturales entre les enfants et les « voleurs de trésor » peut-être trop vite identifiés dès les premières pages de l’album. Bref, quelques pages de plus auraient apporté sans doute plus de nuances à l’histoire.

29/03/2024 (modifier)
Par Benjie
Note: 3/5
Couverture de la série Antarès
Antarès

Je relis les cycles des Mondes d’Aldébaran avec un vrai plaisir. J’y retrouve tous les défauts qui m’avaient déjà déplu lors de ma précédente lecture (personnages trop raides et stéréotypés, dialogues souvent mièvres, rapports entre les personnages parfois simplistes…), mais ce n’est pas grave, cette série a un statut privilégié dans ma bibliothèque. Du côté du dessin, on découvre de nouvelles plantes et un nouveau bestiaire aux pouvoirs aussi surprenants que dangereux. Du côté du scénario, on continue l’histoire avec un angle intéressant apporté par des personnages impérialistes, prônant l’endoctrinement politique et surtout religieux, horribles personnages sectaires. Quant à Kim et à ses amis, ils poursuivent leurs aventures, bravant tous les dangers pour sauver les leurs. Une chouette série, attachante, que je relirai sans doute un jour…

29/03/2024 (modifier)
Couverture de la série Les Jeux vidéo et nos enfants
Les Jeux vidéo et nos enfants

Sympathique comme tout cet album, il envoie de bonnes ondes. Je me retrouve dans l’avis de Spooky, comme lui, j’avais déjà apprécié l’auteur avec Pénis de table. Cookie Kalkair s’attaque cette fois aux jeux vidéos et leurs impacts sur les enfants. Il démystifie gentiment les mythes dans un propos clair et y insuffle pas mal d’humour. En ça, l’objectif de l’album est plutôt bien rempli, chaque thématique est bien construite et ça n’oublie pas de donner des pistes bienvenues pour les parents confrontés au phénomène (pas mon cas). Je ne m’emballe pas plus mais largement recommandable. De manière plus large, il y a quelques vérités bien senties qui poussent à la réflexion sur notre gestion au numérique.

29/03/2024 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Baboon !
Baboon !

Une drôle de BD muette et tous publics mélangeant récit animalier réaliste et kung-fu. Une maman léopard vient de perdre son nouveau né et adopte à la place un petit babouin qu'elle éduque comme son fils. Mais quand la mère se fait également tuer, Baboon se retrouve solitaire et doit s'intégrer à la dure dans la communauté de ses congénères babouins. Le graphisme surprend car il alterne des séquences très réalistes, avec des animaux soignés et crédibles, avec l'insertion de scènes nettement plus cartoon, notamment dans les expressions soudain excessives des visages des protagonistes. L'histoire est tout aussi étonnante. Le départ est plutôt classique. Après la mort cruelle et inattendue du bébé léopard, l'adoption du babouin se fait comme une évidence. Et jusqu'à la mort de la mère et les premières difficultés rencontrés par Baboon pour se faire accepter dans la communauté des babouins, on est dans un récit d'aventure animalière sans grande surprise. Mais c'est quand tout à coup, au milieu de l'album, Baboon se met soudain à s'initier au kung-fu que la donne change complètement. Même si le ton reste relativement sérieux, cette part d'incongruité amène sourire et déstabilise le lecteur. C'est amusant, plutôt bien dessiné et ça se lit bien, pour les jeunes comme les moins jeunes.

29/03/2024 (modifier)
Couverture de la série La Route
La Route

A l’annonce de l’adaptation du chef d’œuvre de Cormac McCarthy « The Road » par Manu Larcenet, j’étais dubitatif. Ayant lu le roman, pas évident de trouver la bonne formule pour dessiner un texte si contemplatif et si avare en parole. Pas que je doutais des capacités de cet auteur, mais je me demandais comment son style graphique allait pouvoir épouser de manière réaliste la profonde noirceur du roman et allait soutenir ces images de désolation dans la répétitivité et sans lasser. Les premières images disponibles sur internet m’avait pleinement rassuré mais ne m’avait pas préparé à un tel choc en tenant l’objet physiquement (les objets en fait i.e. La version noir et blanc et la version couleur !) entre mes mains et en ouvrant et parcourant les pages. MAGISTRAL ! D'ailleurs, si vous hésitez entre la version noir et blanc et la version couleur, un conseil, achetez les deux ! Chaque planche et je dis bien chaque planche est un régal pour les yeux. Le Rapport de Brodeck avait fait très fort à l'époque mais l’auteur pousse le curseur beaucoup beaucoup plus loin dans la perfection de son trait. La mise en couleur est incroyable de nuances et embelli le tout. Ne vous y trompez pas toutefois, même si des étincelles de joie apparaisse ici ou là, tout n’est que cendres, âpreté et désespérance. Manu Larcenet a su rester fidèle à l'oeuvre originel qui n'est point dénaturée mais sublimée en y apportant sa touche personnelle. Emouvante, terrifiante, brillantissime, insurpassable, etc... Je vais m’arrêter là avec les superlatifs car je pourrais les enfiler un à un comme des perles. Pour conclure, Manu Larcenet a totalement réussi son pari, il m’a même donné l’envie de relire le livre. C'est dire ! Chef d’œuvre absolu, si j'avais pu mettre six étoiles, je l'aurais fait !

29/03/2024 (modifier)
Par Cacal69
Note: 2/5
Couverture de la série Anne Bonny
Anne Bonny

Ce n'est pas ce récit qui va me rabibocher avec la piraterie en bande dessinée. La biographie romancée d'Anne Bonny me laisse perplexe. Une femme pirate ce n'est pas commun, même si elle ne fût pas la seule, d'ailleurs avec la présence de Mary Read, l'exception sera double dans cet album. Mattéo Mastragostino ne montre que la facette sympathique du personnage historique et nous propose un récit d'aventure qui reste dans les standards du genre. J'aurais aimé un peu plus de noirceur. Un personnage principal niais qui m'a souvent agacé, je ne me suis pas attaché à cette jeune femme qui rêvait de liberté. Le dessin d'Alessandro Ranghiasci est agréable à regarder, les décors sont soignés et les protagonistes sont reconnaissables au premier coup d'œil. Mention particulière pour notre jolie héroïne à la belle chevelure rousse. La lecture n'a pas été un supplice, mais elle sera vite oubliée. Note réelle : 2,5.

29/03/2024 (modifier)